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« Panama papers » et sociétés offshore : sur la piste des fonds de Karim Wade ?

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Le procès pour enrichissement illicite de Karim Wade, fils de l’ancien président sénégalais Abdoulaye Wade, a connu son verdict depuis un an. Il s’était terminé avec la condamnation par la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei) de M. Wade-fils et de ses co-accusés à des peines de prison ferme.

Il a été très difficile pour les enquêteurs sénégalais de retracer la piste de tous les fonds qu’on accuse l’ancien ministre et proche collaborateur de son père d’avoir détournés.

Dans cette enquête exclusive, menée dans le cadre d’un projet d’investigation journalistique mondial sur les sociétés off-shore auquel Ouestaf News a participé, notre organe a pu établir l’existence de contrats secrets signés entre l’un des co-accusés de Karim Wade, Mamadou Pouye et l’entreprise DP World FZE, via des sociétés off-shore.

Des révélations qui jettent une nouvelle lumière sur cette affaire. Cette investigation a comme point de départ le journal allemand Sûddeutsche Zeitung qui a accepté de partager des millions de documents qu’il a reçus, avec le Consortium International des Journalistes d’Investigation (ICIJ), dont Ouestaf News est membre.

Karim Wade et ses amis purgent une peine de cinq ans de prison prononcée en mars 2015. La lecture de documents confidentiels de la firme Mossack Fonseca apporte un nouvel éclairage à l’affaire, avec la preuve que Mamadou Pouye, l’ami d’enfance de Karim Wade est le propriétaire de trois sociétés offshore, Seabury Inc, Regory Invest et Latvae Inc, toutes créées grâce à Mossack Fonseca (MF), cabinet de conseil panaméen disposant de bureaux dans 44 pays. MF a été créé en 1972 par l’Allemand Jurgen Mossack et le Panaméen Ramon Fonseca, ancien vice-président de Panama.

Si les enquêteurs de la Crei, ont pu remonter jusqu’à Regory et Seabury par contre Latvae Inc n’a jamais été mentionné dans les auditions. Les documents parcourus ne montrent pas de transactions via Latvae Inc, ce qui ne parait guère surprenant dans la mesure où Regory et Seabury constituaient les piliers de l’activité offshore de M. Pouye, réputé très discret et presque inconnu des Sénégalais jusqu’à son arrestation en 2013.

Contrats secrets avec DP World

A travers Seabury, M. Pouye a ficelé avec l’entreprise Dubai Port World (DP World), plusieurs contrats chiffrés en millions de dollars. Les documents estampillés « secrets et hautement confidentiels » renseignent sur quelque chose que la Crei n’avait pu établir avec certitude, la preuve de la relation d’affaires entre le co-accusé de Karim Wade et DP World.

Sur la base d’un premier contrat de « consulting et de conseil », 7,2 millions d’Euros (plus de 4,7 milliards FCFA) ont atterri dans le compte de Seabury. « Satisfait » des services rendus, DP World est revenu à la charge pour un contrat de « conseil » couvrant la période 2013-2015 portant « exclusivement » sur ses intérêts en Afrique.

Selon les termes de ce second accord conclu Seabury devait encaisser 13 millions de dollars (plus de 7,6 milliards FCFA), dont 3 millions de dollars dès la signature. Si l’on cumule les montants de ces deux accords, on obtient pas moins de 12 milliards FCFA. Compte tenu de la date de l’arrestation de Pouye, on ne peut établir avec certitude si ce second contrat a pu être exécuté à son terme..

A la Julius Baer Bank, (banque suisse spécialisée dans la clientèle privée et familiale, selon son site internet), basée à Monaco, l’instruction menée par la justice sénégalaise avaient pu établir l’existence d’un compte appartenant à Mamadou Pouye. La nature du compte bancaire de Mamadou Pouye ainsi que l’origine des fonds qui l’alimentaient a toujours constitué un véritable écueil pour les enquêteurs.

« L’un des présumés complices de Karim Wade, Pape Mamadou Pouye, administre un compte à Monaco, sur lequel il n’a pas le pouvoir de retirer de l’argent », écrivait « le Quotidien » (journal privé sénégalais) en octobre 2013, au lendemain d’une audition de M. Pouye devant la Crei.

Les documents de MF apportent un début de réponse à ce paradoxe. Dans la galaxie des sociétés offshore, comme nous l’ont expliqué plusieurs spécialistes, il s’agit avant tout de brouiller les pistes pour cacher les noms des véritables propriétaires et bénéficiaires. Ce faisant, dans la plupart des cas, l’administration des entreprises à tous les niveaux est assurée par des « nominees » autrement dit des mandataires qui agissent sur instructions du ou des propriétaires.

Dans le cas de Seabury, qui occupe une place centrale dans les activités de Mamadou Pouye, un des mandataires était un certain Jitendra Thakurdas, citoyen indien nommé sur proposition de Mossack Fonseca. M Thakurdas, comme l’atteste un courrier envoyé par M. Pouye, le 23 octobre 2008, avait comme principal rôle la gestion du compte bancaire de Seabury. Ce qui permettait à M. Pouye de faire anonymement ses transactions.

Dans l’arrêt rendu par la Crei et dont copie a été obtenue par Ouestafnews, il apparait clairement que les enquêteurs ignoraient que Seabury est une société offshore créée par M. Pouye. Seabury était une des sources alimentant le fameux compte bancaire de M. Pouye à la Julius Baer. Dans l’exécution des contrats avec DP World, Regory Invest a notamment servi de sous-traitant à Seabury, moyennant des rémunérations mensuelles de 65.000 euros, lit-on dans les documents.

Lien avec Karim Wade

Seabury est mise en place semble-t-il uniquement pour le business avec DP World. Elle a été créée en 2008 soit un an après le contrat signé entre l’Etat sénégalais et DP World pour l’exploitation du terminal à container du port autonome de Dakar. En avril 2009, Karim Wade devenait tout puissant ministre d’Etat chargé de la Coopération internationale, de l’aménagement du territoire, des transports aériens et des infrastructures.

Un poste qu’il a occupé jusqu’à la défaite électorale de son père face à Macky Sall au second tour de la présidentielle de 2012.
Les deux contrats secrets prouvent à tout le moins l’existence d’un lien d’argent entre le cercle de Karim Wade et la société DP World FZE qui, invoquant des problèmes, de « cyber-sécurité » n’a pas souhaité répondre à nos questions envoyées par mail à son siège.

Tout ceci tend à corroborer les conclusions de l’enquête de Papa Alboury Ndao, l’expert mandaté par la Crei qui a affirmé le 9 février 2015 devant la Cour la découverte de deux virements de 13 millions de dollars vers un compte bancaire logé à Singapour, appartenant à Karim Wade en provenance de Dubaï Céramique, une filiale de DP World FZE.

Des sommes dont les associés, Mamadou Pouye et l’autre co-accusé de M. Wade, Ibrahim Aboukhalil, ont eu à bénéficier, selon l’expert comptable.

Attaqué en justice par les avocats de Karim Wade, qui rejetaient l’existence du compte bancaire de Singapour, l’expert comptable a été relaxé par le tribunal correctionnel de Dakar.

La piste DP World (dont les enquêteurs faisaient une source principale de l’enrichissement illicite reproché à Karim Wade) a été abandonnée à l’issue du délai d’instruction de six mois et l’échec de la commission rogatoire où la partie Singapourienne à refusé de collaborer avec les autorités sénégalaises, précise une source proche du dossier.

Condamné à 5 ans de prison ferme et à une amende de 69 milliards FCFA, Mamadou Pouye a été au cœur des affaires de Karim Wade. Difficile en tout cas de ne pas voir la main de ce dernier, derrière le business « secret et confidentiel » entre DP World FZE et Mamadou Pouye. Est-ce un hasard si tous les co-accusés disposent chacun, selon la Crei, de comptes dans la même banque à Monaco ?

En outre Seabury, n’est pas une propriété exclusive de M. Pouye. La société compte trois autres actionnaires « anonymes » dont les noms n’apparaissent ni dans les documents ni dans les correspondances échangées. La Crei, on s’en souvient, avait aussi dans ses conclusions souligné, le recours « constant » à des sociétés offshore par Karim Wade et ses amis. Selon des financiers que nous avons contactés, les contrats entre Seabury et DP World, peuvent aussi être tout à fait bidon et ne servir en réalité qu’à maquiller des commissions occultes.

Les tentatives pour entrer en contact avec M. Pouye à la prison du Cap Manuel à Dakar sont restées infructueuses. « Le détenu ne veut voir que sa femme et son père », selon les services pénitentiaires. Les démarches auprès de son avocat Maitre Moustapha Ndoye à qui nous avons envoyé une lettres sont aussi restées vaines.

Mossack Fonseca et l’évasion fiscale ?

Au cœur de toute cette affaire, la firme panaméenne Mossack Fonseca, dont les responsables jurent la main sur le cœur n’être que dans des activités licites.

« En 40 ans d’existence nous n’avons jamais été attrait devant les tribunaux pour activités liées à la criminalité », a répondu Mossack Fonseca dans une correspondance aux journalistes travaillant sur le projet. MF, écartant en même temps « énergiquement toute affirmation faisant de lui, une firme favorisant l’évasion fiscale ».

Toutefois, cette investigation arrive dans un contexte où MF est cité dans des scandales financiers notamment dans l’affaire de la mine de Simandou en Guinée (considéré comme la plus grande mine de fer d’Afrique), cédée à l’homme d’affaires israélien, Bény Steinmetz.
Le journaliste américain, Ken Silverstein, n’a pas hésité à intituler un de ses articles : « Mossack Fonseca, le cabinet qui traite avec les oligarques, blanchisseurs d’argent et les dictateurs ».

Quant au Panama, siège de MF, c’est un Etat reconnu comme un « paradis fiscal ». C’est « l’endroit idéal pour cacher sa fortune et la mettre à l’abri de gouvernements corrompus», a affirmé Brooke Harrington, professeur à la Copenhague Business School, dans un entretien avec des collègues finlandais impliqués dans ce projet.

Des Etats africains peu armés

Les paradis fiscaux sont des zones où les taxes sont réduites parfois jusqu’à 50 % voire à néant, pour des entreprises et des particuliers fortunés, dans le but d’attirer les capitaux. « Le problème que cela pose c’est que les entreprises qui y sont domiciliées y logent de l’argent produit dans d’autres pays », a expliqué à Ouestafnews, Elimane Kane, du bureau d’Oxfam à Dakar.

« La finance offshore est une niche entretenue par des banques peu scrupuleuses, les cabinet d’affaires et le crime organisé qui tend aujourd’hui à dominer tous les aspects de la vie économique, y compris le sport », explique le Global Finance Integrity (GFI).

Selon le GFI, les flux financiers illicites en provenance des pays en développement et des pays dits émergents est passé de 465 milliards de dollars à 1,1 trillion de dollars entre 2004 et 2013 et l’organisation « Tax Justice Network », estime de son côté que l’Afrique perd annuellement 50 milliards de dollars en transactions financières illicites, principalement du fait des multinationales et de quelques particuliers. Le secteur des industries extractives est souvent accusé.

MF a ouvert plusieurs sociétés offshore pour des multinationales de ce secteur comme par exemple Anglogold, propriétaire de Anglogold Investments Senegal Ltd et Anglogold Exploration Senegal Ltd (basés aux îles Vierges Britanniques).

Début, février 2016, le Sénégal a signé la Convention concernant l’assistance administrative mutuelle en matière fiscale, devenant ainsi le 11ème pays africain à ratifier cette convention qui offre toutes les formes possibles de coopération pour combattre l’évasion et la fraude fiscales. L’adhésion à cette convention est certes une « avancée », mais pas « suffisante », selon Elimane Kane du bureau d’Oxfam à Dakar.

Source: Ouestaf.com

12 Commentaires

  1. ce que texte dit ici est contredit par larret de renvoi:
    Dans l’arrêt rendu par la Crei et dont copie a été obtenue par
    Ouestafnews, il apparait clairement que les enquêteurs ignoraient que
    Seabury est une société offshore créée par M. Pouye. Seabury était une
    des sources alimentant le fameux compte bancaire de M. Pouye à la Julius
    Baer

    cette partie de larret de renvoi:
    Le compte de cette société aurait bénéficié d’un virement de l’ordre de
    plus de 297 millions de F CFA, de la part d’un compte commun appartenant
    aux frères Karim et Ibrahima Aboukhalil, indiquent les enquêteurs. Les
    sociétés Seaburry et Lewalk auraient elles aussi envoyé de l’argent sur
    ce même compte contre des prestations fournies, toujours selon l’arrêt
    de renvoi

  2. C’est ce que Bolloré a trouvé ? Nous retenons, pour situer ce texte dans sont contexte, que la CREI a jugé sans « pouvoir retracer » et a condamné sans preuves. C’est ce que tout le Sénégal a compris. Et c’est ce que Bolloré a compris pour initier ce « travail » post référendum. Il n’en a pas fini avec DPW et ceux qui ont fait entrer DPW. Au moins un acquis: la CREI a condamné sans preuve.
    Maintenant pour le ce texte-ci lui même, une liste d’affirmations qui fait office d’enquête. Il part de Mamadou Pouye est propriétaire d’A, B et C. Nous le savons pas la lecture de documents confidentiels de FM.
    Si vous avalez cela, le reste est facile.
    Par A il signe un contrat secret (encore) avec DPW (décidément la bête noire de Bolloré). Par B il vire N milliards dans un compte dans les paradis fiscaux. Par C, etc.
    Tiens, on a oublié de mettre le lien avec Karim Wade. Alors, on y va.
    A semble être mis en place uniquement pour faire la liaison avec DPW, en 2008. Karim devient tout puissant en 2009. Juste un an. Voilà le lien Avec Karim.
    Pour faire oublier les 1213 bureaux de vote fictifs, vous n’en avez pas fini de voir des contorsions médiatiques.

  3. Ce qu’a dit Pape Mamadou Pouye à l’instruction

    Puisqu’il a préféré ne rien dire à la barre ‘’tant que
    Bibo ne sera pas soigné et en état de comparaitre’’, laissez-nous vous
    rapporter les déclarations faites par Pape Mamadou Pouye lors de son
    interrogatoire à l’instruction. Pour cela, on se base sur l’arrêt de
    renvoi des inculpés.

    Pape Mamadou Pouye a déclaré mercredi dernier qu’il préférerait
    attendre d’être en présence de son coïnculpé Bibo Bourgi pour parler. La
    phrase exacte à chaque fois qu’on l’interrogeait a été : «Cette
    question m’avait été posée lors de l’enquête préliminaire et à
    l’instruction et Bibo était présent. Il avait été entendu et nous avions
    été confrontés, donc y avait un débat contradictoire. Devant cette
    Cour, la situation n’est plus la même (…), par conséquent je ne pourrai
    répondre que lorsque Bibo sera en bonne santé et en état de répondre
    devant cette Cour.»

    S’il y a une chose que nous apprend pour sûr cette déclaration, c’est
    que Pape Mamadou Pouye a été entendu à l’instruction, et qu’il a
    formulé des réponses aux questions posées. Un rapide coup d’œil à
    l’ordonnance de renvoi du procès nous permet, en effet, de retrouver (à
    la cote D1420) quelques-unes de ses réponses, et les contradictions que
    ces dernières ont parfois soulevées.

    Virements de 1,3 milliard

    Tout d’abord, une question a particulièrement intéressé la Crei. Il
    s’agit de divers virements du compte de Mamadou Pouye vers celui de sa
    femme, faits entre 2006 et 2013. Des montants compris entre 15 590 et
    115 520 euros, faisant un total de 2 046 826 euros, soit 1 342 629 718
    francs CFA. La Crei a d’abord voulu connaître les raisons de ces
    virements. L’intéressé a indiqué qu’il doutait de la réalité du montant
    avancé par les enquêteurs, mais qu’il ne contestait pas avoir viré de
    l’argent. Il a toutefois précisé qu’il avait ‘’toute la latitude de
    faire l’usage’’ qu’il voulait de ces fonds qui sont ‘’sa propriété’’ et
    ‘’donc privés’’.

    Mamadou Pouye ajoutait qu’il n’avait jamais reçu ou envoyé des fonds à
    Karim Wade. Non content de cette réponse, les magistrats instructeurs
    lui avaient fait remarquer que sa femme avait confirmé les envois
    mensuels, mais qu’elle n’avait jamais reçu les sommes avancées et
    détaillées par la Crei. Ils avaient voulu connaître les réels
    destinataires des sommes déjà mentionnées. ‘’J’ai bien viré des fonds
    sur le compte de ma femme et dans sa déposition, elle a confirmé cela en
    ces termes : ‘’mon mari m’envoie des fonds’’. Si les fonds sont partis
    ailleurs, les documents venus de Monaco ont dû le noter’’, tel avait été
    sa réponse.

    ABS Corporate Limited

    Selon l’arrêt de renvoi, l’accusé a affirmé ‘’qu’il n’est pas
    actionnaire de ABS Corporate Limited’’ et qu’il n’en connaît ‘’ni le
    processus de création, ni les actionnaires’’. Ensuite, il a souligné
    ‘’qu’il doit y avoir une erreur’’ lorsque les enquêteurs lui ont produit
    des documents bancaires selon lesquels il est mentionné en tant que
    bénéficiaire économique du compte bancaire de ladite ABS Corporate, au
    même titre que les frères Bourgi à la Julius Baër Bank (Monaco).

    Néanmoins, l’accusé a confirmé posséder un compte personnel au sein
    de ladite banque, ‘’avec 20 000 euros de solde environ’’. Un point sur
    lequel lui et les enquêteurs ont divergé, puisque ces derniers affirment
    que le solde est de 363 900 euros (239 millions de F CFA, environ). Sur
    ce point, il ressort d’un rapport comptable que Pouye a reçu, entre
    2002 et 2013, des fonds du compte : ABS Corporate. Le prévenu lui,
    considère que ‘’recevoir des fonds d’une société ne veut pas dire en
    être bénéficiaire économique’’.

    Afriport

    Sur la session des actions de la société Afriport à Fraport, Mamadou
    Pouye a déclaré à l’instruction : ‘’Je n’ai jamais été actionnaire de
    Afriport. Par conséquent, je ne peux avoir cédé des actions de cette
    société’’. Le substitut du Procureur lui avait, de ce fait, demandé de
    répondre sur les résultats d’une commission rogatoire internationale
    adressée aux autorités judiciaires luxembourgeoises qui attestent qu’il
    est actionnaire d’Afriport SA à hauteur de 10%. L’inculpé avait alors
    répondu qu’il avait ‘’détenu 10% de la société General Air Service qui
    est indirectement un actionnaire d’Afriport’’.

    Metinvest Equity et Rygory Invest Inc.

    Le 11 octobre 2013, Mamadou Pouye a déclaré «qu’il n’existait aucun
    lien entre Metinvest Equity et la société Black Pearl Finance», avant de
    revenir sur cette déclaration, le 2 avril 2014 : «Je pensais que la
    question concernait le lien entre Black Pearl Finance et Financial
    Investement Corporate. Etant actionnaire de Metinvest, je ne peux
    répondre que par l’affirmative à la question concernant le lien entre
    BPF et Metinvest.».

    La Crei l’a également interrogé sur sa société d’audit et de conseil,
    Rygory Invest Inc. A la question de savoir ‘’où est basée la société,
    Mamadou Pouye a d’abord répondu qu’elle se trouvait aux Iles Vierges
    britanniques, alors qu’il ressort des pièces de la procédure que le
    siège est au Panama. Interpellé sur cette fausse déclaration, il a
    affirmé que c’était une erreur de sa part’’, apprend l’arrêt de renvoi.
    Le compte de cette société aurait bénéficié d’un virement de l’ordre de
    plus de 297 millions de F CFA, de la part d’un compte commun appartenant
    aux frères Karim et Ibrahima Aboukhalil, indiquent les enquêteurs. Les
    sociétés Seaburry et Lewalk auraient elles aussi envoyé de l’argent sur
    ce même compte contre des prestations fournies, toujours selon l’arrêt
    de renvoi.

    AHS

    Enfin, quand on lui a demandé pourquoi il n’était pas, à l’instar de
    Bibo Bourgi, apparu directement parmi les actionnaires de départ de la
    société AHS, Mamadou Pouye a répondu (à l’instar de son coïnculpé, lors
    de l’instruction) que c’était par souci «d’éviter d’éveiller la
    concurrence’’, du fait qu’il n’y aurait plus eu qu’une licence de
    disponible dans le secteur où ladite société voulait s’implanter.

    Cela dit, il est prudent de rappeler qu’à la barre, cette semaine,
    Pape Mamadou Pouye a dit avoir été soumis à ‘’une pression énorme’’,
    lors de ses auditions à l’instruction et donc, avertit avoir pu répondre
    à ses interlocuteurs d’une manière qui ‘’échappait à son contrôle’’

    NB:
    reponse de xeme cetait le 5 septembre 2014. xeme est constant

    Je disais le journal Enquête en mission. Et ici, la mission consiste à
    semer le doute. Seytaané Waxoul dëgë waayé yakkana xalaat.
    Pouye a
    viré des fonds à sa femme. Il le reconnait, mais ne sait pas combien.
    Normal, c’est le total des virements de 2006 à 2013. Le total des
    virements durant 7 ans. Qui d’entre vous se souvient du total des sommes
    virées sur son compte pendant 7 ans ? Qui se souvient du total des
    sommes qu’il a viré sur le compte de sa femme pendant 7 ans ? Et puisque
    le cumul sur 7 ans fait le milliard, on a le terme magique de la
    manipulation. Un milliard, ça fait toujours tiquer Goorgoorlou. Alors
    cela donne le titre: Pouye le partenaire de Karim virait 1 milliard à sa
    femme. Et on fera exprès de ne pas faire ressortir que c’est un cumul
    sur 7 ans.
    Mais la manipulation ne s’arrête pas là. La femme doit
    savoir ce qu’elle a fait de toutes les sommes reçues sur 7 ans. Sinon,
    on suggère qu’elle aurait pu l’avoir remis à Karim.
    J’ai
    l’impression, qu’on est au tribunal, alors que la CREI poursuit
    l’enquête en plein procès. Ce qu’elle n’a pas pu avoir depuis deux ans
    d’enquête, elle le fait dire à sa presse.
    Messieurs, on est en procès, on attend des pièces à conviction, il faut en finir avec la littérature.

    Qui est ce « complice » de Karim qui a viré à un milliard à sa femme ? Il assume.

    Plus
    fort et plus résistant que Pape Mamadou Pouye, tu meurs ! Pape Mamadou
    est l’un des actionnaires de l’opérateur aéroportuaire Ahs (Aviation
    Handling Services) et co-accusé de Karim Wade. Il est en prison depuis
    16 mois pour complicité d’enrichissement illicite avec Karim Wade. Les
    enquêteurs de la CREI avait découvert un mouvement financier qui selon
    eux paraissait suspect. En effet pape Mamadou Pouye avait fait virer au
    total 1,3 milliards sur le compte de sa femme. Et quand les enquêteurs
    ont trouvé que cela n’était pas normal, alors il leur dit ceci : « Ces
    fonds sont ma propriété. J’en fais ce que je veux ». Et il a raison Pape
    Mamadou Pouye car il a bossé dur pour se faire de l’argent.

    Mais qui est Pape Mamadou Pouye ?Pape
    Mamadou Pouye, brillant auditeur financier sorti major de l’Ecole de
    Management de Strasbourg, était riche bien avant l’arrivée des Wade au
    pouvoir. Entre 1997 et 1999, il a eu à travailler dans l’un des rares
    cabinets d’audit britanniques que la Grèce avait choisi pour auditer la
    gestion de ses sociétés nationales. Fort de son savoir-faire, Pape
    Mamadou Pouye fut également sollicité en compagnie d’autres experts du
    monde pour l’audit et la liquidation de la « Sabena », la défunte
    compagnie aérienne belge. Sans oublier d’autres opérations d’audit qui
    l’avaient conduit ailleurs dans le monde.
    Donc cet homme peut avoir 1
    milliard. Contrairement au procureur de la CREI qui vivra toute sa vie
    sans voir le milliard. C’est pourquoi tous ceux qui possèdent le
    milliard sont des « voleurs » à ses yeux.

  4. Pape Mamadou Pouye a mis la CREI KO debout ce matin !
    POUYE, seul et sans avocat svp, a donné un cours de finance gratuit à
    la CREI démontrant que la notion de « flux financier » utilisée par
    l’expert de la cour qui a évalué AHS à 18,9 milliards en fait n’est
    qu’une prévision et une estimation de ce que pourrait peser AHS en
    2021. Ce qui fait, dit POUYE, qu’on leur fait
    donc un procès non pas d’enrichissement illicite présumé mais bien
    « d’enrichissement illicite futur présumé», ce qui serait du jamais vu
    au Sénégal ! Surtout que, poursuit-il, l’enrichissement illicite ici
    n’est qu’imaginaire car Karim WADE n’est en rien ni propriétaire, ni
    actionnaire de AHS qui a été financé par Bibo et lui M POUYE grâce à des
    emprunts bancaires dont tous les documents ont été fournis à la CREI !
    Par ailleurs, Pouye dit ne pas comprendre pourquoi on veut le faire
    passer pour un prête-nom dans ce cas, surtout qu’il a étalé tout son
    cursus professionnel à la cour et prouvé son expertise ayant donné
    naissance à AHS dont son nom et celui de Bibo figurent clairement sur
    les statuts; là où Cheikh Tidiane Ndiaye a été cru sur parole par la
    cour quand il revendique être propriétaire à 50% de AN Média parce qu’il
    l’est sur les actes notariés, alors qu’il n’a pas financé cette société
    pour autant !

    AHS : 18 938 653 000 CFA appartient a Bourgi (Pouye s’est attaqué au patrimoine de 117 milliards FCfa attribué à Karim Wade qu’il a revu en baisse par une démonstration.«L’évaluation des sociétés Ahs pour la période 2014-2021 a donné la somme de
    18,9 milliards de FCfa. Et cet argent est inclus dans les 117 milliards de FCfa
    visés dans la procédure. Cela revient à évaluer un enrichissement futur. Est-ce
    que ce n’est pas une erreur fondamentale ? Il faut déterminer un délit
    d’enrichissement réalisé et non un délit qui pourrait être réalisé. On peut
    donc dire que, sur les 117 milliards de FCfa, les 18,9 milliards sont faux», a
    démontré Mamadou Pouye. Même pour cette évaluation, il remet en cause le
    chiffre de l’expert, «car dans le cadre de Ahs Guinée, la durée de la licence
    n’excède pas 2017». Pour le prévenu, si on comptabilise ce montant, «on serait
    alors devant le cas inédit d’un jugement sur un délit qui pourrait se produire
    dans le futur». Si la Cour venait à accéder à la demande de Mamadou Pouye, il y
    aurait moins de 100 milliards de FCfa qui feraient l’objet de cette procédure. )

  5. TOUT LE MONDE A VU LE FAMEUX JUGE GREGOIRE TREMBLER COMME UNE FEUILLE MORTE QUAND LISAIT AVEC UNE DIFFICULTE POUR SORTIR LES MOTS LE FAMEUX VERDICT DICTE PAR MAKY SALE.CETTE COMEDIE POLITICO-JUDICIAIRE A SAUTE A L OEIL AUX YEUX DE L OPINION NATIONALE ET INTERNATIONALE.

    • Cest sa responsabilite en tant que juge d etre impartial,aucune reforme institutionnelle ne lui donnera cette liberte.En prenant fonction un jour ou Macky Sall devait etre a l ecole primaire,il avait en tete de la lourdeur de sa responsabilite.Cela dit,encore une fois,Le Senegal n a pas de probleme d institution,cest aux hommes charges de les animer de prendre leurs responsabilites.
      On retrouve ces memes problemes meme ici aux USA et ailleurs.Par ailleurs,avec ces paradis fiscaux,les enquetes connaissent des difficultes,les USA ont du menacer la Suisse pour avoir sa liste de delinquants fiscaux.L Afrique a beaucoup de milliards dans ces paradis fiscaux,perdus a jamais.
      Wa Salam

  6. On cherche encore et encore à nous convaincre pardon à s’auto-convaincre au moment où ils ont fini de mettre un citoyen en prison et ce, depuis 3ans.
    En effet, en cherchant toujours des preuves, l’unique certitude d’un lecteur averti est qu’ils n’en ont jamais eu d’où toute la forfaiture et l’aveugle vengeance dont Karim fait l’objet.
    Il ne suffit nullement de leurs apporter des explications techniques ce qui serait de leurs donner du credit car eux-meme ne croient pas à leur torchon qui n’est rien d’autre qu’une manière de nous divertir….ils refusent d’en parler pretextant qu’ils ne parlent plus de la chose jugée, quel serait le but recherché en voulant nous replonger dans le fond du dossier?
    Ils sont persécutés par leur conscience et jamais ils ne vivront en paix ces menteurs.

  7. vous vous fatiguez pour rien, karim est le pire voleur du monde et même sans preuves, il mérite la mort. seuls des vipères le soutiennent pour profiter à sa sortie de ses piécettes.

  8. on sent bien que l’un des avocats de karim wade écrit dans ce forum. karim n’est pas riche mais il a enrichi tous ceux qui lui étaient proches

  9. Après vérification – L’article concernant Karim Wade n’existe pas sur Panama Papers. Manip ou désinfo ?

    Rédigé par leral.net le Lundi 4 Avril 2016 à 03:59 | | 43 commentaire(s)|

    Après vérification – L’article concernant Karim Wade n’existe pas sur Panama Papers. Manip ou désinfo ?
    La crédibilité de l’information concernant Karim Wade et Mamadou Pouye sur les révélations de Panama Papers est en cause. Leral.net a tenté d’en savoir plus mais ni sur Wikileaks, ni sur Panama Papers, ni sur le site du quotidien français Le Monde ou encore dans les colonnes du très sérieux quotidien allemand Südeutsche Zeitung Leral n’a pu trouver un article concernant Pape Ibrahima Pouye ou Karim Wade sur la question des fortunes «off shore» révélées par ce pool de journalistes d’investigation. En vérifiant sur les sites de ces journaux et dans les colonnes des différentes éditions qu’ils mettent à la disposition de leurs lecteurs locaux comme étrangers, Leral.net n’a pu trouver aucun article confirmant les éléments contenus dans les «révélations» du site Ouestafnews confirmant les allégations de l’expert Alboury Ndao et mettant en cause Karim Wade, notamment sur des comptes dont ils disposeraient à Singapour ou ailleurs. Sur tous les articles de Panama Papers lus par Leral.net, il n’est mentionné nulle part le nom de Karim Wade, cependant qu’il est loisible à tout un chacun d’y voir des noms de célébrités comme Michel Platini, Lionel Messi ou encore des figures marquantes de la vie politique mondiale comme Nawaz Sharif, le Premier ministre pakistanais, le roi Salman d’Arabie saoudite, le président ukrainien Petro Porochenko, son homologue argentin Mauricio Macri, etc. De là à dire que l’article en question pourrait être le résultat des interprétations et commentaires de Ouestafnews, un léger pas à franchir…
    Ouestafnews, faut-il le rappeler, est un site appartenant à des Sénégalais dont l’ambition est de couvrir l’actualité africaine mais dont les positions sur le plan national sont très proches de celles du pouvoir.

  10. Quand on voit toute la misère que nous vivons alors que des gens cachent des milliards dans des banques et des paradis fiscaux dont ils ne savent même pas s’ils pourront en bénéficier un jour c’est honteux, la mort viendra où chaque centime sera justifié

  11. Ne nous embourbez pas ce petit est responsable de tout îl le sait maintenant ceux qui le défendent son victime d’une déception ce que feu Ndiaga Mbaye disait Xalam demonna bay nekh . Le fait de ne pas pouvoir continuer a ce délecter de ces biens mal acquis les rend nerveux ce qui se traduit par leur texte truffé de mensonges et d’intoxications dans l’espoirs de discrédité le régime mais le référendum passé a démontré qu’ils étaient sur une mauvaise voie .Ressaisissez vous et essayez de vous rendre indépendant de cette emprise des biens mal acqui

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