XALIMA NEWS – Les rideaux ne sont pas encore tombés sur l’affaire bien huilée qui oppose Suneor à l’Etat du Sénégal. Il nous revient qu’Abass Jaber réclame tout bonnement 40 milliards à l’Etat du Sénégal, pour ce ‘’bijou’’ décidément en or, acquis dans des conditions pourtant troubles, à 5,3 milliards de francs Cfa. Pour une entreprise qui a cumulé des pertes qui avoisinent les 60 milliards de francs Cfa, sur la période 2005 – 2014, certains se demandent bien si ce n’est pas Abass Jaber qui devrait payer à l’Etat du Sénégal, au lieu de tendre ainsi la main. Dans tous les cas, avancent nos sources, ‘’ce que l’Etat donnera ne devrait pas dépasser les 10 milliards Cfa’’.
Le problème va sans doute rester entier car le repreneur va devoir faire face aux passifs de l’entreprise alors que les capitaux propres de l’entreprise se sont érodés de façon conséquente. Le seul éclairci concerne peut-être les garanties offertes par les bailleurs de fonds qui veulent accompagner le processus. Ce qui concrètement veut dire qu’ils vont devoir mettre la main à la poche. Mais le mystère reste entier sur le volet foncier de cette affaire. Il faut savoir comme nous l’écrivions d’ailleurs que le foncier qui a été intégré dans l’acte de cession de la défunte Sonacos est un aspect du problème. Rien que sur le périmètre de Bel-Air, 35 000 mètres carrés de terre nue dont certaines jouxtent la mer, ont été cédés à Abass Jaber.
Cette surface, qui n’a rien à voir avec les usines (hors exploitation donc) lui a été cédée sans qu’on n’en connaisse les raisons profondes. On ne sait pas comment cela se fait, mais c’est une bien curieuse opération, intégrée dans le protocole qui a mis la défunte Société nationale de commercialisation des oléagineux du Sénégal (Sonacos) dans les bras de l’homme d’affaires originaire de Thiès. Rien que ce pactole foncier avoisine, selon des estimations au rabais du mètre carré, cinq fois le montant de la cession de toute la Sonacos à Abass Jaber, c’est-à-dire plus de 25 milliards de francs Cfa. La Gazette, du temps où le brillantissime Abdou Latif Coulibaly la pilotait, avait évalué ce patrimoine foncier à… 165 milliards de francs Cfa.
Le scandale était si gros que l’on a soupçonné, dans les cercles bien informés, que l’homme d’affaires devrait restituer, selon un protocole secret, une partie de ces terres à Me Abdoulaye Wade dont on connaît la proximité d’affaires avec Jaber. C’est dire que malgré toute la littérature qu’on nous sert à longueur de colonnes, on ne voit vraiment pas pourquoi on devrait tisser des lauriers à Jaber. Dans d’autres pays, ce sont les portes de la prison qui se seraient grandement ouvertes devant lui. Sans blague !
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