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Messieurs les juges de la CREI : Jugez Tahibou Ndiaye en « Âme et Conscience » ! – Par Cherif Ben Amar Ndiaye

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Comme pour sonner l’alerte, le Ministre de la justice et Garde des sceaux, a révélé récemment que : « La traque reprend. La CREI va faire son travail. Des résultats vont être donnés le mois prochain avec l’affaire Tahibou Ndiaye et d’autres affaires qui sont en cours ». Cette annonce était pour dissiper le malaise répandu dans l’opinion, consistant à accréditer l’idée selon laquelle, la traque des biens mal acquis s’apparente non pas à la reddition des comptes mais à des règlements de comptes politiques. La traque se poursuivra donc « avec des résultats ». Cette déclaration, entre autres, traduit le trouble qui envahit les esprits qui oscillent, dans cette affaire de traque des biens mal acquis, entre le marteau d’une justice circonstancielle et l’enclume d’une justice instrumentée.
Les circonstances de cette affaire, procèdent de la réactivation de la loi relative à l’enrichissement illicite qui a été promulguée en juillet 1981 sous le régime du Président Abdou Diouf, qui a engendré la création de la Cour de répression contre l’enrichissement illicite(CREI). Rappelons qu’à l’époque, seuls des lampistes ont trinqué : Les pauvres et malheureux Bécaye Sène ex Directeur général de la banque de l’Habitat du Sénégal(BHS), Baba Dioum ancien Directeur général de la société nationale de Forage(SONAFOR) et de Mamadou Gassama ancien technicien du théâtre Daniel Sorano. Rappelons également que beaucoup de magistrats qui ont siégé dans cette cour ont perdu la vie durant même la courte durée de vie de l’ancienne Cour et n’avaient pas fini d’instruire certains dossiers classés « très sensibles ». Des faits de vie troublants. Malédiction ou superstition ? ALLAH est le plus Savant ! En tous les cas, cette Cour après 3 ans d’activité et seulement 3 dossiers bouclés, fut mise en veilleuse. Aujourd’hui avec la CREI, on en dénombre pour le moment 3 inculpés ou condamnés : Karim wade, Bibo Bourgi et Tahibou Ndiaye… Que c’est troublant ! Même le téméraire Abdoulaye Wade n’avait pas osé la ressusciter. Il est vrai qu’il existe bien des institutions judiciaires pour traquer les délinquants économiques dans l’arsenal institutionnel sénégalais. Toutefois et par la suite, le régime d’Abdou Diouf a produit bien des milliardaires qui circulent aujourd’hui librement sous couvert des lambris dorés de la transhumance politique érigée en règle d’impunité. Les fonctionnaires milliardaires n’ont pas éclos sous l’ère de Macky Sall. Depuis l’indépendance avec Léopold Sédar Senghor jusqu’à aujourd’hui, les régimes politiques successifs ont été des prédateurs des maigres ressources du pays. Donc rien de nouveau sous le ciel politique sénégalais. Ainsi donc Messieurs les juges, certes vous jugez selon la loi rien que la loi, mais les lois votées par les députés majoritaires et favorables au Président de la république peuvent être circonstancielles et opportunes pour favoriser le régime politique du moment. Certes vous jugez les faits et non l’homme, dit-on. Mais les faits peuvent-ils être dissociés du contexte socio-politique durant lequel ils ont été produits. Pour exemple, Tahibou Ndiaye serait-il jugé aujourd’hui si les Wade étaient encore au pouvoir ? Comment peut-on juger un seul malfaiteur dans un crime (si crime il y a) commis en bande organisée et laisser les autres se balader librement et surtout en épargnant publiquement le chef de gang ?
Justice instrumentalisée avais-je dis. Tahibou Ndiaye n’était pas seul à profiter des privilèges indus de sa fonction. Il faisait partie d’un système dans lequel même ses supérieurs hiérarchiques ont bénéficié des mêmes faveurs qu’on lui reproche. En remontant plus haut, des « haut d’en haut », nichés au sommet de l’Etat, ont reconnu avoir bénéficié des grâces du chef et même déclaré « avoir bénéficié des privilèges liés à leurs fonctions…et des fonds politiques du Président Wade ». Si la justice avait eu à apprécier ces déclarations dans la presse, à instruire et à scruter la déclaration de patrimoine du Président Macky Sall, nul doute qu’en faisant la balance entre ses salaires gagnés et sa fortune amassée, excluant tous les dons comme la CREI l’a proscrit, le compte n’y serait pas. De même que Madame la première Dame aurait elle aussi, du mal à justifier les biens acquis sans travailler. Par ailleurs, Messieurs les juges, n’êtes-vous pas troublés par la sélectivité dans le choix des dossiers à transmettre au parquet ? Le Président Sall a lâché dans la presse sans le démentir : « Il n’y a pas d’acharnement sur qui que ce soit. Vous seriez surpris par le nombre de dossiers auxquels je n’ai pas donné suite… ». En effet bien des politiciens se sont réfugiés sous l’aile protectrice de l’APR au pouvoir. Il n’est pas besoin de les citer, la presse en a abandonnément fait ses choux gras. Oh que oui ! Ce n’est pas Macky que l’on juge, mais Tahibou Ndiaye. Alors pourquoi lui et pas les autres, selon la volonté du chef. Jusque dans votre Cour, la main du chef est venue retenir le bras du Procureur Alioune Ndao. La signature de sa main est venue également récompenser le juge Antoine Diome pour loyaux services rendus si l’on peut dire. Services rendus mais pas complètement car la fameuse liste des dignitaires de l’ancien régime à poursuivre est restée bloquée à 3 personnalités. La traque se poursuivra nous dit-on. A voir ! Cependant il est permis d’être perplexe. Le fameux chroniqueur de télé Mamadou Sy Tounkara, perspicace et pertinent, a interpellé le procureur par un billet dans la presse, pour lui demander d’ouvrir une information judiciaire suite aux propos sans équivoque de MME NGom : « On met 40% du budget de fonctionnement dans l’éducation et on n’a pas de résultats. L’agriculture aussi. Moi je sais et j’ai des documents. Si on n’avait pas détourné les milliards que le Président Wade a mis dans la GOANA, on aurait atteint l’autosuffisance ». Ces affirmations de l’ancien chef de l’IGE et actuel chef de l’OFNAC sont restées inaudibles ou sont tombées dans des oreilles de sourds-muets et aveugles.
Messieurs les juges, j’en appelle à la justice de l’homme que vous incarnez. Avec ses lois, ses faiblesses et ses forces. A sa conscience dans le silence de ses réflexions sur l’oreiller et à son âme dans le lourd silence de sa tombe. Etes-vous sûrs de ne pas servir de bras armé des politiques ? Ne pensez-vous pas juger une victime expiatoire, un lampiste de Wade ?
Ne vous méprenez pas sur cette apostrophe respectueuse que je veux volontairement déférente. Ma plume n’est pas pour défendre un parent, un ami ou un bienfaiteur (loin s’en faut et certainement pas) mais pour défendre un coreligionnaire. A cause du Hadith suivant : Que celui d’entre vous qui voit une chose répréhensible la corrige de sa main ! S’il ne le peut pas de sa main, qu’il la corrige de sa langue ! S’il ne le peut pas avec sa langue, que ce soit avec son cœur et c’est là le degré le plus faible de la foi ». Beaucoup de dignitaires religieux, de responsables politiques et d’amis à qui Tahibou Ndiaye a rendu d’énormes services, ont choisi de se taire. Ma plume est simplement une forme de prière. Qu’ALLAH NOUS GARDE !
Chérif Ben Amar Ndiaye
Kaadoubitimrew.com

6 Commentaires

  1. Mr Ndiaye
    Le pauvre Mamadou Pouye, alias Albert ou HQ 2 n’est pas un non-homme pour ne pas être cité comme son complice Bibo, ou bien ?
    Ah le besoin de créer une analogie imbécile basée sur le chiffre 3 était plus fort chez vous que le souci de l’éthique et de la vraie information. D’où la nécessité de réduire le pauvre Albert en non-homme pour les besoins de la connerie.
    La médiocrité a encore de beaux jours devant elle dans notre Sunugal

  2. Information rectificative: Ibrahima Khalil Bourgi, Pape Mamadou Pouye et Alioune Samba Diassé, les co-prévenus de Karim Wade, ont été condamnés par la CREI, à des peines de prison de 5 ans, à payer de lourdes amendes et à la confiscation de l’ensemble de leurs biens.
    Pour les besoins de mon argumentation, j’ai volontairement limité à 3 condamnés, étant donné que ces derniers sont considérés comme « dégâts collatéraux »( simple expression sans mépris ni sous-hommes).
    A votre tour vous semblez avoir oublié Alioune Samba Diassé dans votre irrespectueuse réaction MR Eusskeye.
    Mais il semble que l’insolence et l’arrogance soient très répandues au Sénégal. WA SALAM!

    • @CBAN
      vous avez volontairement omis les autres pouvoir convoquer une argumentation imbecile et fantaisiste sur la base du chiffre 3.

      « Rappelons qu’à l’époque, seuls des lampistes ont trinqué : Les pauvres et malheureux Bécaye Sène ex Directeur général de la banque de l’Habitat du Sénégal(BHS), Baba Dioum ancien Directeur général de la société nationale de Forage(SONAFOR) et de Mamadou Gassama ancien technicien du théâtre Daniel Sorano. Rappelons également que beaucoup de magistrats qui ont siégé dans cette cour ont perdu la vie durant même la courte durée de vie de l’ancienne Cour et n’avaient pas fini d’instruire certains dossiers classés « très sensibles ». Des faits de vie troublants. Malédiction ou superstition ? ALLAH est le plus Savant ! En tous les cas, cette Cour après 3 ans d’activité et seulement 3 dossiers bouclés, fut mise en veilleuse. Aujourd’hui avec la CREI, on en dénombre pour le moment 3 inculpés ou condamnés : Karim wade, Bibo Bourgi et Tahibou Ndiaye… Que c’est troublant  »

      Vous etes coupable d’infirmer des faits avérés et de distortion pour avancer une théorie fumeuse autour de 3 que vous voulez révélateur dans votre navet.

      la mention du seul Pouye suffit pour démontrer la faussete de votre these scabreuse basée sur le chiffre 3.
      Seuls les imbeciles persistent dans l’erreur.!!!!

  3. Merci ESKEUYE
    Je suis allé chercher la définition du mot imbécile et je trouve: « Qui est peu capable de raisonner, de comprendre et d’agir judicieusement , dont les capacités physiques et intellectuelles sont faibles par nature ou par suite des infirmités ou de l’âge … » J’ai trouvé aussi une citation de GEORGES BERNANOS (Ecrivain Français): « La colère des imbéciles remplit le monde »…Alors j’ai compris à qui j’avais affaire…

    • au moins je vous ai servi a quelque chose, meme si c’est de comprendre la condition dans laquelle vous vous vautrez.
      Larousse définit l’imbécillité comme l’absence d’intelligence et vous en avez fait amplement preuve en infirmant des faits avérés et facilement vérifiables dans votre texte original rien que pour convoquer une scabreuse these autour du chiffre 3. revenir a ma suite pour avouer avoir volontairement procédé de la sorte ne vous absous pas de votre entreprise de manipulation.
      Si vous vous persistez à vous vautrer dans cette condition imbecile, libre a vous. Mais charger ceux qui vous rappelle votre erreur n’est que projection (déplacement de blame) de votre malheureuse condition, une manifestation de troubles psychologiques chez l’individu affligé.

      Eusskeye

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