En refusant de se conformer à la décision de la Cour suprême qui avait rendu son verdict en faveur des 690 élèves-maîtres accusés de fraude, le ministère de l’Éducation nationale a utilisé un autre moyen pour légitimer son action. Partant du fait que la Cour suprême, en rendant son arrêt, soutenait que «le jury est seul habilité à tirer des conséquences de l’erreur ou de la fraude commise lors des délibérations du concours et à procéder aux corrections nécessaires», le ministère s’est racheté en convoquant ce jury qui a finalement confirmé la fraude.
Il ne fait plus aucun doute : le ministère de l’Éducation nationale ne va pas se conformer à la décision de la Cour suprême. Les services du Men sont convaincus que les 690 élèves-maîtres, exclus lors du concours de recrutement, ont fraudé pour être sur la liste des admis. Accusé de refus de se conformer à la décision de la Cour suprême qui a demandé leur intégration, le ministère vient de sortir un communiqué pour confirmer l’annulation de l’admission de ces 690 élèves-maîtres dans les Centres régionaux de formation des personnels de l’éducation (Crfpe).
Dans le document, on rappelle que la Cour suprême avait, «par l’arrêt n°061 du 23 septembre 2015, prononcé l’annulation de la décision ministérielle du 24 juillet 2014 au motif, entre autres, que ‘’le jury est seul habilité à tirer des conséquences de l’erreur ou de la fraude commise lors des délibérations du concours et à procéder aux corrections nécessaires’’». Ainsi, dans le document signé par la porte-parole dudit ministère, on souligne que «tirant les conséquences de cette décision de la Cour suprême et pour s’y conformer, le jury s’est à nouveau réuni le 27 janvier 2016, sous la présidence de Abdoulaye Diatta, ancien directeur de la Formation et de la communication, pour examiner le cas des six cent quatre-vingt-dix (690) candidats». D’après Mme Marie Siby, lors de «cette séance, les membres du jury ont comparé les notes attribuées par les correcteurs de même que les relevés généraux aux notes saisies dans l’ordinateur du correspondant en informatique et ayant servi de base aux délibérations. Ils ont ainsi constaté pour tous les 690 candidats les majorations opérées».
De même, la porte-parole du ministère de l’Éducation nationale renseigne que «lecture a été également donnée du procès-verbal d’audition de l’agent ayant procédé aux falsifications, lequel présent à la réunion a confirmé sa responsabilité dans la manipulation des notes». Soutenant que l’existence de la fraude a été «matérialisée par des faits», le Men informe que «le jury a décidé à l’unanimité de prononcer l’annulation de l’admission dans les Crfpe de six cent quatre-vingt-dix (690) candidats dont les notes ont été falsifiées lors du Concours de recrutement des élèves-maîtres, session 2013». «Un procès-verbal signé par tous ses membres a été établi à cet effet et en fait foi», a-t-on ajouté dans le document.
Le Quotidien
Et Macky Sall, le gardien de la constitution, raison pour laquelle il se force à se « conformer » à l’avis du CC, regarde faire.
vous êtes un grand farceur et manipulateur serigne mbaye thiam .les sénégalaises ne sont pas dupe .vous vous cacher derrière la décision du conseil constitutionnelle pour dire que c est le jury qui doit valider.alors tu as dit haut et fort que les élevés maîtres ne seront pas recrute et tu ne vas pas respecter la décision de la cour suprême .être menteur est un devoir au senegal aujourd’hui.