Samedi 28 novembre, l’espace d’un instant, le temps s’est figé à Touba. La religion a cédé la place à la politique. Journalistes, cameramen, photographes, tous se sont rués vers un homme, un seul homme, qui n’est ni un chef d’État, ni un chef de gouvernement. Mais un chef de parti politique. L’homme c’est Idrissa Seck, le patron du Rewmi. Mara, comme l’appelle ses intimes est drapé de boubou blanc assorti de beaux « daminés » dorés, à la sénégalaise. Il a un discours à faire sur la gestion du pays. Et quand il parle, aucun journaliste lui coupe la parole pour relancer des questions, ils l’écoutent religieusement comme ils écoutent le khalif général. En plus C’est lui qui choisit les sujets, l’endroit, le décor et le timing. C’est ça la magie communicationnelle d’Idy.
On le voit peu, on l’entend peu sur les questions d’actualité. C’est l’occasion de l’écouter. Tendons bien nos oreilles, ouvrons nos yeux et sortons même les binocles pour saisir l’intensité de ses propos.
Mais d’abord ouvrons les guillemets.
« La dégradation continue de la situation commence peut –être à le dépasser ». Le c’est Macky Sall qui « crie sur tout le monde, sur ses collaborateurs politiques comme sur ses collaborateurs au niveau de l’Etat ». « L’exercice de sa charge requiert davantage (…) d’autorité naturelle.» « Mais cela n’est pas une surprise pour moi puisque cela fait longtemps que j’ai posé le diagnostic en disant aux sénégalais d’ici et de la diaspora qu’il n’était pas capable d’assumer cette charge. » « Et à tous les niveaux cette carence se manifeste.»
« Si nous prenons la question de la sécurité, sur le terrorisme tout le monde est d’accord que c’est un fléau extrêmement dangereux qu’il faut combattre de toutes nos forces. Mais ce qui est à craindre, c’est l’incompétence et les maladresses avec lesquelles le régime aborde la question parce que cela surexpose inutilement notre pays `davantage de danger par rapport à cette question. »
« Sur le plan de la diplomatie, la même carence transparait, nous avons tous le souvenir qu’il est venu ici un jour nous dire que le roi d’Arabie Saoudite l’a sollicité pour envoyer 2100 Diambars défendre la Kaaba et nous avons été tous témoins que beaucoup de nos pèlerins ont été laissés en rade pour quelques visa dans les hangars de l’aéroport. Si quelqu’un compte sur vous pour sauver la Kaaba, je ne crois pas qu’il soit crédible qu’on ait des difficultés à obtenir quelques visas.»
« Sa médiation calamiteuse au Burkina Faso a failli précipiter ce pays frère dans la guerres. Heureusement ces autres collègues africains l’ont écarté du processus pour retourner sans lui pour redresser la situation et remettre la transition sur les rails »
« Sur le plan de l’économie, à longueur d’années a longueur de mandat on nous parle d’émergence, on nous parle de PSE et le résultat de tout cela c’est qu’ils ont précipité le Sénégal dans le gouffre des 25 pays les plus pauvres du monde.»
« Plus fondamentalement, le bien le plus précieux de notre pays, la démocratie, le moteur du progrès et de la modernité, l’esprit critique sont aujourd’hui étouffés. L’opposition, il déploie des ressources considérables pour l’étouffer, en débauchant certains, en se servant d’autres comme chevaux de Troie en réduisant les espaces d’expression de cette opposition à l’Assemblée nationale et partout ailleurs ».
« Mais plus grave encore des intelligences sublimes de notre société civile, des plumes, hier, affutées de notre presse sont transformées en dames de compagnie du couple Faye-Sall et publie des livres proclamant sa petite gloriole. »
« Je ne sais pas si les Sénégalais mesurent la gravité de la situation dans laquelle sa gestion a plongé le pays. Et pourquoi je me suis tu? Avoir raison trop tôt parfois c’est un grand tort. »
Fermons les guillemets.
Sur toute la ligne, Idy a raison. Qui peut dire mieux que lui sur la situation du pays et de sa gestion douloureuse par Macky Sall ?
Idy peint un homme incompétent, incapable, inefficace sans autorité, sans audace, peureux, menteur et qui a peur de la contradiction. Tous ces traits-là, on les retrouve chez Macky Sall. Sa rétraction sur le débat du voile qu’il a alimenté tout seul en est l’illustration la plus éloquente. C’est Macky sall qui s’est levé seul, devant le ministre de la défense française, Jean-Yves Le Drian, pour dire qu’il ne tolèrerait pas le port du burqa au Sénégal. Ce qu’a confirmé même son ministre de l’intérieur, Abdoulaye Daouda Diallo. Quelques jours après, le président fit un grand rétropédalage. Ce qui est renversant dans tout cela, c’est la légèreté avec laquelle le président de la République aborde ces questions hautement importantes et délicates sur la place publique. Soit qu’il joue, soit qu’il ne sait pas ce qu’il fait. Le rétropédalage, c’est un des aspects marquant du comportement de Macky.
Inutile de revenir sur la situation économique du pays. Tout le monde sait que les choses se sont empirées.
Le diagnostic d’Idy est sans complaisance. Mais c’est un constat réel, vrai. Et seules « les plumes transformées en dames de compagnie du couple Faye-Sall », comme Madiambal Diagne et quelques olibrius, des paltoquets qui se sont manifestés depuis dimanche matin, qui auront le culot de nier sans scrupule cette réalité. Ils vont l’insulter, ils vont lui ressortir des dossiers anciens, ils vont pondre même des textes inutiles qui friseront même le rire. Ils vont aller jusqu’à dire qu’il ne sera jamais président et qu’il ne représente rien. Et alors, pourquoi donc, perdre beaucoup d’énergie à chaque fois qu’il critique votre chef ?
La réalité est que Macky et ses amis ont peur d’Idy. Ils n’ont pas le courage de l’avouer. Il parle peu, mais à chaque fois qu’il élève sa voix, c’est le sauve- qui-peut au palais et dans la mackysie. Les communiqués de presse vont tomber, les compagnies du couple vont être envoyées sur les plateaux de télé pour le salir. Qu’est-ce que ça deviendra, quand Idy descendra sur le terrain? Hâte de voir ça.
Mais en tout état de cause, Idy ne peut plus rester longtemps dans le frigo parce que c’est à lui d’expliquer au peuple, cette question, qu’il s’est posé lui-même : « Je ne sais pas si les Sénégalais mesurent la gravité de la situation dans laquelle sa gestion (Macky) a plongé le pays » ?
A toi de faire ce travail, si tu veux diriger ce pays!
PS/ Encore un rappel, je ne suis pas le Fatou Sock, ex militante du Rewmi d’Idrissa Seck.
si vous êtes pas notre fatou sock nationale, elle n’aurait pas fait que vous, merci fatou de votre pertinence de toujours
Merci de votre pertinence fatou
Il faut bien se préparer à encaisser les coups de la horde des répondeurs de Macky Sall. C’est une stratégie de Macky Sall: beaucoup de milliards déversés dans sa communication. Il faut surtout comprendre que les répondeurs de Macky Sall sont obligés de le faire, leurs postes et leurs salaires en dépendent. Ils sont les premiers à vivre la dictature de Macky Sall.
Nous l’avions compris lorsque Ibrahima Ndoye, conseiller de Macky Sall, avait reproché à Aminata Tall de ne pas mouiller le maillot pour défendre Macky , alors que celui là, qui lui a offert le poste qu’elle occupe, est attaqué. La réplique d’Aminata ne se fit pas attendre. Elle déclara que c’est à Ibrahima Ndoye d’assurer la défense, lui qui bénéficie de deux salaires mensuels (un de la présidence, et un du CESE). Cela nous a permis de comprendre deux choses:
– La défense est une obligation parce que Macky vous a offert un poste ou un double salaire.
– Des fonctionnaires fictifs, c’est sous Macky Sall qu’on a eu des exemples concrets.
Nous avons aussi compris que bénéficier des privilèges de Macky et s’abstenir de répondre aux critiques sur Macky, c’est courir le risque de se retrouver tout nu devant le public. Parce que ce sont les frères dans le pouvoir qui risquent de vous déshabiller pour vous rappeler que c’est Macky qui vous a habillé et que vos habits ne servent qu’à faire de vous un répondeur. L’habit que Macky vous offre n’est qu’un outil pour sa défense.
Ces gens sont obligés de dire quelque chose pour la défense de Macky, même s’ils n’ont rien à dire.
Le Magal de Touba, un lieu de culte,de prières,de concorde nationale,de bienveillance,de paix et de recueillement devenu une tribune politique et d’étalement de haine mal contenue.Nous semblons avoir perdu notre âme,nos valeurs, notre devise et nos repères . On devrait s’amender , se ressaisir et se recadrer
trop malhonnêtes certains d’entre nous.
Pour envoyer nos soldats en Arabie Saoudite vous usez de la politique, quand vous avez voulu interdire le voile devant vos maîtres français c’était encore de la politique et quand Idrissa énumère vos carences à Touba vous vous en offusquez.
trop idiots nos amis (es) du camp d’en face