Le Splendid Hôtel, en plein centre-ville de la capitale burkinabè, a été pris d’assaut vendredi soir par des hommes armés. Plusieurs sont retranchés à l’intérieur de l’établissement fréquenté par des Occidentaux. Un restaurant a aussi été pris pour cible. L’attaque, revendiquée par Aqmi, est toujours en cours et plusieurs personnes seraient retenues en otage. L’assaut a été donné par les forces spéciales. Les premiers bilans, très incertains, font état d’au moins une « vingtaine de morts ».
Les forces spéciales ont donné l’assaut au Splendid Hôtel, l’un des principaux établissements de Ouagadougou, la capitale burkinabè. Une partie de l’établissement était en feu.
Vendredi soir, à 19h30 TU, des tirs multiples et des détonations retentissent. Des véhicules garés devant l’établissement explosent et plusieurs hommes cagoulés, arrivés à bord de 4X4, font irruption dans l’hôtel, situé sur l’avenue Kwame Nkruma.
Le groupe al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a revendiqué l’attaque, selon SITE, le centre américain de surveillance des sites islamistes.
D’après un premier bilan, il y aurait au moins « une vingtaine de morts », selon des témoignages recueillis par le directeur du principal hôpital de Ouagadougou.
L’assaut lancé
Les assaillants sont toujours retranchés dans l’hôtel avec des otages. « Le quartier est bouclé et les dispositions sont prises pour lancer l’assaut et libérer les otages », expliquait vers 22h TU Alpha Barry, le ministre des Affaires étrangères burkinabè.
L’assaut a finalement été donné peu après 1h TU. La nuit et la configuration du quartier, en construction, ont rendu difficile une intervention rapide, les forces de sécurité avançant lentement vers l’hôtel.
L’hôtel dispose de 147 chambres et l’opération risque longue et délicate.
Selon le ministre burkinabè, un appui des forces spéciales françaises, stationnées dans le pays, n’était pas exclu. Les Etats-Unis, qui disposent également de 75 militaires dans le pays, engagé dans la lutte anti-jihadiste au Sahel, ont indiqué apporter un soutien aux forces françaises autour de l’hôtel.
Fréquenté par des Occidentaux
Concernant le déroulé de l’attaque, selon un journaliste joint sur place par RFI, deux véhicules ont explosé devant l’hôtel, à 19h30 TU. Il dit avoir vu deux pick-up prendre feu. Ces deux explosions ont ensuite enflammé une dizaine d’autres véhicules, selon l’AFP.
Le Splendid Hôtel est l’un des principaux hôtels du centre de Ouagadougou, prisé par les Occidentaux et le personnel des agences onusiennes. L’aéroport est tout proche. Des séminaires y ont régulièrement lieu.
On ne sait pas combien de clients et de membres du personnels se trouvaient à l’intérieur au moment de l’attaque.
Qui sont les assaillants ?
Selon les premières informations, trois ou quatre hommes armés et encagoulés se sont ensuite engoufrés dans l’établissement.
Le groupe jihadiste al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a revendiqué l’attaque, selon SITE, une organisation américaine qui surveille les sites internet islamistes. Selon SITE, Aqmi a posté un message sur la messagerie Telegram, attribuant l’attaque au groupe islamiste al-Mourabitoune qui a récemment rejoint ses rangs.
Le restaurant Capuccino également visé
Outre le Splendid Hôtel, un café-restaurant situé juste en face et également fréquenté par une clientèle étrangère, le Cappuccino, a également été la cible des tireurs. Un employé du restaurant, cité par l’AFP, évoque « plusieurs morts ».
Le Burkina jusque là épargné
Cette attaque est inédite dans la capitale burkinabè, même si le pays, membre du G5 Sahel consacré notamment à la lutte antiterroriste et « point d’appui permanent » de l’opération française Barkhane, a déjà été la cible d’opérations jihadistes.
Elle survient plus de deux mois après un assaut de jihadistes contre l’hôtel Radisson de Bamako, le 20 novembre, au Mali. La prise d’otage avait fait au moins 21 morts, dont deux assaillants. Elle avait été revendiquée par deux groupes jihadistes : al-Mourabitoune de l’Algérien Mokhtar Belmokhtar et le Front de Libération du Macina. Pendant plusieurs heures, les assaillants avaient retenu en otage quelque 150 clients et employés. Les forces maliennes, appuyées par des forces spéciales françaises et américaines et des agents de l’ONU avaient réussi à exfiltrer 133 personnes.
Cette attaque survient dans un contexte que certains habitants décrivent comme étant pourtant calme. Depuis la mise en place du nouveau gouvernement, la vie reprenait son cours, comme l’explique cette résidente française.
Tout le monde reprenait son train de vie quotidien, on recommençait à apprécier les lieux de vie nocturnes, que ce soit les maquis, les restaurants, les salles de spectacle, les théâtres etc. Et c’est vrai que là je suis meurtrie dans mon corps.
Une attaque à la frontière malienne
Par ailleurs, un communiqué de l’armée burkinabè a indiqué qu’une attaque contre un convoi de gendarmerie avait fait deux morts plus tôt vendredi après-midi, dans le nord à la frontière avec le Mali.
RFI.FR
La France active ses djihadistes pour faire regretter au nouveau pouvoir burkinabé et à son peuple la ligne dure choisie contre les légionnaires que sont les généraux Djéndéré, Bassolé et autres Gillaume Soro. Parce que deux attaques terroristes en 24H, et seulement après 3 semaines de pouvoirs, il est clair que Djéndéré et la France- Afrique n’ont pas encore baissé les bras.
Bien vu, Mister Xeme.
Dommage qu’il n’y ait pas beaucoup de gens qui raisonnent comme toi.