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La gouvernance vertueuse à l’épreuve des délices du pouvoir : Une si longue lettre pour dire 15 fois « NON ! »

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Monsieur le Président,

  1. J’ai l’honneur et le plus grand plaisir de solliciter votre précieuse attention au moment où le Sénégal, notre cher pays, explore la posture à adopter à l’égard de votre rétractation sur le mandat présidentiel et cherche les réponses éventuelles à votre projet de réforme constitutionnelle.

J’ai nourri avec tous les Sénégalais l’ambition et l’espoir d’assister, sous votre magistère, à une révision constitutionnelle transformative à la hauteur des aspirations exprimées en faveur de votre élection à la Présidence de la République. Nous attendions à des transformations profondes en faveur de l’approfondissement de la culture démocratique, du renforcement de l’Etat de droit et de la promotion des droits de l’Homme et des libertés fondamentales. Nous espérions aussi que ces transformations allaient renforcer la bonne gouvernance et de l’ancrage des principes et valeurs républicaines. 

  1. Vous comprendrez certainement que je puisse saisir l’opportunité que m‘offre le débat en cours sur la réforme constitutionnelle pour partager mon opinion avec la plus haute autorité du Pays. Si j’ai décidé de vous écrire c’est parce que mon cœur, comme celui de beaucoup de sénégalais, ressent une douleur si emphatique que seule ma plume pourrait m’aider à expier.

Je ne parle ni pour un parti ni contre une personne, mais en ma qualité de membre du corps social pour donner ma position sur une question d’actualité qui expose mon pays à des risques d’instabilité politique pour le reste de votre mandat alors que la priorité devrait être ailleurs pour l’un des pays les plus pauvres du monde. Vous trouverez certainement mes propos choquants. Pourtant, ils ne décrivent que la réalité qui vous aiderait à vous ressaisir pour préserver la stabilité du Sénégal avec des mesures démocratiques appropriées.

  1. Cette lettre est aussi adressée à travers vous au peuple pour lequel je parle. Comment pourrai-je garder le silence devant cette mer de douleur générée par les tribulations de vos choix politiques qui ont fini d’exposer nos institutions à l’opprobre et de faire du Sénégal une vedette négative de l’actualité internationale ?
  1. Monsieur le Président, votre récente rétraction est un coup de Jarnac au consensus national (I) que la rhapsodie constitutionnelle qui s’en est suivie ne saurait rayer de notre mémoire et de notre propre histoire (II). La nobilitas et « la puissance tribunitienne » qui cautionnent aveuglement cette forfaiture dévoient les fondements de la République et menacent la cohésion sociale (III). C’est pour cette raison que j’ai décidé de vous présenter le tableau de l’image qu’ils nous renvoient et du danger qu’ils représentent dans le processus de démocratisation de notre pays et d’édification d’un Etat de droit.

Et si malgré tous les appels au dialogue et au report du référendum vous persistez nous préférons dire au peuple et à vous même quinze (15) bonnes raisons de voter non (IV) avant de suggérer une approche prospective qui permettra au peuple de continuer sa trajectoire vers le projet de constitution qui répond à ses préoccupations.

  1. Ce faisant, AL JABIRI vous fera parvenir graduellement les fragments de sa pensée à chaque fois que les circonstances l’exigeront. Le Sénégal est trop important pour qu’on l’abandonne à la main de la Nobilitas et de la puissance tribunitienne émergente.

I- Du coup de Jarnac présidentiel au consensus national

  1. La constitution sénégalaise et le contrat de confiance originel qui fondent le choix que les sénégalais ont porté sur votre personne pour exercer la charge présidentielle nous obligent à vous contrôler et à vous interpeller en toute circonstance ; et à plus forte raison lorsque notre constitution est en passe de subir des modifications de la manière la plus dramatique et spectaculaire de notre longue histoire politique.

Je ne m’adresse ni à votre famille politique ni à « l’entourage émergé » du nouveau pouvoir qui ne sont investis d’aucun pouvoir de commandement (imperium) et n’assument aucune responsabilité, ni même morale, pour les actes que vous posez en qualité de Président de la République du Sénégal. Qu’ils se gardent donc de répondre car ils n’ont pas voix au chapitre dans votre dialogue avec le peuple sur des obligations qui découlent de votre volonté unilatérale et du contrat politique qui a permis votre élection et/ou encore en vertu de la constitution et des lois en vigueur.

Nul ne répètera plus éloquemment que vous « qu’en portant son choix sur ma personne pour présider aux destinées de notre pays pour un mandat de SEPT (7) ans QUE JE COMPTE RAMENER A CINQ (5), le PEUPLE SENEGALAIS A SIGNE UN CONTRAT DE CONFIANCE AVEC LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE [1].

  1. J’aurais aimé trouver un meilleur moyen de vous exprimer respectueusement ma pensée afin de vous en faire saisir toute la portée au profit de notre cher pays. Toutefois, je regrette que les exigences éthiques, déontologiques et professionnelles liées à mes fonctions et celles de promptitude que j’attache à cette missive ne me laissent, que la seule perspective de vous écrire par voie publique. Je voudrais ainsi porter à votre attention des préoccupations et observations relatives à la réforme constitutionnelle ainsi que des recommandations qu’il vous plaira, de bien vouloir apprécier en guise de contributions objectives, aux efforts de renouvellement institutionnel pour la consolidation de l’Etat de Droit et de la démocratie dans un climat apaisé qui préserve la cohésion sociale.
  1. Au demeurant, je me permettrai de peindre le tableau dans lequel, vous semblez maintenir le Sénégal afin d’alerter l’opinion pendant qu’il est encore temps, sur les effets pervers et dérives secrétés par la nouvelle Nobilitas et de puissance tribunicienne qui se sont constitués sous la présidence de Abdoulaye Wade et qui se consolident sous votre magistère.
  1. Plus qu’une simple opération technique et/ou un exercice intellectuel, la réforme constitutionnelle répond aux aspirations profondes largement exprimées par tous les segments de la société sénégalaise en réprobation d’agissements constitutifs de menaces sérieuses à la construction démocratique, à l’édification de notre jeune république et à la paix sociale. Oui, nous avions frôlé le pire en exigeant du Président Abdoulaye Wade le respect de notre constitution. Pour peu qu’il eut voulu résister, l’instabilité aurait prévalu dans ce pays avec le cortège de désordres et de désolations qui en auraient résulté. Nous ne devions notre salut qu’à la sagesse, à la maturité démocratique et au génie de notre peuple qui a su mobiliser de ses entrailles les réponses les plus appropriées à ses préoccupations, faisant montre d’une remarquable culture démocratique.
  1. Cependant, nous ne saurions ne pas admettre que le Président Abdoulaye Wade et, dans une moindre mesure, certains éléments de son entourage, ont su procéder à une lecture intelligente des situations de l’époque et reculer quand il le fallait ; même si c’était juste pour tenter de mieux sauter ensuite. Nous avions ainsi su préserver la stabilité du pays en optant de manière irréversible pour un sursaut démocratique face à « l’autoritarisme démocratique » d’Abdoulaye Wade et sa majorité que le Professeur Malick Ndiaye qualifiait dans un de ses mémorables articles de « bonapartisme rampant ». C’est ce sursaut national et démocratique, porteur d’un projet de renouveau constitutionnel, qui déferla dans le pays et de l’étranger pour se déverser dans les urnes en faveur de votre élection.
  1. A l’ origine était donc un contrat liant le peuple SOUVERAIN à un homme, Macky Sall, qui avait pris l’engagement unilatéral de porter et de réaliser la volonté de réforme, formulée dans son propre programme politique et dans la charte des assises nationales qu’il a lui-même signée. Le candidat devenu Président de la République confirmait urbi et orbi à travers plusieurs déclarations, comme pour rassurer et lever tout soupçon, sa « décisionde réduire le mandat présidentiel de 7 à 5 ans et de se l’appliquer lui-même ».
  1. La mise en place de la CNRI et le mandat qui lui a été attribué par le même Président avait fini d’ôter le doute des pensées les plus sceptiques.

Son mandat correspondait parfaitement aux attentes des populations pour autant, tant il couvrait l’étendue de ses aspirations car le Président avait bien demandé aux membres de la CNRI de :

 

  • « Mener selon une méthode inclusive et participative la concertation nationale sur la réforme des institutions » ;

 

  • « Formuler toutes propositions visant à améliorer le fonctionnement des institutions, à consolider la démocratie, à approfondir l’Etat de droit et à moderniser le régime politique » ;
  1. Il est aussi besoin de rappeler, Monsieur le Président, que vous aviez demandé au sage Amadou Mahtar MBow de tenir compte du programme « Yoonu Yokkute » et de la Charte de Gouvernance Démocratique des Assises Nationales tout en faisant appel à « son expérience, (sa) connaissance de l’histoire et de la sociologie de notre pays ainsi que son sens élevé de l’Etat.
  1. C’est donc tout naturellement que nous avions continué à nourrir l’espoir d’assister à la réforme la plus consensuelle et transformative de l’histoire politique du Sénégal et ce, malgré les vociférations dissonantes de certains « tartuffes » et membre « classes émergentes ».
  • Nous y avions cru pour le respect et la présomption de vérité que nous conférons à l’institution présidentielle ;

 

  • Nous y avions cru pour l’idée que le peuple entier se fit des valeurs positives qu’incarnait le Président et qui lui ont valu son élection, car vous aviez gardé une ligne de conduite exemplaire face aux épreuves qui vous étaient imposées par la seule volonté d’un Président. Mais n’oubliez jamais que c’est le peuple, et non un parti ou la « Nouvelle Nobilitas » qui vous a aidé à garder cette ligne vertueuse ;
  • Nous y avions cru parce que vous aviez labellisé DEKKAL NGOR pour une revigoration de la Vertu est des valeurs culturelles, sociales et religieuses positives qui singularisent et unifient notre peuple dans toutes sa diversité ;

 

  • Nous y avions cru parce que vous vous  êtes solennellement exprimé sans équivoque devant le peuple souverain, vos pairs et à travers des fora officiels ;  
  1. J’aurais pu en ajouter d’autres faits en guise de rappel, tant les actes et paroles se sont succédés vraisemblablement en direction d’une réforme en profondeur y compris la réduction de votre mandat qui, bien que moins importante à mes yeux sous l’angle juridique, revêt, au plan politique, culturel et social, une valeur symbolique prééminente. Chemin faisant, nous n’avons jamais été naïfs ou cupides et nous ne le serons jamais pour vous croire sans réfléchir et vous suivre sans nous arrêter sur vos moindres faits et paroles car le Chef de l’Etat importe pour tous en République. Ainsi, avons-nous cessé de croire à l’avènement d’une réforme en profondeur quand vous vous êtes arrogé le DROIT DE CHOISIR CE QUE vous JUGEREZ UTILE des propositions de réformes qui vous ont été soumises par la CNRI. J’en avais déduit que vous nous preniez certainement tous, tant individuellement que collectivement, comme des majeurs sous curatelle ou des mineurs sous tutelle alors que nous sommes la source originelle de tout pouvoir y compris du votre.
  1. Laissez-moi vous rappelez que « le principe de la République du Sénégal est : GOUVERNEMENT DU PEUPLE, PAR LE PEUPLE ET POUR LE PEUPLE ».

J’ai voulu encore croire, malgré les développements les plus récents, que les exigences de mise en œuvre d’un tel principe justifiaient la création de la CNRI et les consultations subséquentes qu’elle a entreprises sur votre requête. Que nenni ! le seul et unique juriste constitutionnaliste de ce pays et des éminences grises, tapis dans les douceurs enivrantes du palais ou bercés par le froid doré de l’hexagone et les vents de l’atlas, ont bien résumé en 15 articles   la pensée du peuple méticuleusement recueillie à travers des consultations inclusives.

  1. Vos conseillers sont si pertinents et pétris d’expertise que leur exercice de synthèse du projet de la CNRI, ne doive faire l’objet d’aucune autre forme d’appréciation ni par le peuple souverain encore moins par ses représentants politiques élus, la société civile, les chefs religieux et les partis politiques. Pourtant, tout le monde sait que votre projet n’est pas identique aux propositions de la CNRI. Il s’en éloigne et ce, sur des aspects  fondamentaux.

Vous ne sauriez prétendre avoir entrepris des consultations sur ce projet de réforme constitutionnelle que votre gouvernement assimile, à tort, à celui qui vous a été soumis par la CNRI et qui répondait conformément à votre demande relative aux  problématiques qui suivent :

  1. I)     Le recentrage de l’Etat autour de ses missions régaliennes ;
  2. II)    La consolidation de l’Etat de droit ;

III)   L’équilibre des pouvoirs entre l’exécutif, le législatif et le judiciaire ;

  1. IV)   Le renforcement de l’indépendance de la justice ;

V.)    L’approfondissement de la démocratie représentative et participative ;

  1. VI)    Le renforcement de la protection des libertés publiques ;

VII)   Le renforcement de la décentralisation et de la déconcentration ;

VIII). La territorialisation des politiques publiques ;

IX.)    La protection et la promotion des valeurs positives de notre société ;

  1. X)      La promotion de la bonne gouvernance, de la transparence et de l’éthique dans la gestion des affaires publiques ainsi que la culture de l’imputabilité ;
  2. XI)    La stabilité institutionnelle ;
  1. Les lecteurs de cette lettre ouverte jugeront d’eux-mêmes si votre projet de réforme est de nature à apporter des réponses appropriées aux problématiques ci-dessus formulées que vous aviez-vous-même soumises à l’appréciation du peuple à travers la CNRI. Ils sauront aussi parcourir le projet de la CNRI pour se rendre parfaitement compte de votre volonté délibérée de rejeter aux calendes grecques des propositions substantielles suggérées par tous les segments du peuple sénégalais à travers des consultations inclusives.
  1. Pour ma part, je constate avec amertume, pour le regretter profondément, que la création de la CNRI, les vagues de déclarations solennelles sur votre décision de réduire votre mandat de sept à cinq ans participaient d’une série de manœuvres politiques savamment orchestrées, pour habiller un reniement d’une rare gravité. J’ai été acquis à cette conviction depuis le jour où vous aviez choisi d’utiliser la voie de l’article 51 de notre constitution. Je ne suis certainement pas le seul aujourd’hui à être convaincu de ces manœuvres car « le poisson est trop gros pour être noyé » dans les eaux troubles du Conseil Constitutionnel et les artifices de la communication politique. Une qualification juridique des manœuvres politico-institutionnelles auxquelles nous venons d’assister équivaudrait surement à un crime de lèse-majesté qui tomberait certainement sous le coup de notre fameux article 80, briserait ma plume et jetterait un directeur de publication en prison.   
  1. Le moins que nous puissions assumer, sans risque de nous tromper, est que la rétractation du Président de la République méconnait le CONTRAT DE CONFIANCE qui le liait au peuple et ne participe point de la protection et de la promotion des valeurs positives de notre société [3]. A supposer même qu’on veuille accorder un crédit absolu à votre « volonté de suivre l’avis du Conseil Constitutionnel » pour « l’intérêt supérieur de la nation », l’on ne saurait ne pas admettre, tout au moins, que vous ne vous êtes pas comporté en Bonus Pater Familias; c’est-à-dire comme un homme prudent, avisé et diligent en promettant en tant que candidat à la plus haute fonction de notre pays de réduire votre mandat et en le confirmant partout et en tout temps en qualité de Président de la République.
  1. C’est là, une erreur inexcusable de votre part qui nous affecte en tant que citoyens de ce pays. On aurait aimé compter en abondance vos faits glorieux car tout ce qui ne grandit pas notre Président au plan éthique et moral ternit l’image de notre pays et affecte notre réputation. A cet égard, J’ai suivi, la mort dans l’âme, le journal Afrique de TV5, qualifiant votre posture avec une grossièreté que je ne saurai relater sans manquer à mes obligations citoyennes ou offenser l’institution présidentielle. Tout sénégalais qui tient encore à son pays et à son Président en est profondément blessé sans avoir aucun argument à opposer ni à TV5 encore moins à ses deux reporters. Pourrions-nous espérer mieux après le triple reniement auquel nous assistons ? Je répondrai par la négative car la vérité nous est imposée par les faits :
  1. I) Vous vous êtes rétracté de votre promesse unilatérale de réduire votre mandat ;
  1. II) Vous avez dénoncé la charte de bonne gouvernance démocratique que vous aviez volontairement endossée avec votre signature et renoncé au projet de réforme constitutionnelle consensuelle proposée par la Commission Nationale de Réforme des Institutions et ;

III) Vous avez couronné le tout avec le rejet des résultats de votre diagnostic institutionnel et le reniement de votre propre programme de réforme formulé dans le programme « YOONU YOKKUTE » qui pour nous rime avec « YOONU YAKKULE ».

Laissez-moi rappeler à mes concitoyens que « tirant les leçons des dérives actuelles et des recommandations des assises nationales », vous vous proposiez d’initier des « réformes qui viseront à consolider les garde-fous et contre-pouvoirs permettant de sauvegarder l’Etat de Droit ».

A cet effet, vous aviez promis au peuple entre autres mesures clés de :

 

  • « Réformer le Conseil Constitutionnel (passage de 5 à 7 membres dont 3 seront nommés par le PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE parmi lesquels le Président du Conseil, 1 par LA MAJORITE PARLEMENTAIRE, 1 par l’OPPOSITION PARLEMENTAIRE et 2 PAR LE CONSEIL SUPERIEUR DE LA MAGISTRATURE » ;

 

  • « Réformer la Cour Suprême et (de rétablir) la COUR DE CASSATION, le CONSEIL D’ETAT et la COURS des COMPTES » ;
  • Supprimer le cumul des mandats (entre toute FONCTION EXECUTIVE ET TOUTE FONCTION ELECTIVE) » ;
  • « Créer le HAUT CONSEIL POUR LA PROMOTION DE DE LA DEMOCRATIE ET DES DROITS HUMAINS qui disposera des prérogatives de la CENA, du Conseil National de Régulation de l’Audiovisuel et du Médiateur qui, PAR CONSEQUENT SERONT SUPRIMES » ;  

Rien de ce qui précède ne se trouve dans le projet de réforme constitutionnelle que vous envisagez de soumettre au peuple le 20 Mars.

Le TRIPLE RENIMENT est ainsi constitué. J’espère qu’au cas où il échappe aux députés de l’opposition qui auraient bien pu initier une RESOLUTION DE MISE EN ACCUSATION pour HAUTE TRAHISON, il n’échappera pas à la sanction populaire le 20 Mars 20.

Je me demande ce qu’attendent nos députés car une RESOLUTION DE MISE EN ACCUSATION, même si elle n’est pas votée par la majorité écrasante du Président à l’Assemblée Nationale, aurait au moins permis au Sénégal de consigner le TRIPLE RENIMENT dans les archives institutionnelles. Le Reniement serait ainsi gravé à jamais, dans notre mémoire collective afin de nourrir notre quête de garantie de non-récurrence de la posture présidentielle que nous subissons malgré nous.

En définitive, ni les spécialistes de la communication politique payés aux frais de la République, ni la rhapsodie constitutionnelle assourdissante, qui nous est servie, ne sauraient rayer de notre mémoire le TRIPLE RENIEMENT de la plus haute autorité d’un pays.

Par conséquent, voter oui au référendum du 20 mars 2016   c’est admettre QUE LE RENIEMENT fait partie des IDENTITES REMARQUABLES du peuple Sénégalais.

Nous irons tous dire NON le 20 Mars pour suivre le DROIT CHEMIN TRACE PAR NOS ANCETRES et ASSUMER LE NOBLE DESTIN QU’ILS NOUS ONT FORGE…

Al JABIRI, Vérités du citoyen inconnu  

 

2 Commentaires

  1. Al jabiri, tes facultés mentales font cruellement défaut. Tu as encore le temps d’aller te soigner car tu nous pompes vraiment l’air avec ton texte idiot, vide et démagogique. Nous les Sénégalais de l’extérieur avons le devoir moral de voter OUI et de faire voter OUI à nos familles restées au pays. Car c’est nous faisons tout l’investissement social du pays. Sans nous, pas de Sénégal. Pour la première fois dans l’histoire du Sénégal, nous allons avoir des députés qui défendront les intérêts de la diaspora. Nous méritons au moins 10 députés, mais commencer par 2 est déjà pas mal. En plus toutes les 15 réformes proposées sont bonnes pour l’avenir du pays. Pourquoi ne pas limiter l’inflation de partis politiques ? Pourquoi ne pas protéger les candidatures indépendantes ? Pourquoi ne pas encadrer l’exploitation des ressources naturelles du pays ? C’est égoïste de votre part et de tous les partisans du NON de refuser de penser aux futures générations car, en réalité, vous ramenez tous les enjeux du référendum à la seule question de la personne de Macky. Vous pouvez l’aimer ou non, c’est votre problème, mais ne ramenez pas le pays en arrière. Si vous pensez que les Sénégalais sont manipulables et naïfs, vous serez abasourdis au soir du 20 mars. Demandez déjà aux gens dans les maisons à Dakar et à l’intérieur du pays, puis voyez déjà les tendances….

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