XALIMA NEWS – Interpellé sur le débat concernant l’interdiction de la burqa, en marge d’une conférence de presse sur le différend Dr Mohamed Ahmed Lo-Cheikh Tidiane Niasse, Imam Ismaïla Ndiaye, conseiller spécial du théologien, estime que le port du voile intégral reste une pratique marginale (au Sénégal). Membre de la Ligue des imams et prédicateurs du Sénégal, Ismaïla Ndiaye ne voit pas l’opportunité d’en faire une loi.
Selon M. Ndiaye le risque sécuritaire existe partout. «Quand je porte mon sac qui peut savoir ce qu’il y a à l’intérieur ? Est-ce qu’on peut demander à un policier, à chaque coin de rue, de vérifier ? Nos grand-mères portent des grands boubous, est-ce qu’on peut demander qu’à chaque fois qu’une femme te dépasse, il faut regarder son grand boubou ? Ces gens-là (les terroristes), ce sont des ceintures qu’ils portent, qu’on peut mettre dans une tunique», a-t-il fait savoir. D’après lui, la question peut être abordée de manière individuelle. Comment ? «Par exemple prendre des agents de sécurité femmes bien formées dans la bonne éducation pour qu’à chaque fois qu’une femme avec le voile intégral les dépasse qu’on puisse l’identifier de manière très polie», propose-t-il. De l’avis de l’imam Ismaïla Ndiaye, la question la plus importante est la sécurisation des frontières. «On ne peut pas avoir des frontières poreuses comme c’est le cas dans l’axe mauritanien, les populations vont en pirogue et reviennent en pirogue, il n’y a même pas de contrôle», a-t-il souligné.
Le Quotidien
