Kaolack-Fatick : 44 km de calvaire pour tous les sénégalais qui voyagent par la route nationale (RN1). Cette route qui doit être réhabilitée par l’entreprise Jean Lefebvre est devenue un cauchemar pour non seulement les passagers et automobilistes, mais aussi pour les riverains. Un crime permanent contre l’humanité est perpétré depuis plus d’un an sur ce tronçon ladite entreprise et le régime de Macky Sall. Alors que la lumière n’a jamais été faite sur les causes de la dégradation si rapide de ce tronçon et que des sanctions n’ont jamais été prises à l’encontre des responsables de ce grave forfait, un autre crime est train d’être commis à l’insu des médias.
Où est le Forum Civil ? Où est la Raddho ? Où sont les organisations qui se réclament de la société civile sénégalaise et africaine ? Comment peut-on laisser un gouvernement commettre un crime aussi abject contre des populations sans défense et insuffisamment conscientes de leurs droits ? Où est la presse libre ? Qui va montrer aux autres sénégalais la profondeur de ce crime à la fois économique et social ? Pourquoi ce silence coupable des régulateurs sociaux ? Qu’est ce qui explique cette indifférence de la part des intellectuels ?
Le peu de goudron qui revêtait cette route a été enlevé et, à la place, on nous impose des déviations à la sauvette qu’on ne retrouve dans aucun pays civilisé ! Oual Sanghé, Ngouloul, Keur Alpha, Gandiaye, Bil, Gamboul, Sagne, Sibassor etc., sont les villages les plus affectés par ce drame. Une latérite anormalement mal faite et mal entretenue (rarement et insuffisamment arrosée) des virages rustres et d’une brutalité inqualifiable (on en a même à 45 degrés !), absence ou insuffisance des panneaux de signalisation… Des kilomètres à la ronde, la nature est souillée par la couleur rouge d’une latérite qui expose symboliquement l’enfer dans lequel sont plongées des populations innocentes.
Á la sortie de Fatick se dresse de manière ostensible un tableau publicitaire mensonger : « LES ROUTES DE L’ÉMERGENCE » alors qu’il ne s’agit que d’un simple raccommodage (un rafistolage) d’une très mauvaise route produite en même temps que les 154km qui séparent Fatick de Dakar. Quelle honte ! Un véritable symbole : les routes de l’émergence constituent une escroquerie politique que la justice divine a plombée. C’est le symbole d’une longue imposture, d’un manque de respect pour les citoyens sans défense, d’un mensonge permanent. Alors que le centre de conférence Abdou Diouf affiche fièrement sa stérilité et son caractère plus que superflu, on a abandonné des populations à l’insécurité d’une des routes les plus fréquentées au Sénégal.
Chaque voiture qui passe ici charrie un nuage de poussière qui va s’éparpiller dans ces villages et environs. Ces villageois respirent un air corrompu par une poussière qui n’épargne ni les habitations, ni l’environnement, ni les animaux ! On ne peut plus s’habiller correctement dans cette zone. Rouges et désolés, ces paysages sont devenus complètement hostiles à la vie humaine et même à la vie tout court. A cause des turpitudes d’un tiers, de paisibles populations sont agressées dans leur terroir, des animaux sevrés de pâturages, des femmes interdites de linge.
Quelles maladies ? Quel taux de morbidité ? Combien d’animaux domestiques exposés au « djoukoundé » ? Qui va indemniser les éleveurs dont les pâturages naturels ont ainsi été dévastés ? Au nom de quoi des animaux innocents devraient-ils être ainsi sacrifiés sur l’autel des combines politico-affairistes ? Qui va indemniser les automobilistes qui arpentent ces déviations de l’abime ?
Alassane K. KITANE, professeur au Lycée Serigne Ahmadou Ndack Seck de Thiès
C’est une route que j’ai pratiqué en Novembre 2015. Un vrai calvaire. La route avant travaux de Bara Tall, qui était un calvaire, est de loin préférable à la situation de Novembre 2015. L’autre calvaire que vit la totalité du peuple sénégalais, c’est la torture de leur journalistes qui s’échinent, à chaque fois, à nous ancrer dans le cerveau, au forceps, ce qui n’existe pas en réalité.
Revivons ce qu’ils nous forçaient à avaler.
1/ En Décembre 2014, et pour le lancement des travaux par le PM, avec forte mobilisation de militants transportés en Ndiaga Ndiaye.
« » » Kaolack LANCEMENT DES TRAVAUX DE RECONSTRUCTION DE LA ROUTE KAOLACK-FATICK 16,4 milliards, 18 mois pour construire 42 kilomètres de contentieux.
La route Kaolack Fatick, longtemps considérée comme une épine au pied de l’état, sera sous peu un mauvais souvenir. Le premier ministre Mouhamed Boun Abdallah Dionne a présidé hier la cérémonie de lancement des travaux de reconstruction de ce tronçon long de quarante deux(42) kilomètre.
Ils étaient nombreux à la place cœur de ville de Kaolack pour accueillir le premier ministre. Dès les premières heures de l’après-midi, militants et populations se sont donnez rendez-vous au centre-ville pour accueillir un de leur fils, le premier Mouhamed boun Abdallah Dionne. Arborés de brassards, de pancartes, de t-shirts, les militants ont réservés un accueil chaleureux au premier ministre. Artiste et chanteur se sont relayés sur scène pour revisiter, toute la diversité culturelle du Saloum. Ils ont chanté, dansé pour manifester leur joie sur le lancement des travaux de reconstruction de la route Kaolack Fatick. Accueillie par le maire de la ville, Mariama Sarr, le premier ministre à la tête d’une forte délégation composée du ministre du renouveau urbain, de l’habitat et du cadre de vie, Diène Farba Sarr, du ministre des sports, Matar Ba, du ministre des infrastructures, des transports terrestres et du désenclavement, Mansour Elimane Kane et devant une foule excitée a rassurée les populations meurtries par l’état de dégradation très avancée de cet axe. Long de quarante deux(42) kilomètre, le tronçon Fatick-Kaolack a longtemps fait l’objet de polémique entre Jean Le Févre Sénégal et l’état du Sénégal. Pendant des années les usagers ont peinés sur cette route. Aujourd’hui, le jour tant attendu par les populations est arrivé. Financé à hauteur de 16,4 milliards par l’état du Sénégal, les travaux de reconstruction de ce tronçon vont durer dix huit(18) mois et permettront le rapprochement des capitales telles que les corridors Dakar-Bamako, Dakar-Conakry et Dakar-Bissau. Vêtu d’un grand boubou blanc, le premier ministre du haut de sa tribune a reconnu les retards notés dans la réhabilitation de cet axe. » » »
Kaolackois.com
2/ Les travaux ainsi pompeusement lancés, le silence total a suivi jusqu’en juillet 2015 sans commencement. Pour des travaux prévus pour durer 18 mois. Et c’est en ce moment que leurs journalistes sont encore activés. ET comme des forgerons, il fallait encore taper, taper et encore taper dans le cerveau du petit peuple. Le Soleil, nous force encore à retenir ceci, en Juillet 2015:
« » » La route Fatick-Kaolack se termine
INFRASTRUCTURES ROUTIÈRES :
Les travaux de l’axe Fatick-Kaolack en pleine exécution
La reconstruction du tronçon de la Nationale 1, qui relie Kaolack à la capitale du Sine sur une distance de 42 kilomètres environ et dont les travaux avaient été lancés par le Premier ministre Mahammad Boun Abdallah Dionne, ont effectivement démarré.
Ils sont bien là les gros engins de l’entreprise adjudicataire, positionnés à l’entrée du village de Gamboul, preuve inéluctable que la réfection, pour ne pas dire la reprise de l’axe Kaolack Fatick qui a fait couler beaucoup d’encre et de salive, a effectivement démarré après près d’une dizaine d’années d’attente.
Il est dix huit heures, moment de récupération et de repos pour la centaine d’ouvriers et d’ingénieurs qui viennent de boucler une journée de travail sur ce vaste chantier. La structure, décapée, a déjà reçu des tonnes de latérite sur une distance de près de 20 kilomètres. D’ailleurs, nous avons été obligés d’emprunter la voie de déviation spécialement aménagée et qui, sur une distance de 24 kilomètres, va de Kaolack à Gandiaye. Un parcours plus ou moins contraignant, en attendant la fin des travaux qui permettra à ce tronçon de retrouver toute sa splendeur et son dynamisme de corridor international, déversant sur plusieurs pays de la sous région. « » »
Mamadou CISSE Le Soleil
A chaque fois qu’un citoyen se hasardera à confronter leurs productions médiatiques avec la réalité, la déception sera grande. Mais ils n’en ont cure. La règle, le principe, pour eux, est de fermer les yeux et de répéter. Le Sénégalais doit désormais vivre un monde virtuel. Un monde que la presse des 100 est chargé de fabriquer et d’installer dans le cerveau de tout sénégalais. Les sénégalais vivent actuellement la torture mentale pour leur imposer l’acceptation d’une fausseté érigée en valeur républicaine et dans cette fausseté il y est peint un joli rôle pour le pouvoir des légionnaires.