XALIMA NEWS – S’il y a un sermon qui a retenu l’attention, lors de la fête de la Korité, c’est bien celui de l’imam de la Grande mosquée de Ndakaaru. El Hadji Alioune Moussa Samb, piqué par on ne sait quelle mouche, a, contre toute attente, dérapé, oubliant même la sacralité de l’événement. L’imam ratib de Ndakaru a fait un grand «tarxiss» (dérapage) en s’immisçant dans le débat sur la réduction de la durée du mandat présidentiel de 7 à 5 ans. Prenant au dépourvu les nombreux fidèles qui avaient pris d’assaut la Grande mosquée. Imam Samb a, sans sourciller, demandé à SMS de faire du «wax waxet» par rapport à la réduction de son mandat (voir page 3). Et il a même profité de son sermon pour demander une audience à «Kor» Marième Faye, au nom des Lébous de Ndakaaru. Il faut dire «nak» que l’attitude de l’imam Samb a courroucé beaucoup de fidèles qui ont préféré ne pas attendre la fin du sermon politique. Mais avant de quitter la Grande mosquée de Ndakaaru, certains n’ont pas manqué de déverser leur bile sur le fameux imam. Qui, il faut le souligner, n’en est pas à son premier dérapage.
Flash back. Korité 2013. Dans son sermon très politique, El Hadji Alioune Moussa Samb avait demandé aux Sunugaaliens d’accorder un délai de grâce à SMS et à son équipe, arguant qu’il ne peut pas résoudre leurs préoccupations immédiatement. «Il faut aider (SMS) et son équipe. Ils viennent d’être élus, ils ne peuvent pas tout résoudre, maintenant. Il faut de la patience. Et c’est encore tôt pour dire que le pays ne bouge pas», avait déclaré l’imam ratib de Ndakaaru. Tabaski 2014. C’est un sermon explosif, toujours en faveur de SMS, que le successeur de feu Maodo Sylla a fait. Cette fois-ci, imam Samb – qui aime tellement parler de politique – s’en est vivement pris aux fils de marabouts et autres politiciens qui, selon lui, «veulent détruire le pays». Il avait pris la défense de SMS et même de la Première dame, dont la Fondation, était accusée de tous les péchés d’Israël.
«Certains hommes religieux, soi-disant des fils de marabouts, mais aussi des hommes politiques malveillants, commencent à jouer un rôle négatif dans la marche du pays. Ils sont en train de détruire le pays. Mais, ce n’est pas parce qu’on est fils ou petit-fils de marabout qu’on est bien. Non ! Ce n’est pas vrai, car un bon musulman ne doit pas avoir certains comportements et ne doit pas dire certaines choses. Ils sont comme certains politiciens qui déclarent n’importe quoi dans l’espace public. Et c’est vraiment regrettable, car ils sont en train de détruire le pays et ce n’est pas acceptable», avait asséné imam Samb. Que dire alors des fleurs qu’il avait jetés à Abdoul Mbaye, Premier ministre à l’époque, en plein sermon. S’adressant aux fidèles, le fameux imam avait lancé : «Ne l’appelez plus Abdoul Mbaye. Il faut dire El Hadji Abdoul Aziz Mbaye. C’est un fervent talibé».
Le Populaire