Burkina Faso : La Trame Bien Faite D’un Film Realise Par La Conspiration Des Inities Avec Comme Acteurs Les Bandits, La Mafia Et Les Figurants par ANKN

Le pays du Faso vient de valider un accord honteux pour « sortir de la crise ». Pas étonnant si le grand bandit, le Général Diendéré qui joue bien son rôle, est réapparu au crépuscule d’un soir, pour exiger une redistribution des cartes pour le partage du butin. Pour exiger une impunité totale. Apres avoir puni le peuple Burkinabé pour assouvir ses ambitions corporatistes et personnelles. Pour remettre en scelle la conglomération de la conspiration des initiés.
La Haute Volta empêche le Burkina Faso de naître. Une Haute Volta d’impunité, de corruption généralisée. Un Burkina Faso qui rêve de bâtir des hommes intègres dans un pays intègre. Du moins telles étaient la vision et l’ambition de Thomas Sankara. La politique en Afrique est une affaire de sectes, de passions et de vengeances. Au sommet de ces intrigues et passions meurtrières, nous, avons encore et encore, la caste de la conspiration des initiés. Comment sortir de cette prise d’otages par les initiés ? C’est cela l’un des plus grands défis auxquels le Burkina et l’Afrique sont confrontés. Tâche – avouons-le – d’hercule puisqu’ils ont une grande avance sur nous et ont façonné durablement le fonctionnement et la nature de nos Etats post modernes.
Mieux, dans beaucoup de pays africains, nous sommes en plein Syndrome de Stockholm. Ce syndrome qui nous vient d’un psychiatre qui a longtemps travaillé sur les prises d’otages. « Le syndrome de Stockholm désigne un phénomène psychologique observé chez des otages ayant vécu durant une période prolongée avec leurs geôliers et qui ont développé une sorte d’empathie, voire une sorte de sympathie ou de contagion émotionnelle vis-à-vis de ceux-ci, selon des mécanismes complexes d’identification et de survie. »
Nos peuples africains et leurs rapports aux politiques ressemblent fort malheureusement à ce syndrome. Ils ont fini par accepter « leur leader » et leur « deal » et même à attirer leur grâce. Tout y participe incluant toute la propagande taillée sur le modèle nazi. On organise mal le pèlerinage, mais on vient au  » secours » pour affréter un avion aux « frais » d’un Président qui avait d’autres urgences que de dupliquer une commission. Pour bénéficier de la sympathie de pèlerins désabusés. On ne règle pas les causes sous-jacentes des inondations et de l’injustice environnementales, mais on donnera aux populations reconnaissantes des motopompes et des dons sous les yeux compatissants des télévisions et autres médias.On voile leur conscience avec des « imams » ou « hommes de Dieu » sortis du système qui leur demandent d’accepter que « c’est eux qui sont là, par la grâce de Dieu. Alors obéissez à la volonté d’Allah !!! »
Les démocrates et les patriotes africains ont encore du pain sur la planche. En réalité, il ne s’agit pas de déguerpir Diendéré et son RSP qui ne sont que des taupes au service d’une conglomération plus organisée et plus raffinée. Ce dont il s’agit, pour promouvoir une vraie révolution démocratique et patriotique, c’est de museler et de détruire la secte de la conspiration des initiés de l’accaparement qui est au cœur de nos appareils d’Etat. C’est ce que ceux qui sont allés manifester ce matin devant l’hôtel de Macky et Yaya Boni, ont compris, Que demandaient-ils ces jeunes ? : Non à la ré-inclusion ! Non à une amnistie ! Parce qu’ils assistent impuissants à une conspiration des initiés avec leurs costumes et cravates au fonds de ce luxueux hôtel de Ouaga.
Malheureusement, ces jeunes, le cœur à l’ouvrage, la volonté patriotique à fleur de peau, ne sont que des « figurants » pour l’acte final du film qui se joue en ce moment à Ouaga. Ils peuvent ériger des barricades et chasser Blaise du pouvoir et même faire dégager le grand bandit Diendéré et sa clique tortionnaire. Mais ils n’ont pas encore réussi ou pu chasser les véritables démons de nos démocraties balbutiantes : la conspiration des initiés.
La trame du film de la « révolution » est déjà bien faite. Les bandits de grands chemins, la mafia et les figurants sont sur le plateau. Le partage du butin est déjà fait. Les bandits sont amnistiés et peuvent avec la mafia participer au butin des hyènes. Les figurants qui ont payé un lourd tribut de blessés et de morts, retourneront dans quelques mois ou années, dans les rues de Bobo, de Ouaga… pour ériger des barricades et crier à la trahison. Acte final d’une comédie tragique que la secte de la conspiration des initiés regardera, aux confins de leurs salons ministériels ou présidentiel, aux décors calfeutrés, et à l’air conditionné.
Alors la vraie politique pourra reprendre son jeu favori autour de ses sectes, ses passions et ses vengeances….pour poursuivre cette macabre danse autour du scalp de Thomas Sankara.
ANKN