Macky, le « Njombor » démasqué

À louga, Macky Sall a perdu la tête. Venu faire du Ziar auprès du Khalf omarien, Thierno Bassirou Mountaga Daha Tall, il s’est attaqué violemment, à nouveau, comme il sait le faire, à ceux qui commentent  la réduction de son mandat y compris les télévisions et radios qui posent le débat. Il avait même oublié qu’il était dans une cérémonie religieuse. Espérons que ses amis qui sermonnaient Idrissa Seck, parce qu’il avait parlé de politique à Touba, lui feront les mêmes remontrances.
Macky Sall accuse juristes, constitutionnalistes, intellectuels, journalistes citoyen lambda…  de parler beaucoup sur son mandat. Pour lui, on doit l’aider pour qu’il ait le courage d’aller jusqu’au bout de sa promesse. Quelle comédie !. Il n’a pas besoin de notre soutien parce qu’il répète sans cesse , qu’il est le chef et qu’il fera ce qu’il veut.
On comprend Macky Sall parce qu’il n’aime pas le débat. Surtout celui qui est contradictoire. Il n’y a rien de grave dans une démocratie que les gens discutent des grandes questions. De plus, dans un débat, il faut parler des perspectifs, de ce qui risque de se produire. C’est ça le vrai débat, le débat riche. Mais pour Macky cela est une simple spéculation. Oui, mais une spéculation justifiée et normale parce qu’il entretient le flou dans sa volonté de réduire son mandat.
Sa colère cache sa déception. Parce qu’il veut jouer le malin avec le peuple en se croyant plus  intelligent en se recourant à des stratagèmes. Il a cru que son « juriste tailleur » était le seul constitutionnaliste de ce pays ou le plus doué. Comme il est naïf, il a cru que les gens ne comprendraient pas à ce qu’il manigance en convoquant l’article 51 pour modifier son mandat. Il prépare une forfaiture en voulant manipuler le droit et le Conseil constitutionnel. Et comme il a voulu jouer le « Njombor », il se trouve dans une sorte de guet- apens quand l’éminent professeur, Babacar Gueye a déclaré sur les colonnes de Sud Quotidien que l’ avis du Conseil constitutionnel ne le lie pas. Affirmation qu’il a confirmée le lendemain sur les ondes de la RFM. C’est ainsi qu’il envoya son Madior pour dire des contrevérités,  démolies par tous les juristes et constitutionnalistes honnêtes, sérieux et justes du pays. Il faut s’en féliciter. Même la TFM qu’on accuse dés fois de connivence avec le pouvoir a joué un grand rôle dans ce débat d’éclairage sur les motif inavoués et vicieux de Macky Sall. Idem que Sud quotidien. 
Macky est tombé bas quand il va jusqu’à dire que les télévisons et radios n’ont pas de programme. Et lui est ce qu’il en a ? En tout cas son ami Youssou Ndour appréciera. Certes, on peut discuter sur la qualité des émissions. Mais une chose est sûre et certaine, nos médias ont toujours répondu présent quand le peuple a besoin d’eux. Pour cela, soutenons les et encourageons les pour qu’ils continuent ce travail de veille. Certes des brebis galeuses   comme Madiambal Diagne ternissent leur image. Mais ils font quand même le job même. Et Refusons cette tentative de diabolisation  . C’est parce qu’ils font du bon boulot que Macky s’acharne contre eux. Comme du temps de Wade qui disait d’avoir regretté de leur offrir trop de liberté parce qu’ils dénonçaient la mauvaise gouvernance de son régime. Donc Macky est dans le sillage de son père spirituel. Tous les journalistes ne sont pas comme Madiambal. Il vient de s’en rendre compte.

Maintenant, les choses sont claires : si Macky veut diminuer son mandat, ce n’est le Conseil constitutionnel qui lui empêchera de le faire. Il peut hurler, crier, vociférer  chercher de secours auprès des chefs religieux, coutumiers, etc. Mais ils ne convaincront personne. Et toutes les personnes qui tentent de lui chercher une porte de secours seront ridicules comme l’est  Ismaila Madior Fall qui est maintenant terré dans un trou comme les petits rats du jardin du palais.

Macky sait bien s’attaquer aux Senegalais. Pas longtemps, il disait qu,on aime trop la fête. Ce n’est pas parce qu’on est pauvre, qu’on ne va pas fêter nos mariages, les naissances de nos enfants, leurs anniversaires. On a droit au bonheur comme son fils qui célébrait son anniversaire dans un grand hotel dakarois. Certes on n’a pas les moyens qu’il a.

Parlons, discutons, débattons, critiquons, dansons,  fêtons, ouvrons les radios et les télévisions. Si ça déplaît à quelqu’un c’est son problème.
Fatou Sock