Le ministre de l’Énergie qui était, hier, à Mbane, dans le Walo, a répondu à Khalifa Sall, maire de Dakar qui avait dit, jeudi dernier, lors d’un Conseil municipal que c’est à l’État de payer l’éclairage public dans les communes. Cela, comme il s’y était engagé. Selon Thierno Alassane Sall, la Senelec a son siège à Dakar, dans le Plateau, mais elle n’est pas tout le temps là-bas. Car elle a des abonnés jusque dans les coins les plus reculés du pays. Pourtant, c’est à Dakar qu’elle paie ses taxes et autres charges. « Donc, ces communes profitent de l’argent de tous les sénégalais et bénéficient des efforts de la collectivité nationale. Quand on a un éclairage public qui fait dix mille fois la facture de la dame qu’on a vu tout à l’heure au village Sinthiou Malème qui dit qu’elle est la première à être abonnée et qu’elle paie 4 000 francs Cfa, quand on a des budgets de plusieurs milliards, c’est une provocation de dire qu’on ne veut pas payer », selon le ministre. Dans sa charge en règle contre le maire de Dakar, le ministre de l’Énergie de clame: « Quand on a le réseau de route le plus dense du pays, qu’on a aussi le réseau d’école le plus dense du pays et que pendant ce temps, ailleurs les gens cherchent à avoir des écoles et à se tirer des abris provisoires, qu’on a le moyen de pouvoir donner le lait à l’école, tout ça c’est bien. Mais il faut d’abord participer à l’effort de solidarité nationale et payer l’électricité qu’on doit à la Senelec ». Pour Thierno Alassane Sall, « on ne peut pas dire oui, si on touche à la place de l’Indépendance, c’est ma place, je la garde, que l’État n’y touche pas. Par contre, ma facture d’électricité, je l’ai consommée, mais je la passe à l’État qu’il paie ». Jugeant cela inacceptable, le ministre et non moins patron des cadres de l’Apr de mettre en garde : « Senelec a été instruite de faire le nécessaire. Tous les abonnés qui ont des factures et qui ne paient pas, leur siège social d’abord sera coupé. Et elle fera des appels à tiers détenteur pour le reste. Parce que, c’est de la provocation. Mais on ne va pas couper l’éclairage public».
Le Populaire