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Tournées politiques et occupation du terrain, en vue de 2017 – Quand la base cherche son second souffle!

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XALIMA NEWS – L’exemple de Macky Sall qui avait sillonné victorieusement le Sénégal des profondeurs, en perspective de la présidentielle de 2012, ayant fait des émules, les tournées politiques nationales sont en passe de devenir la stratégie la mieux partagée par les leaders de partis en route vers 2017. En témoignent les descentes sur le terrain d’Idrissa Seck du Rewmi, Pape Diop de la Convergence démocratique Bokk Gis Gis, d’ici peu Malick Gackou du Grand Parti, voire l’actuel locataire du Palais présidentiel par le biais de tournées économiques à forte dose de mobilisation déguisée des troupes ou de bains de foule. Seulement, cette occupation du terrain par l’entremise des tournées politiques nationales, dont les facettes sont ici déclinées par le journaliste formateur et analyste Ibrahima Bakhoum, ne semble guère réveiller l’activisme politique au niveau de populations locales complètement déphasées. Des masses qui semblent, en vérité, en totale rupture avec un discours politique déconnecté de leurs préoccupations quotidiennes ou simplement lasses d’être entraînées dans une campagne électorale quasi permanente !

LE JOURNALISTE FORMATEUR IBRAHIMA BAKHOUM :«L’exemple de Macky Sall a laissé des traces»

Les tournées nationales politiques ont diverses fonctions, notamment de mobiliser les troupes, de consolider les acquis, et même de fixer l’image physique du leader dans la mémoire non seulement des militants, mais aussi de l’électorat en général. De l’avis d’Ibrahima Bakhoum, journaliste formateur, la frénésie constatée des hommes politiques à recourir aux tournées politiques peut s’expliquer par le «bon précédent» de Macky Sall, surtout qu’aujourd’hui l’opposition est éclatée en plusieurs visages.

En prélude à la prochaine élection présidentielle, une ruée des hommes politiques vers les populations à la base est constatée, plaçant ainsi le pays dans une période de précampagne. Cela, même si la date exacte de la tenue des prochaines joutes électorales n’est pas encore connue. Interpellé sur cette frénésie des leaders politiques à recourir aux tournées politiques, Ibrahima Bakhoum, journaliste formateur, trouve que c’est une stratégie tout à fait justifiée, car «les gens savent qu’il y a une élection à venir». A son avis, l’une des raisons de cette course s’explique par «des exemples qui ont laissé des traces», à l’image de celui de Macky Sall, candidat d’alors, qui aurait parcouru pendant trois années l’ensemble du territoire national. Pour M. Bakhoum, «c’est un bon précédent, et certains veulent s’inscrire dans cette dynamique».

Qui plus est, le formateur en journalisme a indiqué «qu’aujourd’hui, la classe politique est éclatée en plusieurs visages, plusieurs composantes politiques, en plusieurs groupes de messages». Raison pour laquelle, selon M. Bakhoum, que les leaders politiques n’attendent plus la veille de la date officielle de l’ouverture des campagnes électorales pour aller à la rencontre des populations.

Mobilisation, consolidation et reconnaissance

Cependant, Ibrahima Bakhoum a livré les différentes fonctions des tournées politiques. A l’en croire, la première fonction est celle de la mobilisation. Elle permet, selon lui, de rassurer la base et participe à «une sorte de pénétration de votre message dans les masses populaires». En outre, il a indiqué que le deuxième objectif de ces périples est la consolidation des acquis par le remerciement de la base politique. Pour M. Bakhoum, «c’est très important que les gens vous sachent reconnaissant». Mieux, et sur un troisième aspect, l’analyste politique évoque la reconnaissance physique. Sur ce point précis, M. Bakhoum est d’avis «qu’une photographie, quelle que soit sa qualité, n’est que la fixation d’un instant de vie et ce n’est pas toujours très fidèle pour montrer exactement ce que leader représente». Donc, pour lui, «le contact physique reste très important» et il pense d’ailleurs que «c’est l’une des raisons qui poussent les gens à se bousculer».

En tout état de cause, l’analyste politique a soutenu que l’important pour les hommes politiques est de savoir faire rêver leurs cibles. D’autant plus que, selon lui, «la politique, c’est l’art de bluffer, parfois c’est de la ruse». Pour ainsi dire que la vente d’illusion va bon train en ces temps qui courent.

Sud Quotidien

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