Dakar, 23 août (APS) – Le directeur de la Communication, Pape Atoumane Diaw, invite les responsables des organes de presse à ’’respecter’’ le dépôt légal obligatoire pour toute publication éditée au Sénégal, conformément à la loi.
‘’Nous demandons à ce que les quotidiens et périodiques respectent le dépôt légal, à se conformer à la loi sans délai, pour continuer à exercer leur métier dans la légalité’’, a indiqué M. Diaw, dans un entretien exclusif avec l’APS.
Il a expliqué que sur les 64 titres déclarés — 20 quotidiens et 44 périodiques — ’’12 sont concernés par ce non-respect du dépôt légal’’.
L’article 18 de la loi n° 96-04 du 22 février 1996 stipule qu’avant diffusion ou livraison de chaque publication, il est fait dépôt légal par le Directeur de la publication ou l’imprimeur de six exemplaires signés par l’un ou l’autre.
Aini, on pourra mettre un exemplaire de la publication à la disposition du ministère de la Communication, du ministère chargé de l’Intérieur pour les publications paraissant à Dakar, et auprès du gouverneur de région ou du préfet de département pour les publications paraissant hors de Dakar.
A ces structures s’ajoutent le ministère chargé de la Justice, le parquet général de la Cour d’appel, le parquet du procureur de la République ou de son délégué et les services des archives nationales.
Selon Pape Atoumane Diaw, ’’la situation actuelle de la presse écrite est caractérisée par une floraison de titres qui fait que les autorités étatiques sont confrontées à un problème de données fiables’’.
A ce propos a-t-il expliqué, ’’l’autorité ne peut pas légiférer efficacement si le secteur ne renferme pas de données fiables sur le nombre de publications, de quotidiens, de périodiques’’.
Contrairement à l’audiovisuelle, a-t-il dit, ’’la presse écrite est un domaine qui est soumis aux principes de déclaration préalable, (…) un domaine qui n’attend pas l’autorisation de l’autorité pour paraître, un domaine de liberté’’.
Il a toutefois rappelé que ’’cette liberté ne peut s’exercer que dans une cadre légal, dans la sincérité du nombre de tirages’’.
Malheureusement, a-t-il déploré, au vu de la situation actuelle, ’’le secteur est plongé dans un contexte d’ambiance informelle’’, soulignant que le nouveau code la presse va prendre en charge aussi les aspects liés à l’organisation de la vente des journaux, ’’en installant des kiosques’’.