XALIMA NEWS – Le Parlement du canton de Tessin situé au nord de Milan (en Suisse) a donné raison au peuple suisse. Ce dernier avait été sollicité en septembre 2013 dans le cadre d’une loi visant à interdire de se couvrir le visage dans l’espace public du canton, a rappelé la Tribune de Genève. C’est désormais chose faite : la loi sera appliquée dans quelques semaines et visera spécifiquement le port du niqab et de la burqa, arborées par les femmes musulmanes fondamentalistes. Les infractions seront punies d’amendes qui «oscilleront entre 100 et 10.000 francs» suisses (environ 91 à 9 200 euros), selon la Tribune de Genève. Le texte prévoit aussi d’étendre l’interdiction du port du voile intégral aux touristes. Ils étaient, selon la commission consultative du canton, environ 40 000 visiteurs en provenance du Moyen-Orient en 2014.
«Pour les personnes en visite en Suisse, il sera indiqué aux aéroports ou aux douanes qu’il est interdit de se dissimuler le visage au Tessin», précise la commission. Ce canton suisse s’est largement inspiré de ses voisins européens, mais aussi de certains pays africains, où des mesures interdisant le port de la burqa et du niqab ont été prises, comme dernièrement au Sénégal, rapporte dans un article «Lefigaro» qui revient d’ailleurs largement sur un tour du monde de l’interdiction du voile intégral. Ainsi, rappelle-t-il, le 17 novembre dernier, le président sénégalais a annoncé l’interdiction du port de la burqa dans l’espace public. Une mesure destinée à lutter contre le nombre croissant d’attaques terroristes perpétrées par le groupe islamiste Boko Haram. Le Sénégal avait, en effet, invoqué l’importance d’assurer la sécurité nationale et de faciliter les contrôles identitaires pour justifier cette interdiction.
Au Congo depuis mai 2015, «les femmes musulmanes ne peuvent mettre leur voile intégral qu’à la maison, dans les lieux de culte mais pas dans les milieux publics», a expliqué El Hadj Abdoulaye Djibril Bopaka, le président du Conseil supérieur islamique du Congo. «La décision de l’autorité est bonne parce qu’il y a eu des témoignages, selon lesquels des non-musulmans se cachaient derrière un voile [intégral] pour commettre des actes inciviques», a-t-il ajouté. Le Tchad, le Niger et le Cameroun appliquent, eux, cette réglementation depuis l’été 2015. Le Gabon n’a quant à lui pas encore procédé à l’interdiction stricte dans l’espace public mais sont appliqués des contrôles systématiques des personnes voilées, explique Jeune Afrique, cité par Figaro. En France, la loi «interdisant la dissimulation du visage dans l’espace public» ne nomme pas la burqa et le niqab.
Mais ces tenues sont clairement visées par le texte adopté par le Parlement français en septembre 2010, bien avant les pays africains. En Belgique, la loi interdisant le port du voile dans l’espace public est entrée en vigueur en 2011. Là encore, le texte ne nomme pas les habits mais y fait largement référence. En effet, les personnes qui «se présenteront dans l’espace public le visage masqué ou dissimulé, en tout ou en partie, par un vêtement de manière telle qu’ils ne soient plus identifiables » seront punies d’une amende (137,50 euros) et/ou d’une peine de prison de un à sept jours, selon le Figaro. Le gouvernement néerlandais a, quant à lui, interdit le port du voile intégral en mai 2015. Mais cette interdiction se limite à certains lieux publics et ne s’applique pas à la rue.
Le Populaire