Momar Diongue : « La libération d’Oumar Sarr participe à faciliter le dialogue politique »

XALIMA NEWS – Le dialogue politique annoncé par le président Macky Sall dans le cadre du projet de reforme constitutionnelle s’annonce bien. Du moins selon Momar Diongue analyste politique qui précise qu’il fallait s’y attendre depuis l’adresse à la nation du président Macky Sall, le 31 décembre dernier. Selon le journaliste, le renforcement des droits de l’opposition figure en bonne place parmi les 15 points du projet de reforme de notre constitution. Il s’y ajoute, dans son message à la nation, le chef de l’Etat a initié les concertations sur ces reformes, ce qui « ne peut pas se faire sans une décrispation du climat politique ». Pour M. Diongue, il n’est pas surprenant que le chef de la nation desserre l’étau vis-à-vis des responsables du Parti Démocratique Sénégalais(PDS) qui faisait l’objet de poursuite judiciaire. La libération du coordonnateur nationale du PDS va participer à la facilitation du dialogue politique si l’on s’en tient aux explications de Momar Diongue qui indique que la décision de Macky Sall de se faire accompagner en Guinée par Ousmane Ngom (pourtant poursuivi par la CREI) ancien ministre de l’intérieur sous Wade a dessiné la volonté d’entamer un dialogue avec le PDS. Cette décision du chef suprême des armées a selon l’analyste a découlé sur la levée systématique de l’interdiction de sortie du territoire de tous les libéraux. Toujours dans son analyse de la libération provisoire d’Omar Sarr, il affirme qu’il n’est pas étonné que Macky Sall veuille assouplir les conditions du principal parti de l’opposition. Le dernier point de l’analyse soulève l’aspect politique de la mise en liberté de M. Sarr. En effet, rappelant que serigne Mbacké Ndiaye a rejoint le camp de Macky, il mentionne que ce dernier a appelé tous les militants du PDS à accompagner le président Macky Sall, ce qui pousse le leader de l’APR à faciliter les retrouvailles. Il explique aussi que l’apériste a compris que Idrissa Seck du parti REWMI, Pape Diop de Bokk Guiss Guiss et Malick Gakou du Grand part se rapproche d’avantage du parti de Wade. Ces considérations politiques ont conduit selon Momar à la décrispation de l’atmosphère politique par Macky Sall avec la libération d’Omar Sarr. Abordant le cas Karim Wade, le journaliste estime que si la CREI ne reprend pas son travail pour poursuivre d’autres personnes, « la situation deviendra de plus en plus gênant pour le président de la république ». Tout en reconnaissant la complexité de l’affaire Wade Fils, il estime qu’il est envisageable d’assister à la libération de Karim car al CREI est à l’arrêt depuis un certain temps et si Karim n’est pas libéré, cela pourrait confirmer la thèse de l’acharnement contre le fils de l’ancien chef de l’Etat. En d’autres termes, Macky Sall pourrait se faire violence pour rendre la liberté au candidat du PDS à la prochaine présidentielle pour ne pas donner raison à l’opposition qui qualifie le pensionnaire du cap manuel de détenue politique de la CREI.