LE CORED POUR “UN CLIMAT APAISE”
Bacary Domingo Mané, président du Cored, présent hier au tribunal pour apporter son soutien aux confrères en détention, a demandé à toutes les parties prenantes de cette affaire de s’inscrire dans une logique d’apaisement. «Quand cela arrive à un confrère, on a mal. C’est quelque chose que nous déplorons tous en tant que professionnels des médias. Nous souhaitons vivement que nos confrères soient libérés pour retrouver leur famille et leur rédaction. Et pour ce Sénégal là, on a besoin d’un climat apaisé», a-t-il déclaré. Et de renchérir: «que ça soit du côté des journalistes, du gouvernement, que du côté des forces de sécurité, il faut qu’on puisse s’inscrire dans une logique d’apaisement parce que cette situation n’arrange pas le pays tout entier».
Toutefois, pour le patron du Cored, «ces arrestations doivent nous pousser à réfléchir davantage sur notre métier et ses contraintes et exigences. Il est possible que le journaliste fasse des erreurs – et dans les cas qui nous intéressent aujourd’hui, il n’y a aucune volonté de nuire – et dans ce cas la bonne attitude serait de se remettre en question». Aujourd’hui, dit-il, «on est écartelé entre deux exigences: celle de donner toute la vérité sur un fait et celle de la contrainte de la loi. Moralité : le travail que nous exerçons devient alors très complexe». A son avis, «la justice doit tenir compte de cette complexité». Tout en se faisant une religion sur une chose : «le journaliste ne va jamais révéler sa source car sa déontologie le lui interdit»
Bacary Domingo Mané, président du Cored: « Il est possible que le journaliste fasse des erreurs »
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