Le torchon brûle grave à la Clinique du Cap. L’un des actionnaires à 33% de l’institution sanitaire réputée à Dakar, le célèbre gynécologue obstétrique, Youssoupha Diallo pour ne pas le nommer, a été interdit d’accès hier lundi, alors qu’il voulait se rendre dans les locaux de sa ‘’société’’. Sept vigiles, nous signale-t-on, se sont opposés à ce qu’il accède aux lieux, aux environs de 9 heures du matin. Mais comme Youssoupha Diallo n’est pas du genre à se faire éconduire de cette façon alors qu’il a légalement droit à accéder aux lieux en sa qualité d’actionnaire, le tout a été constaté par voie d’huissier. ‘’J’attends qu’on me rétablisse dans mes droits’’, confie-t-il lapidairement à EnQuête qui l’a joint au téléphone. L’interdiction d’accès concerne aussi l’épouse de Diallo, son frère, ainsi qu’un infirmier anesthésiste.
Mais si le médecin ne veut point développer sur cette affaire, il reste que nous tenons de sources dignes de foi qu’une plainte a été déposée à la Division des investigations criminelles (DIC), démembrement de la Police judiciaire sénégalaise. Laquelle plainte évoque des faits d’escroquerie, de faux, usage de faux, abus de confiance etc. contre El Adi Djab Hachem, qui administre la Clinique. Ce dernier, qui a été installé à la tête de l’entreprise, plus de 10 ans, après la création de la Sarl en 1993, est dans le collimateur.
Adi Djab Hachem trônait sur cet ‘’empire’’ assez tranquillement jusqu’au jour où l’on a découvert, en 2015 précisément, qu’il n’était pas le médecin anesthésiste-réanimateur dont il se prévalait. En fait, il n’avait pas les diplômes requis. Une vraie bombe qui avait installé le malaise dans la place dakaroise. Comment un médecin réputé de la place, qui compte de bien gros calibres parmi ses patients, peut-il être dépourvu de diplômes ? L’affaire a été traitée, nous signale-t-on, du côté du Conseil de l’Ordre des médecins. Toutes nos tentatives d’entrer en contact avec Adi Djab Hachem sont restées vaines. Affaire à suivre dans notre édition de demain!
EnQuête