XALIMA NEWS – Bombardier, l’actuel « roi des arènes » et récent tombeur de Modou Lô de Rock Energie, a été élu meilleur lutteur de l’année, à l’occasion de la deuxième édition de la Nuit de la lutte célébrée samedi nuit.
Bombardier continue de tout rafler sur son passage. En effet, après avoir confirmé son statut de « roi des arènes », en battant Modou Lô le 25 juillet dernier, il a été élu meilleur lutteur avec frappe de la saison écoulée. Un trophée décroché devant les deux autres nominés, Eumeu Sène de Tay Shinger et Sa Thiès, l’autre fils de Double Less, samedi dernier, lors de la deuxième édition de la Nuit de la lutte, organisée par le Comité national de gestion de la lutte (Cng) et parrainée par le ministre conseiller Youssou Ndour.
C’est des mains du ministre des Sports Matar Bâ que le B52 de Mbour a reçu sa distinction qu’il a dédiée à tous ses collègues lutteurs. « Nous sommes des adversaires mais pas des ennemis. Aujourd’hui, c’est moi, et demain, ce sera un autre d’entre nous. Ce n’est pas que je suis le plus fort ou le plus méritant, mais c’est la loi du sport », a déclaré Bombardier devant Eumeu Sène, Balla Gaye 2, Tapha Tine, Sa Thiès, Papa Sow, Lac Rose, Quench, entre autres ténors de l’arène.
Ces derniers l’ont d’ailleurs rejoint sur le podium pour le féliciter et prendre une photo de famille. Eumeu Sène et Bombardier ont profité de la soirée pour se défier publiquement. Une affiche d’ailleurs plébiscitée par les amateurs de lutte dès la victoire du dernier nommé sur Modou Lô.
Concernant les autres distinctions, Reug Reug a été nommé meilleur lutteur sans frappe de l’année, Jean Bernard Diatta, meilleur lutteur olympique, Sitor Ndour meilleur arbitre, Papa Sow, lutteur le plus fairplay. Le choc Modou Lô-Bombardier a été désigné meilleur combat de l’année. Les supporters les plus fair-play sont ceux de Quench de Bargny.
Dans son discours, le président du Cng, Alioune Sarr, a expliqué les raisons pour lesquelles la deuxième édition de la Nuit de la lutte a porté le thème de « L’arène sans violence ».
« Parce que c’est dans la paix que l’on peut réaliser beaucoup de choses. Donc c’est pour moi une occasion de lancer un appel aux différentes composantes de la lutte à œuvrer, tous les jours, pour le développement de notre sport national », a-t-il fait savoir. Le ministre des Sports Matar
Bâ a magnifié cette belle initiative et renouvelé sa confiance au Cng. « La lutte est notre sport national. On ne peut pas parler du Sénégal sans parler de la lutte. Donc, il faut soutenir les acteurs de la lutte. Si Alioune Sarr est là, c’est parce que l’Etat le veut. Je lui demande de ne plus répondre à certaines questions du genre, quand est ce qu’il va quitter le Cng.
Il doit mener sa mission jusqu’au bout. J’ai la fierté de cheminer avec vous », lui a-t-il lancé. La cérémonie s’est terminée par les belles notes musicales du « roi du mablakh », Youssou Ndour.
Bombardier : « Je suis partant pour Eumeu Sène »
« Je suis très honoré d’être élu meilleur lutteur de l’année. J’en rends grâce à Dieu. Aujourd’hui, c’est mon jour, demain ce sera celui d’un autre. Je sais qu’actuellement je n’ai plus droit à l’erreur. Mes combats vont devenir de plus en plus difficiles, car je suis détenteur du titre de « roi des arènes ».
Une couronne que tout le monde veut dans l’arène. Je vais faire de mon possible pour relever le défi de la longévité. Les amateurs plébiscitent mon duel contre Eumeu Sène. Je suis là pour eux et les promoteurs.
Si Eumeu Sène est prêt, je suis partant ! Je ne vais pas débattre sur les propos du président du Cng, concernant le titre du « roi des arènes ». J’ai d’autres préoccupations. J’ai une carrière à gérer. Et c’est le plus important. Je ne me suis pas autoproclamé « roi des arènes », c’est le monde de la lutte qui m’a donné ce statut.
Par contre, Eumeu Sène a le droit de dire que je ne suis pas son « roi ». C’est normal, je ne l’ai pas encore croisé. Peut-être après notre combat, il va changer de discours ».
Le Soleil