L’absentéisme notoire des députés aux sessions de l’Assemblée nationale, constatée avec virulence par le président de la représentation parlementaire Moustapha Niasse avant-hier, mercredi, lors du vote du budget du ministère de la Promotion des investissements, n’en a encore fini de faire couler de la salive. A l’image de la classe politique (majorité comme opposition) qui, en décriant fortement ce comportement des députés qui « dévalorise » de plus en plus la mission du parlementaire, s’embourbe tout simplement dans… l’auto-flagellation. Pour cause, les élus dits du peuple ne proviennent-ils pas presque tous, avec cette douzième législature, de ces mêmes partis politiques (Apr, Pds, Ps, Ld, Bokk Gis Gis et cie) qui les jette aujourd’hui aux gémonies ? Preuve que la responsabilité de cet absentéisme profondément ancrée dans la pratique parlementaire est d’abord politique avant d’être de tout autre ordre ! Quid alors des solutions ? Adoption d’un système de pointage (Moussa Sarr de la L D), mise en place d’un registre d’émargement (dixit Moustapaha Niasse), revue du mode d’élection des députés (Abdoulaye Seck, porte-parole de la Convergence démocratique Bokk Gis Gis), ou simplement un code de ponctualité au sein de l’hémicycle, d’après Sira Ndiaye, député et responsable de l’Apr à Mbour. Des esquisses de recettes toutefois sans garantie de succès face au dilettantisme… parlementaire !
Sud Quotidien