Jamais de mémoire de féru de foot, on n’avait vu un dispositif de sécurité aussi impressionnant pour un match de football au Sénégal. Samedi dernier, lors de la réception du « Mena » du Niger par les « Lions », au stade Léo-poète, il fallait bien montrer plus que patte blanche pour franchir le triple cordon de sécurité mis en place. La menace terroriste est certainement passée par là. En effet, la gendarmerie avait ajouté un jalon supplémentaire à son dispositif en dressant des barrières à 100 mètres au moins de l’enceinte du stade, sur le parking extérieur. Partout, c’étaient des gendarmes armés qui veillaient au grain. Même les rues et ruelles des quartiers ceinturant le stade étaient fermées avec des hommes en bleu qui étaient en faction. Pour dire qu’aucun véhicule, à part ceux qui avaient des macarons, ne pouvait passer. Une fois ce barrage franchi, il fallait aussi passer à la fouille au corps à la porte d’entrée.
Là, ce sont des gendarmes qui assuraient encore la fouille. Sacs, poches… tout était vidé. Une fois qu’on a franchi les grilles du stade, il fallait encore passer par un autre contrôle avant de pouvoir accéder aux tribunes. Et pour ce troisième contrôle, ce sont les policiers du Gmi qui veillaient. Encore une fois, c’est une fouille au corps, des sacs qu’on ouvre, des poches qu’on vide. Tout était vérifié. Il y avait même des détecteurs de métaux. Pour dire que rien n’a été laissé au hasard sur le plan de la sécurité. Et malgré tous ces contrôles, il n’y a pas eu de bouchons, ni de bousculades aux portes. Car le public qui a bien compris le pourquoi de tous ces contrôles a joué le jeu. Mais pouvait-il en être autrement, si l’on sait que le déploiement de forces était si impressionnant…
A l’extérieur du stade, il y avait aussi, en effet, des pick-up de la gendarmerie remplis d’éléments de l’Escadron de surveillance et d’intervention (Esi) lourdement armés. Il y avait en plus l’Escadron montée avec les cavaliers très mobiles qui allaient partout et surveillaient tout. Renseignement pris auprès d’un responsable de la sécurité, nos capteurs ont appris que la police avait mobilisé pour ce match 900 éléments du Gmi et une centaine de policiers en civil, en sus des éléments de la Brigade d’intervention polyvalente (Bip). Quant à la gendarmerie, elle avait déployé 1 200 hommes, et une cinquantaine de gendarmes en civil aux alentours du stade. Même une équipe du Groupement d’intervention de la gendarmerie nationale (Gign), faisait partie du dispositif pour parer à toutes les éventualités. Mais la sécurité, ce n’était pas seulement qu’au stade et dans ses environs immédiats. Tous les points névralgiques de Dakar étaient aussi surveillés, au même titre que tous les grands axes routiers menant au stade. Comme quoi, les autorités ne badinent pas quand il s’agit de veiller sur la sécurité.
Le Populaire
merci Macky