En divers différents endroits du pays, des Imams – pas tous heureusement – ont empoché leurs trompettes d’acteurs politiques pour demander au Président Macky Sall, de s’en tenir au mandat de 7 ans. Rien d’inédit à Ndumbelaan où des imams profitant des tribunes religieuses défendent ou critiquent les régimes politiques. S’offusquer de ces « intrusions » des religieux dans l’espace public, c’est sans doute sous estimer la complexité des luttes de classes. La « neutralité de classe » que nous postulons pour caractériser ces acteurs religieux procède souvent de jugement de valeur qui singularise les positions de classe et qui exclue les imams des processus politiques. Bien évidemment, les milliers de fidèles qui viennent prier à l’occasion des fêtes religieuses souhaitent une « neutralité axiologique » des imams notamment face à des enjeux politiques telle que la réduction du mandat présidentiel. Il reste que ces religieux sont souvent politiquement positionnés compte tenu des rapports complexes qu’ils entretiennent avec les politiques. Cela date de longtemps,et constitue un des faits historiques structurants de l’histoire de notre Etat post moderne. Ceci est aussi significatif des instrumentalisations réciproques qui traversent les rapports entre certains religieux et les politiques.
Au finish, on peut se demander s’il est utile de continuer cette fixation sur un mandat qui nous renseigne sur les tergiversations et reniements de Macky. Les sénégalais, peuple souverain, décideront à temps opportun de la riposte à apporter à ces forfaitures. Au-delà du mandat, nous sommes encore suspendus à d’autres promesses tout aussi fondamentales consignées dans le défunt programme de Yoonu Yokkute (réduction du chômage, réformes constitutionnelles, réduction de la cherté de la vie…). La liste des promesses non tenues est longue et ne saurait être réduite à un mandat présidentiel qui semble faire les choux gras de certains imams politiciens qui sont toujours prêts à se faire l’avocat du diable. Et si nous arrêtions d’utiliser la religion à des fins politiciennes ? Sans doute oublions-nous souvent que cette dernière n’est jamais désincarnée et que les religieux (certains) sont aussi enchâssés dans des rapports de classes qu’il ne faut jamais sous-estimer. N’oublions pas aussi de noter qu’ils sont des milliers de religieux totalement dévoués à Dieu loin des supercheries politiciennes.
Excellente fête de Ramadan
ANKN
Réduction Du Mandat Du Président Macky Sall : La Religion Et La Lutte Des Classes par Abdou Ndukur Kacc Ndao
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Et pourtant , ta position est claire toi. Tu es un adversaire politique de Macky