XALIMA NEWS – Moustapha Diakhaté juge « scandaleuses, les conditions d’attribution de l’autoroute à péage à Senac ». Invité de l’émission Objection sur la radio Sud FM, le président du groupe parlementaire de Benno Bokk Yaakar s’est longuement insurgé contre ce qu’il qualifie de « beaucoup de scandales autour de cette autoroute à péage ». Selon lui, « le premier scandale, c’est que l’ancien régime a attribué la gestion de l’autoroute à péage à Senac et au bout du compte, c’est plus de 400 milliards, semble-t-il, que cette structure va récolter alors que par rapport au financement sa contribution n’a pas dépassé 70 milliards ». Pis, dénonce-t-il, « ça a été fait en catimini. C’est un scandale ». Il ajoute, dans ses dénonciations : « Normalement aujourd’hui l’autoroute devait être éclairée, ce qui n’est pas le cas, c’est un scandale que quand vous circulez à travers l’autoroute à péage la nuit, c’est l’obscurité ». Autre « scandale », liste-t-il, « aujourd’hui, ils sont en train d’affecter des terres de cette autoroute à une société française « .
Le président du groupe parlementaire Bby, s’insurge que « chaque jour cette société amasse des centaines de millions (sic) énormément d’argent et aujourd’hui, c’est l’obscurité, parfois même il y a des accidents terribles qui se passent là-bas. Quand vous tombez en panne, ce qu’on demande est excessif. C’est inadmissible. Ça doit être dénoncé, ça fait partie des scandales que (3W) a laissés au Sénégal ». D’ailleurs conclut-il, « tous les scandales que (3W) nous a laissés là, pour les réparer il faudra un siècle d’existence ». Malgré son langage haché, Diakhaté a cassé la baraque sur cette question-là, mais « nak » on aurait bien aimé savoir, si l’interviewer avait poursuivi dans la logique, ce que ce cacique de l’actuel régime pense de l’attribution toujours à Senac du prolongement de l’autoroute à péage jusqu’à l’Aibd, dans des conditions tout aussi troubles. Et cette fois-ci, ce n’est pas le régime de 3W, mais bien le sien.
Restons avec Moustapha Diakhaté, très en verve hier, qui a vertement tiré sur le ministre Khadim Diop qu’il ne cesse d’affubler du titre de ministre de l’Entreprenariat féminin alors qu’il est plutôt ministre délégué auprès du ministre de la Femme, de la Famille et de l’Enfance, Chargé de la Micro-finance et de l’Economie solidaire. Le président du groupe Bby à l’Assemblée n’est pas d’accord avec les pratiques de son camarade de parti ministre. « Il y a beaucoup de folklore dans ce que le ministre est en train de faire et je crois que les sénégalais n’attendent pas ça. Je crois que ce folklore doit cesser, le pays n’attend pas ça de nous ». A l’en croire, « pour financer des femmes, on n’a pas besoin de remplir un stade encore moins un Grand théâtre ou la salle du King Fahd Palace ».
« Il faut les retrouver là où elles sont, leur demander des projets bancables et leur permettre d’avoir des moyens financiers pour pouvoir exister », dit-il, se désolant qu' »il y a quelque chose d’extrêmement grave qui est ancré dans la tête des hommes politiques, c’est que la femme on en fait un instrument de folklore politique. Ça doit cesser. Il faut cesser qu’on infantilise les femmes et les paysans. Malheureusement c’est une conception des leaders de ce pays ». Ses regrets, c’est que « ce sont ces genres de folklore-là qui font que n’importe qui peut tirer sur nous. La gouvernance vertueuse dont (SMS) est porteur a des exigences en termes de comportements de nous tous et malheureusement le ministre est en train de passer à côté ».
Le Populaire