XALIMA NEWS – La gestion budgétaire s’est révélée satisfaisante dans l’ensemble, soit une hausse de 9,3% au cours des 8 premiers mois de l’année 2015, indique la Direction de prévision et des études économiques (Dpee) dans son Point mensuel de conjoncture du mois d’août.
La gestion budgétaire s’est révélée globalement satisfaisante, au regard de la progression modérée des ressources conjuguées à une exécution prudente des dépenses. En effet, selon la direction de la prévision et des études économiques (Dpee) qui a rendu publique l’information, les ressources mobilisées sont évaluées globalement à 1225,8 milliards contre 1121,9 milliards en 2014, soit une hausse de 9,3%.
Quand aux dépenses totales et les prêts nets, évalués à 1403,8 milliards, la note indique qu’ils ont connu une augmentation de 1,4% en glissement annuel. Au total, le solde budgétaire (dons compris) est estimé déficitaire de 178,1 milliards à fin août de l’année en cours, contre 262 milliards à la même période en 2014.
La Dpee souligne que les ressources sont composées des recettes budgétaires pour 1103,6 milliards, des dons à hauteurs de 101 milliards, dont 15,1 milliards sous forme de dons budgétaires et des ressources au titre du Plan Sénégal émergeant (Pse) sont évaluées à 21,2 milliards. Les recettes budgétaires se sont confortées à 73,9 milliards soit plus de 7,2%.
«Cette hausse est le résultat du bon niveau de recouvrement, d’une part, de l’impôt sur le revenu évalué à 176,4 milliards et de l’impôt sur les sociétés 139,8 milliards qui enregistrent des hausses respectives de 16,1% et 11,9%. Et d’autre part, de la Tva intérieure hors pétrole qui a progressé de 11,5% s’établissant ainsi à 160,5 milliards, explique-t-on.
Selon les experts de la Dpee, ces performances, ont contribué à atténuer les replis enregistrés dans la mobilisation des recettes au cordon douanier soit -1,6% et des taxes spécifiques hors pétrole soit 3,7%.
La source précise que les dépenses totales et prêts nets se sont pour leur part, confortés de 19,9 milliards, soit +1,4%, pour s’établir à 1403,8 milliards à fin août de cette année.
« Cette hausse modérée reflète les effets conjugués de la progression des dépenses d’investissement +7,1% et du repli des dépenses courantes -1,2% », note la Dpee.
Les dépenses en capital sont évaluées globalement à 546,6 milliards, soit une hausse de 36,2 milliards en faveur des investissements financés sur les ressources internes, précise la même source.
« Ces derniers se sont renforcés de 50,7 milliards +16,5%, pour s’établir à 357,1 milliards, portant ainsi le ratio des investissements sur ressources propres rapportés aux recettes fiscales à 34,7% contre 31,3% un an auparavant », explique la Dpee.
Les dépenses en capital sur ressources extérieures sont estimées à 189,5 milliards et s’inscrivent en baisse de 7,1% sur la période.
S’agissant des dépenses courantes sont évaluées à 857,3 milliards, affichant par conséquent une baisse de 1,2% par rapport à 201, note la Dpee, selon qui, ce repli traduit la baisse de 12,1 % des charges de fonctionnement qui passent de 460,2 milliards à 404,6 milliards contrebalancée par des progressions de la masse salariale, 250,9 milliards et des intérêts sur la dette publique 101,8 milliards respectivement de 9% soit plus de 29 milliards et 19,4 milliards soit plus de 16,6 % milliards.
La Dpee ajoute qu’en termes de ratio, la masse salariale représente 34,1 %des recettes fiscales sur les 8 premiers mois de 2015 contre 32,8% un an auparavant.
Sud Quotidien