La baisse du prix du carburant est effective depuis hier samedi au Sénégal. Une mesure annoncée dans un communiqué du conseil des ministres du mercredi dernier et qui fait état d’une baisse de 40 francs sur le litre de gasoil et 50francs sur le litre d’essence. L’association sénégalaise des pétroliers jubile tandis que les automobilistes minimisent.
La nouvelle est tombée hier. Le litre de gasoil a connu une baisse de 40 franc lorsque 50 francs sont prélevé sur le prix du litre d’essence. Une baisse insignifiante selon certains automobilistes rencontrés dans les rues de la capitale sénégalaise. Voici un taximan qui s’empresse à répondre à notre interpellation qui consiste à savoir quelle lecture fait-il de cette mesure. La réponse coule de source, il pense que l’Etat veut mettre les taximen en mal avec les clients. Selon Mamadou Ndour la cinquantaine, teint noir et robuste avec le 50 francs de baisse sur le litre de gasoil, « il est évident que les usagers de taxi imposeront un tarif plus abordable que ceux appliqués avant la mesure ». Ce qui ne profite pas du tout aux taximen qui auront même du mal à savoir comment réduire les tarifs. C’est une manière pour lui d’exprimer sa désolation et surprise de cette baisse qui ne veut selon lui rien dire par rapport aux attentes des automobilistes qui réclamaient une baisse considérable du cout du carburant. « Le litre de carburant devrait être vendu à 500franc ou moins » lance le taximan qui rappelle qu’en fin 2012, le baril de pétrole était vendu à 180 dollar, l’ancien président Abdoulaye Wade avait plafonné le prix du litre de carburant à 800 franc donc, explique le chauffeur si actuellement le baril est à moins de 35 dollar, le gouvernement devrait diminuer encor plus qu’il ne l’a fait, le prix à la pompe. Pour un autre conducteur d’un véhicule particulier, il est toujours preneur quand il s’agit de baisse de prix d’un quelconque produit mais, indique Georges, « 40 franc ou 50 » c’est rien du tout par rapport au prix du baril de pétrole sur le marché mondial. Il faudra aller au-delà ce cela pour que la mesure puisse se ressentir dans la bourse des sénégalais, affirme t-il. Les autorités qui ont en charge de fixation des prix doivent revoir cette mesure selon lui, pour qu’« au moins le litre de carburant soit vendu à 600 franc au maximum». Yahya est lui aussi propriétaire d’un particulier. Au volent en plein circulation, il n’a le temps que de laisser entendre qu’au Mali, le carburant est chaque fois moins cher alors que ce pays ne dispose ne de puits de pétrole. De plus, le vieux conducteur qui frôle les 60ans précise que le carburant du mali passe par le Sénégal avec des taxes prélevées au niveau de nos frontières, malgré tout, « le litre de carburant au Mali est moins couteux que celui du Sénégal ». C’est paradoxal et incompréhensible pour lui.
L’association sénégalaise des pétroliers salue la mesure
Selon le président de l’association sénégalaise des pétroliers, « cette baisse répond à la demande des populations » qui sollicitent une réduction du prix du carburant. Estimant que par rapport au prix du baril sur le marché mondial, Ameth Cuissé pense que le gouvernement du Sénégal mérite des applaudissements. Il faut saluer et constater la mesure qui est intervenu car cela va se répercuter sur les dépenses des automobilistes qui auront à acheter régulièrement du carburant. Pour M. Guissé, le Mali ne devrait pas être comparait au Sénégal parce que « depuis longtemps, il y’a eu cette différence de prix entre le Sénégal et le Mali et que chaque pays à sa manière d’articuler ses prix. Même si le carburant Malien est exporté à partir de Dakar, il souligne que cela ne « peut pas servir de prétexte pour que le Sénégal applique des tarifs moins chers ou égal à celui du Mali ».