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Le défi de trouver du travail pour les diplômés issus de l’immigration au Canada

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Le défi de trouver du travail pour les diplômés issus de l’immigration au Canada

Emplois recherchés

Le défi de trouver du travail pour les diplômés issus de l'immigration. http://bit.ly/1PJsYO6

Posted by Radio-Canada Information on Thursday, February 18, 2016

De nombreux diplômés issus de l’immigration peinent à trouver du travail. Le taux de chômage est deux fois plus élevé chez les minorités visibles (13,3 %) que dans la population générale (7,2 %), selon les données de Statistique Canada pour 2011.

Un reportage d’Azeb Wolde-GiorghisTwitterCourriel
La situation d’Arnaud Djintchui Ngongang illustre bien ce problème. Ce jeune diplômé d’origine camerounaise de 36 ans a beaucoup de mal à se trouver un emploi malgré ses qualifications. Titulaire d’un doctorat en chimie, il est installé au Québec depuis décembre 2011.

À l’époque, le Canada recherchait des chimistes, sa demande d’immigration a été accélérée, et il a obtenu sans problème la citoyenneté canadienne. Son doctorat de l’Université de Munich en Allemagne est reconnu ici. En 2013, il devient membre de l’Ordre des chimistes du Québec. Il entame même un post­doctorat à l’Université de Montréal pour mettre toutes les chances de son côté.

Mais le temps passe et toujours pas d’offre d’emploi.

« Je me sens une personne vide qui ne sert à rien. c’est difficile à vivre, se lever le matin et on ne sert à rien, malgré nos études et qualifications », dit Arnaud Djintchui Ngongang.

À contrecoeur, il s’inscrit dans une agence de placement et travaille sur appel dans une usine de matelas à Montréal, où il s’occupe de l’entretien ménager.

« Je me pose toujours la question : qu’est-ce que je fais ici, c’est pas ma place, mais c’est ce qu’il y a de facile à trouver, il faut bien payer ses factures. »
— Arnaud Djintchui Ngongang
Cela fait quatre ans qu’il cherche un emploi dans son domaine. Arnaud Ngongang envoie son curriculum vitae tous les jours à divers organismes, dont la Société des alcools du Québec et la CNESST (Commission des normes, de l’équité,de la santé et de la sécurité du travail), mais toujours rien.

Quand il a une réponse, c’est souvent la même : « Vous avez toutes les qualifications, mais votre candidature n’a pas été retenue pour le poste. On conserve votre CV et on vous contactera ultérieurement si on en a besoin. »

Dans sa recherche sur la persévérance universitaire des étudiants immigrants, la professeure Fasal Kanouté de l’Université de Montréal note que « plusieurs parlent de phénomènes discriminatoires, subtils ou flagrants, qui ont jalonné leur recherche ou leur expérience d’emploi ».

Le professeur titulaire de chimie Sébastien Sauvé affirme qu’il faudrait que les nouveaux arrivants aient une formation dans la recherche d’emploi au Québec. Selon lui, le diplôme n’est pas suffisant, il faut que chacun développe un réseau et comprenne mieux le fonctionnement du marché du travail.

Un problème qui perdure

Doudou Sow, conseiller en emploi à l’organisme Carrefour jeunesse emploi à Montréal­-Nord, affirme que le cas d’Arnaud Ngongang n’est pas unique. Beaucoup sont confrontés à un mur lorsqu’ils recherchent un emploi, malgré leur diplôme.

« On ne voit pas la lumière au bout du tunnel, les jeunes étudient, obtiennent des diplômes et sont confrontés à une discrimination », dit-il.

Selon lui, la fonction publique doit donner l’exemple et représenter la diversité de la société. « Les personnes issues des minorités ne demandent pas d’être embauchées selon leur origine, mais elles ne veulent pas que leur origine ethnique devienne un handicap », dit-il.

Le président de la Commission des droits de la personne du Québec, Jacques Frémont, dénonce ces situations. Malgré la loi sur l’équité, les mentalités ne changent pas.

« Avec les lois, on ne change pas nécessairement les mentalités, il faut que les employeurs comprennent qu’ils ont tout avantage d’avoir des employés diversifiés. »
— Jacques Frémont, président de la Commission des droits de la personne
Des tests de la commission ont montré que si une personne a un nom à consonance étrangère, elle a 15 fois moins de chance d’avoir des entrevues.

Arnaud Ngongang affirme qu’il ne baissera pas les bras, même si faire des travaux ménagers dans une usine n’était pas le parcours qu’il espérait. Il se demande parfois s’il ne serait pas plus utile au Cameroun avec ses diplômes, mais il a choisi le Québec comme terre d’adoption.

« Je reste positif, je ne baisse pas les bras, je veux juste qu’on me donne la chance », dit-il.

Aux dernières nouvelles, il a commencé un emploi sur appel comme opérateur d’instrument d’analyses chromatographiques. Les horaires sont variables dit-­il, mais c’est déjà un début.

Il manque plus de 25 000 employés issus des minorités visibles dans les organismes publics du Québec, selon une compilation réalisée par Radio-Canada.
radio-canada.ca

4 Commentaires

  1. L’auteur des deux premiers posts fait preuve de lâcheté en utilisant des prénoms d’emprunt pour s’attaquer, injustement, à Monsieur Doudou Sow. Doudou fait partie des meilleures ressources dont l’expertise ne souffre d’aucun doute dans le domaine de l’insertion des néo-canadiens(nes) sur le marché du travail de leur nouveau pays. Il fait autorité dans son domaine. Son expertise est prisée. Ses analyses sont factuelles et pointues en plus de s’adosser sur des démarches rigoureuses et scientifiques. La liste de ses publications et communications est impressionnante et fait pâlir d’envie plusieurs professeurs d’université. Ses compétences communicationnelles et didactiques sont largement supérieures à ce que nous pouvons trouvez chez beaucoup d’experts. De quoi est-il coupable ? De rien, sinon de son talent et de sa reconnaissance, au Québec, comme une expertise avérée. C’est une fierté d’avoir, dans la communauté sénégalaise vivant au Canada, une personne comme lui dont aucun journaliste (radio et tv) ne songe faire une émission, un reportage ou un papier dans le domaine de l’insertion professionnelle des néo-canadiens sans l’interviewer. Pourquoi sommes-nous méchants et calomniateurs ? Je ne comprends pas les sénégalais. Un sénégalais indigné.

  2. Tu parles au nom de doudou ou tu es doudou. Va sur sur son profil Facebook et tu verras le nombre de likes et le nombre de sénégalais et tu verras que les sénégalais non suceurs n’ont pas le temps pour ça.nous on dénoncé sur les reseaux sociaux et tu peux tinviter au debat. Taffiche ton nom pour montrer que tu es un bonhomme mdrrr .On a dépassé ce stade là des enfantillages.
    Moi je les connais tous et je les déjà vu tous et ils me connaissent tous mais je ne suis pas d’accord avec lui car il y a du racisme et de l’injustice qu’ils ne denoncent pas assez.

  3. Le pb avec Doudou Sow c’ est de mettre la faute sur le dos des immigrants eux même . La veritè faudra le dire. C’ est de la discrimination à l’emploi dont les immigrants souffrent c’est tout.

  4. Effectivement il faut être méchant , lâche , vide et imbécile pour se cacher derrière des pseudos pour raconter des mensonges . Si tu es aussi courageux que tu le dis pour dénoncer le racisme et l’injustice comment sur un simple commentaire tu n’as pas les couilles de mettre ta véritable identité et cela nous renseigne déjà que tu es quelqu’un de la communauté et que tu serais démasqué à la minute près .
    Mr Doudou Sow pour avoir publier 2 ouvrages sur l’immigration au Québec et au Canada est devenue un incontournable de la question immigrante, une réalité vécue par 75% des immigrants ici . Allez sur son blogue , le travail scientifique avec des chiffres et des situations de vécue sont déjà un début pour renverser la vapeur , le Québec ou/et le Canada ne se feront pas sans les immigrants , l’immigration choisie n’est pas un hasard , mais Mr Doudou sociologue , par des études de sociologie démontre l’origine et l’existence de la problématique qui est une responsabilité partagée entre l’immigrant et la société d’accueil , il n’a jamais été question d’incriminé ni les immigrants , ni la société d’accueil mais de dénoncer des systèmes endurcies qui perdurent même avec l’existence des lois pour les enlever. Mr sow travaille avec beaucoup d’immigrants reçus ou étudiants internationaux pour leur permettre de décoder la réalité de l’emploi , il travaille également avec la population québécoise pour faciliter la compréhension des codes culturels étrangers différentes de celles de la société d’accueil. Et les résultats positifs sont là.
    Quand quelqu’un fait de la bonne job en bon québécois si vous ne pouvez pas soutenir ses actions ou faire comme lui , et bien cher monsieur ou madame il faut juste la boucler et aller vous chercher un bon emploi pour payer vos factures au lieu d’essayer de discréditer un expert reconnu déjà même par la presse locale comme expert en la question.
    Bravo encore Mr Doudou Sow , une fierté africaine et sénégalaise .

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