Plusieurs zones de la banlieue vivent toujours sous la hantise des inondations, à l’approche de la Tabaski. L’absence de motopompes pour évacuer les eaux pluviales conjuguée au manque de soutien des autorités accentuent l’exaspération de ces sinistrés.
Ça râle de tout bord chez les familles qui vivent encore le calvaire sans fin des inondations à Thiaroye gare et Diamaguéne Sicap Mbao, avec l’approche de la fête de la Tabaski. Pour n’avoir reçu aucun soutien ni de la part de leurs autorités locales et même de l’Etat, ces populations craignent d’immoler leurs moutons sous les eaux. Au niveau de la commune de Thiaroye-Gare, la Grande mosquée de Hamdallaye 3 est actuellement inondée. Il en est de même presque pour toutes les maisons de ce quartier. Une situation valable dans les autres quartiers où les ruelles sont envahies par les eaux pluviales. Les populations se servent de briques pour accéder à leurs maisons, au risque de patauger.
Très remontés contre les autorités pour leur «manque d’assistance», les habitants menacent même de descendre dans la rue pour exiger une résolution définitive des inondations. «Nous sommes fatigués. Des gens sont hébergés par des voisins. Les enfants sont malades. Et nous n’avons pas encore vu une seule aide des autorités. Si elles continuent comme ça, nous allons descendre dans la rue», menace Fouya Bâ. Alioune Guéye, un autre habitant du quartier, de renchérir : «Personne ne pense à fêter la Tabaski avec ces inondations. On ne dort que d’un seul œil. S’il pleut encore, c’est sûr que nous allons tout simplement déménager».
Désemparés, ces habitants de Hamdallaye 01 à 03 réclament des motopompes pour l’évacuation des eaux pluviales dans leurs quartiers ainsi que des canalisations. Fama Diop, une sexagénaire, s’en explique : «C’est bien de pomper chaque année pour évacuer les eaux de pluie. Mais je trouve que ce n’est pas la bonne formule. La solution durable, c’est la mise en place de canalisations».
A Diamaguéne Sicap Mbao, c’est l’inquiétude chez les habitants de Sam-Sam, Aïnoumady, Diacksao 02 et environs. Car l’école élémentaire publique Thiaroye gare 01 B, très fréquentée, est toujours inondée. Pire, Diacksao 02 est devenu inaccessible car la route principale d’accès, appelée Gouye-gui, est submergée. Une situation due à la motopompe de faible débit préposée sur le site selon les populations. Ces dernières éprouvent, d’ailleurs, un calvaire pour se déplacer.
Ici, les riverains sont obligés de débourser 200 Frs Cfa à bord de charrettes pour traverser les eaux pluviales stagnantes pour pouvoir vaquer à leurs occupations. Maréme Ndiaye rumine sa colère : «Nous n’avons pas vu notre maire Ndofféne Fall, ni aucune autorité étatique. Nous souffrons de ces inondations. Nous ne pouvons plus partir au travail en ayant l’esprit tranquille. Nous demandons aux autorités de prendre leurs responsabilités puisque nous sommes tous des citoyens égaux devant la loi». En attendant l’appui des autorités, les populations des localités considérées risquent d’immoler leurs moutons sous les eaux, si aucune mesure n’est prise.
walf.sn
Les gens se terrent chez eux dans le ressentiment négatif et la résignation passive a l’heure de la montée des eaux plutôt que de se retrouver dehors,manches retroussées, pelles,calebasses,seaux et pics à la main pour ensemble conjurer le mal. Aide toi,le ciel t’aidera…
tu manques vraiment compassion pour ces pauvres innodes. Ou habites tu et qu’as tu fait contre les innodation?
Les Maires et les chefs de quartiers doivent s’organiser et donner le ton