Ibrahima Fall et Augustin Diomaye Ngom étaient amis jusqu’au jour où, selon le premier nommé, son ami fasse des avances à sa copine via internet. Tout a commencé le 10 juillet, veille des faits. Ce jour là, Ibrahima Fall était en train de discuter sur le site facebook avec des amis mais aussi avec sa petite amie qui se trouve en France.
Augustin Diomaye Ngom qui était connecté à ce site, a ajouté à sa liste d’amis la petite amie de son ami. Pendant qu’il discutait avec cette dernière, raconte Ibrahima Fall, « il (Augustin) a commencé à lui faire la cour, tout en lui disant de vilaines choses sur moi ».
« Ma copine l’a envoyé balader et lorsque, je lui ai fait la remarque, il m’a insulté puis m’a demandé de le rejoindre le lendemain pour régler l’affaire entre hommes », ajoute le sieur Fall.
Seulement, révèle l’enquête, le lendemain, Ibrahima Fall qui s’est rendu chez un de ses amis pour suivre la finale de la coupe du monde de football était parti avec un couteau. Et lorsqu’ Augustin qui l’a rejoint chez leur ami commun, l’a invité à sortir pour un règlement de compte, il n’a pas hésité à user de l’arme.
« Je n’avais pas l’intention de le blesser. Je voulais juste me défendre car il pratique l’art martial et il a eu à casser le bras d’un camarade de quartier », se défend Ibrahima Fall.
Interrogé à son tour, Augustin Diomaye Ngom qui a comparu avec le bras droit plâtré, a reconnu avoir porté des coups à son co-prévenu. Toutefois, il a accusé Fall de l’avoir insulté en premier. « Il m’a accusé d’avoir dragué sa copine et puis il a commencé à m’insulter de mère », déclare-t-il, tout en précisant que c’est Ibrahima Fall qui l’a invité à solder leur compte entre hommes.
Les avocats ont chacun tenté de tirer la couverture sur leur client. Me Abdourahmane Sow assurant les intérêts et la défense d’Augustin Ngom a évoqué la préméditation tout en écartant l’excuse de provocation et la légitime défense. Me Sow a plaidé la relaxe non sans réclamer la somme de 3 millions pour dommages et intérêts.
L’avocat de Ibrahima Fall a réclamé cette même somme. Mieux, Me Ousseynou Gaye a non seulement jugé complaisant le certificat médical déposé par Augsutin, mais il a également a déploré le fait que son client n’ait pas bénéficié de la liberté provisoire au même titre que son co-prévenu.
Aussi a-t- invité le tribunal à condamner les prévenus à la même peine pour dit-il « qu’ils comprennent qu’on ne règle pas un différend avec la force ».
Alors que le parquet n’a pas fait de réquisition, le tribunal après délibéré, a déclaré les prévenus coupables de coups et blessures volontaires réciproques. Ils sont tous les deux condamnés à 2 mois assortis du sursis. Cependant Ibrahima Fall est condamné à allouer à Augustin Diomaye Ngom la somme de 350.000francs Cfa à titre de dommages et intérêts. Ce dernier devra lui, verser 150.000 francs Cfa au sieur Fall.
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