XALIMA NEWS – Revenons sur la rencontre du Secrétariat exécutif national du Parti socialiste de mercredi dernier, consacré en grande partie à l’affaire des ordures avec ses relents de manœuvres politiciennes contre le maire socialiste de Dakar. Si nous en reparlons, c’est pour faire écho du communiqué officiel sanctionnant cette rencontre. Et s’il fait l’impasse sur l’aspect politique de la chose, le communiqué n’en est pas moins musclé. Ousmane Tanor Dieng & Cie estiment que la décision du gouvernement de retirer la gestion des ordures à Dakar à l’Entente Cadak-Car, « en plus de traduire une instabilité chronique du système de gestion des déchets depuis une dizaine d’années par le fait des multiples interventions du gouvernement, soulève un problème de conformité avec le Code général des Collectivités locales ».
Selon eux, « le décret portant transfert du programme de gestion des déchets solides urbains dans la région de Dakar à l’Unité de coordination de la gestion des déchets solides (Ucg) méconnait que sur le plan juridique et même organisationnel, la gestion des déchets doit relever de la gestion de proximité et, par conséquent, doit relever des collectivités locales conformément à l’article 170 du Code général des Collectivités locales ». C’est pourquoi les socialistes pensent que « l’Entente Cadak-Car a raison, comme cela est d’usage dans un Etat de droit, de saisir la Cour suprême d’un recours en annulation dudit décret ». En attendant qu’une décision soit rendue, le Parti socialiste est d’avis qu' »au-delà des collectivités locales de la région de Dakar, l’ensemble des collectivités locales du pays doivent retrouver la plénitude de leur compétence en matière de gestion des déchets sur leur territoire en lieu et place de l’Ucg qui en assure actuellement la gestion en violation de l’article 305 du Code général des Collectivités locales ».
Aussi le Sg OTD et ses camarades tiennent-ils à prévenir leurs alliés au pouvoir : « le gouvernement doit rendre aux collectivités locales leur compétence en matière de gestion des déchets. A défaut, il devra assumer seul, devant les populations, la responsabilité d’un échec programmé du système actuel ». Vu les enjeux de santé publique, de salubrité publique et d’environnement, ils ne manquent pas de conseiller au gouvernement de plutôt appuyer les collectivités locales dans la mise en place d’un système de gestion efficace et durable des déchets qui implique les entreprises privées nationales. Cela après « la résolution de la question de son financement ». Pour que les collectivités locales exercent la plénitude de leurs compétences, disent-ils, « le système doit être en mesure de trouver des ressources propres, en plus des ressources que l’État devra nécessairement continuer à leur allouer au titre du transfert de cette compétence ».
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