La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique (MINUSCA) enquête sur de nouvelles allégations d’abus et d’exploitation sexuelle par des casques bleus de l’ONU et des forces internationales à Bangui, rapporte le site Internet du Centre d’actualités de l’ONU.
Le centre précise que c’est la MINUSCA elle-même qui en fait l’annonce. Il souligne que la mission a ‘’réitéré la politique de tolérance zéro de l’Organisation en la matière’’.
Le représentant spécial du secrétaire général pour la République centrafricaine, Parfait Onanga-Anyanga, et le commandant de la force de l’ONU ont rencontré mardi des membres de la composante militaire et de la composante police de la MINUSCA dans la capitale centrafricaine, signale encore le site.
’’Le Représentant spécial a réitéré son engagement sans faille envers la politique de tolérance zéro du Secrétaire général et leur a rappelé qu’il n’y aurait pas de complaisance envers les auteurs et les complices de ces crimes qui traumatisent des personnes vulnérables et ternissent l’image des Casques bleus, l’honneur de leur pays et le drapeau de l’ONU », a expliqué la MINUSCA dans un communiqué de presse.
’’Le béret bleu et le casque bleu que vous portez représentent l’espoir pour la population vulnérable de la République centrafricaine’’, a dit M. Onanga-Anyanga lors de cette rencontre.
Il a fait état de ’’discussions actuellement avec le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH)) sur des actions conjointes destinées à renforcer la capacité de la MINUSCA à lutter contre ces abus’’.
En autres mesures, l’ONU envisage ’’d’établir une brigade conjointe police-force chargée d’identifier les auteurs de ce type d’abus et d’en prévenir la répétition’’.
’’Le Représentant spécial a souligné la nécessité de mener des patrouilles dans les camps de déplacés en collaboration étroite avec les forces de sécurité centrafricaines. Il a aussi renouvelé son engagement à protéger les lanceurs d’alerte’’, selon le site onusien .
La même source indique que M. Onanga-Anyanga ’’a invité les pays contributeurs de troupes concernés à mener immédiatement leurs propres processus d’enquête au niveau national’’.
Pour le représentant spécial, ’’il n’y a pas de place dans le maintien de la paix pour ceux qui trahissent la confiance des gens que nous sommes venus aider’’.
De précédentes allégations sont à l’origine de la démission, en août 2015, du précédent chef de la MINUSCA, le Général sénégalais Babacar Gaye.
En septembre 2015, à l’occasion d’une réunion avec les pays fournisseurs de contingents aux missions de la paix de l’ONU, le Secrétaire général de l’Organisation, Ban Ki-moon, avait annoncé une série de mesures visant à mettre fin aux abus sexuels commis par le personnel onusien déployé en mission sur le terrain.
APS