La sortie de 45 professeurs de droit sur la question de l’avis du Conseil Constitutionnel, qui lie ou non, le président de la république, est fortement saluée par le professeur Serigne Diop. Pour lui, cela démontre qu’à l’université, seuls les professeurs sont maîtres, et qu’ils se doivent de prendre leurs responsabilités quand il le faut, pour remettre un ou des collègue sur la bonne voie. Il considère que Ismaïla Madio Fall et Mounirou Sy, ses anciens étudiants en première année de droit, se sont trompés en prenant le contre pied de leus tous, y compris de leur maîtres à eux tous, le professeur Seydou Madani Sy
« 45 enseignants, des collègues émérites, qui ont formé des générations de juristes dans ce pays, ont posé un acte. Quelqu’un l’a dit, c’est un acte historique; je suis d’accord avec lui. C’est la première fois que 45 enseignants corrigent un collègue. C’est quand même impressionnant. Je suis absolument en phase avec eux. Je voudrais d’ailleurs solonnelement, leur exprimer mon respect et toute ma considération », a déclaré d’emblée le professeur de droit Constitutionnel, au Grand Jury de la RFM.
Et l’ancien médiateur de la république de poursuivre de plus belle : « L’acte qu’ils sont posé est un acte historique. Pourquoi? C’est un acte historique, parce qu’il n’y a d’autorité à l’université que les universitaires eux-mêmes. Les universitaires sont les autorités scientifiques de l’université. Que 45 d’entre eux, décident de rectifier un d’entre eux, c’est quand même fondamental. Mais mieux, ils ont rappelé, dans le manifeste, et pour moi cela est plus fondamental, qu’il appartient à la communauté des universitaires, de veiller à l’intégrité scientifique de l’université. cela c’est l’aspect le plus important de ce que l’on appelle les franchises universitaires ».
« Ismaïla Madior Fall et Mounirou Sy se sont trompés »
Sur la question de l’avis ou de décision du Conseil Constitutionnel, le professeur agrégé de droit pense que ces anciens étudiants de première année qui sont aujourd’hui seuls contre tous les constitutionnaliste, se sont gourrés. non
« Je cris que mon collègue Ismaïla Madior (Fall), tout comme Mournirou (Sy), tous les deux je les apprécie très bien, puisqu’ils ont été tous les deux mes étudiants dans le cours de première année de droit constitutionnel. Mais je crois que sur cette question, avis ou décision, ils se sont trompés. ils ses sont trompé », a martelé Serigne Diop. Et de préciser que ce débat, sur l’avis ou décision, s’il n’est pas évacué, peut impacter négativement sur la formation des étudiants.
« Si nous continuons d’en parler, c’est parce que cette erreur peut être lourde de conséquences. Parce que nous avons des milliers d’étudiants en première année de droit, et qui font du droit constitutionnel. Il n’est pas impossible qu’à l’examen, l’article 51 leur soit donné pour commentaire. Et si nous sommes encore là en train d’expliquer, c’est parce que nous avons une préoccupation majeure. Ce sont nos étudiants. car un étudiant de première année, ne peut pas et n’a pas le droit de confondre l’avis prévu à l’article 51, à la décision du Conseil Constitutionnel de l’article 92 de la Constitution », explique-t-il.
« A l’université, les cadets suivent les maîtres, et notre maîtres à nous tous, c’est Seydou Madani Sy »
Déplorant que son ancien étudiant de première année semble minimiser ses collègues universitaires qui l’on rectifié, Serigne Diop lui rappelle les règles de fonctionnement de l’université.
« Quand on chercher un expert en matière constitutionnel, normalement, on va étudier en tenant compte d’un certain nombre de critères. Mais vous savez à la faculté de droit, ce n’est pas moi qui fait aujourd’hui le cours de droit constitutionnel. Ce sont d’autres collègue qui le font. Et ce sont plusieurs collègues qui font les travaux dirigés de droit constitutionnel. On ne va pas dire quand même que ceux-là, ne ne comprennent pas le droit constitutionnel », souligne-t-il, avant de regretter que « malheureusement l’université fonctionne de moins en moins avec la règles des franchises ». Des règles qui voudraient qu’il y aient des autorités scientifiques, et que « les cadets suivent les maîtres ».
Et pour lui, il est clair que leur maître, à eux, tous les constitutionnalistes sénégalais, « c’est le professeur Seydou Madani Sy. Et pour lui, ce dernier a tranché le débat. Et sa position est celle des 45 universitaires et non celle de Ismaïla Madior Fall et Mounirou Sy.
« Sur cette question, au plan universitaire et au plus scientifique, il n’y a plus aucun problème possible. Il y a deux jours, notre professeur en droit, à nous tous dans ce pays, le professeur Seydou Madani Sy, a souligné dans une conférence, je le cite: il yen a certains qui disent qu’entre avis et décision, ce n’est pas important. Pour un juriste, c’est très important. (…). Un avis on en fait ce que l’on veut, une décision, elle s’impose ».
Mbaye THIANDOUM (Jotay.net)
Ismaila Madior et Mounirou Sy ne se sont ni trompés, ni ne sont trompés, ils sont dans le voisinage immédiat de Macky Sall. Et dans le voisinage de Macky Sall les règles, les lois dans lesquels évoluent les membres de ce voisinage ne sont ni scientifiques, ni légales, ni logiques, ni républicaines, ni démocratiques… elles ne respectent aucune des valeurs d’humanité. Bien sûr que, pour la consommation extérieur, les membres d voisinage de Macky répètent qu’ils agissent selon les règles humainement acceptés. Mais la vérité est toute autre. Dans le voisinage de Macky il n’y a qu’une et une seule règle, une seule loi qui est appliquée: un mensonge répété mille fois devient vérité, ou loi, ou règle, ou tout ce que vous voulez, en tout cas, il devient accepté par le peuple. Et pour assurer cette répétition nécessaire il faut des médias, et Macky Sall tient ses médias.
Seulement dans ce cas-ci, ils ont failli par un paramètre: le temps nécessaire pour la répétition. Entre la date de parjure, et la date de référendum, le temps est trop court pour se payer des professeurs de droit, ou des gens que la presse peindra en experts du droit, pour sertir dans le cerveau du pauvre peuple qu’il n’y a pas de plus constitutionnel que le parjure de Macky Sall. Le temps a été donc court pour appliquer le même système que Macky a appliqué dans tous les domaines de la vie des sénégalais depuis 2012.
Les 45 professeurs aussi sont venus compliquer les choses. Ils ont rendu difficile le débauchage, en leur sein, de professeurs pour répéter dans les télés que Macky a parfaitement raison.
S’il ne s’agissait que d’un Sérigne Diop et d’un Seydou Madani Sy, la presse de Macky en aurait fait une seule bouchée en deux temps trois mouvements.