Le coordonnateur du Parti démocratique sénégalais (Pds), Oumar Sarr, a bénéficié hier d’une liberté provisoire. Une nouvelle qui réjouit ses camarades de parti, plus que jamais déterminés à obtenir la libération de tous les détenus libéraux.
La journée d’hier peut être considérée comme faste pour le Parti démocratique sénégalais (Pds) qui a vu la libération des jeunes Victor Sadio Diouf, Ahmadou Bamba Ba et Alioune Samba Sène du Mouvement des élèves et étudiants libéraux (Meel), dans la matinée ; et celle de son coordonnateur, dans l’après-midi. Ecroué depuis un mois pour faux, usage de faux et diffusion de fausses nouvelles dans le cadre de l’affaire Lamine Diack, Oumar Sarr a franchi les portes du Cap manuel pour retrouver les siens, en présence de ses camarades de l’opposition. Ses avocats avaient introduit, la semaine dernière à l’occasion de son audition, une demande de mise en liberté provisoire.
Cette requête avait été agréée par le juge. ‘’Le juge a transmis au Procureur de la République qu’il n’était pas opposé à la demande de mise en liberté provisoire. Le juge a ordonné sa mise en liberté provisoire, sous le fondement de l’article 229 – 230 du Code pénal et du Code de procédure pénale’’, renseigne l’un des avocats du coordonnateur du Parti démocratique sénégalais, Me Adama Fall. Sur le délai d’examen des demandes soulevé par les avocats, la robe noire indique que ‘’le délai était de quinze jours. Mais cela, poursuit-il, ne veut pas dire que la libération devait se faire au quinzième jour. C’est plutôt un délai qui ne peut dépasser quinze jours. Cela s’est fait en huit jours, comme on pouvait le faire en cinq jours’’. Toutefois, Oumar Sarr reste à la disposition de la loi.
‘’Nous allons rendre le parti plus agressif…’’
Au sein du Pds, la nouvelle est accueillie avec beaucoup de sérénité et de lucidité. D’ailleurs, coïncidence ou effet des menaces ? Le fait est que ces libérations interviennent au moment où les camarades de Babacar Gaye exigent l’élargissement de prison de leurs détenus si le régime veut qu’ils prennent part aux concertations sur les réformes constitutionnelles. A ce propos, le porte-parole du Pds martèle qu’il n’est pas question de baisser les bras. Car, même si une bataille a été remportée, la guerre est loin d’être gagnée. ‘’Nous considérons que c’est une lutte que le parti a menée avec ses alliés de l’opposition, afin que nos détenus soient libérés. Nous sommes dans un pays démocratique. Et dans un Etat de droit, aussi longtemps qu’il restera un seul militant du parti en prison, pour des considérations politiciennes, le Pds va accentuer la lutte, parce que c’est notre vocation naturelle’’, fait savoir l’ancien président du groupe parlementaire des libéraux.
En effet, pour le Pds, le chemin est tout tracé et des objectifs clairement définis. ‘’Nous allons assumer cette responsabilité. La lutte va se poursuivre. Ceci, jusqu’à ce que notre candidat Karim Meissa Wade recouvre la liberté, comme c’est prescrit par le groupe de travail des Nations unies, afin qu’il participe à la présidentielle de 2017’’. Selon le porte-parole, le pds n’est pas prêt à accepter ‘’l’inacceptable’’ et ‘’l’imposture’’. ‘’Nous allons poursuivre le combat et exiger plus de liberté, de démocratie et moins de répression de l’opposition républicaine. Nous allons continuer la réorganisation du parti, dans le sens de le rendre beaucoup plus agressif, du point de vue de la prise en charge des questions politiques, mais aussi économiques et sociales qui assaillent les populations’’, laisse entendre Babacar Gaye.
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