Le Parti socialiste a tenu à marquer « sa fierté pour cette confiance renouvelée de la communauté internationale à notre pays » à la suite de son admission au Conseil de sécurité des Nations unies. Le secrétaire général Ousmane Tanor Dieng et ses camarades du Secrétariat exécutif national félicitent Macky Sall pour « le mérite d’avoir pris, une fois élu à la magistrature suprême, toutes les dispositions pour atteindre cet objectif majeur de la politique extérieure de notre pays ». Félicitant aussi le ministre des Affaires étrangères, le Représentant permanent du Sénégal aux Nations unies et tous les diplomates qui, « par leur sens professionnel et un lobbying persévérant et efficace, ont contribué à cette éclatante victoire de la diplomatie sénégalaise, Tanor & Cie disent se « réjouir » de « la réparation de cette anomalie, par Macky Sall ».
Car soutiennent-ils, « cette consécration de notre diplomatie aurait pu être confirmée dans les années 2008-2009, période à laquelle notre pays aurait dû retrouver son siège dans cette instance prestigieuse pour la troisième fois, si les errements et les errances du régime de Wade sur la scène internationale n’avaient pas conduit à un déclassement de notre diplomatie au sein des Nations Unies ». En effet, les socialistes rappellent les deux premières admissions du Sénégal, celle de 1968-1969 avec le président Léo-poète 8 années après l’indépendance et celle de 1988-1989, 8 autres années, après que Abdou Diouf soit président. « A cette époque, le fait que le Sénégal ait pu bénéficier de la confiance des États membres des Nations unies donnait la mesure de la crédibilité de notre pays sur la scène internationale mais était la preuve de la vitalité de notre politique extérieure et du professionnalisme de nos diplomates ».
Ce qui semble être redevenu le cas après la parenthèse Wade, si l’on se fie aux socialistes qui soulignent que « certes l’une des clés de lecture de ce succès de notre pays est à chercher dans le rayonnement du Sénégal en Afrique et l’image de pays démocratique stable et respectueux des droits de l’Homme qu’il projette dans le monde. Mais il faut souligner le fait que la politique extérieure de notre pays, sous l’impulsion de Macky Sall soit fondée sur les vertus de la diplomatie qui privilégie le dialogue en toutes circonstances et non le recours systématique à la guerre pour régler les différends ». Tanor et ses camarades pensent que « cette orientation stratégique de notre politique diplomatique doit être maintenue et renforcée dans un monde de plus en plus agité et marqué par des défis complexes par leur nature et globaux par leur ampleur ».
Le Populaire
Wade ne s’est jamais fait candidat pour un siège de membre non permanent au conseil de sécurité de l’ONU. L’élection au conseil de sécurité n’est pas forcée. Un pays qui n’est pas candidat ne sera pas forcé d’être élu.
Wade a visé un siège de membre permanent pour l’Afrique. Un siège avec droit de veto. Avec Wade, l’Afrique parlait de réformes de l’ONU pour une ou deux places de l’Afrique comme membres permanents.
« L’ambition du Sénégal « d’occuper un des deux sièges permanents brigués par l’Afrique au Conseil de sécurité, devient légitime dès lors que tous s’inscrivent dans une compétition fraternelle et non conflictuelle, au service exclusif de l’Afrique », expliquait Me Abdoulaye Wade, dans une tribune publiée dans le quotidien français Le Figaro, en juin 2005 » (Afrik.com)
Et c’est dans le cadre de l’éventualité de ces réformes, et d’octroi d’un siège de membre permanent à l’Afrique, que Cheikh Tidjane Gadio avait annoncé la candidature du Sénégal à la candidature de l’Afrique. En même temps que le Sénégal, il y avait comme autres candidats: l’Afrique du Sud, l’Egypte, le Kenya et le Nigeria.
Wade n’a jamais été, pendant 12 ans, un candidat pour un siège non permanent. Il faut noter que l’Afrique dispose de 3 sièges non permanents TOURNANTS. Ce qui veut dire que chacun aura son tour. S’il y a des pays africains qui ont été membres deux ou trois fois, c’est parce qu’il y a des pays africains qui ne se sont jamais intéressés à ces sièges de non permanents.
Ce pouvoir a une soif énorme d’un succès à montrer enfin, c’est ce qui explique qu’il veut médiatiquement transformer toute chose en succès, même la médiation rejetée de Macky au Burkina est présentée comme « succès ».