La sortie d’El Hadji Hamidou Kassé ministre conseiller chargé la communication du Président Macky Sall dénote d’un stratagème désuet : attaquer l’adversaire de son mentor non sur ce qu’il dit et fait mais pour lui coller des étiquettes. Il convient d’abord de déplorer le caractère orienté de cette sortie exclusivement dirigée contre Idrissa Seck, Président du parti Rewmi.
Jadis intellectuel brillant, le chargé de la communication présidentielle a définitivement perdu sa lucidité depuis l’accession de Macky Sall à la présidence. Le ton de son laïus est manifestement ordurier, de basses attaques contra hominem, un ramassis de lieux communs et de redondances, des slogans postiches, une vibrante péroraison. Pas une idée, pas un tour, pas un trait. Impuissant à tenir un débat serein, contradictoire et constructif, M. Kassé passe à côté des règles élémentaires de la communication: ne jamais porter un jugement moral sur un adversaire et oublie que l’opposition politique est nécessaire dans l’ordonnancement juridique et institutionnel d’un système démocratique.
L’ancien directeur général et éditorialiste du Soleil doit se rappeler de ses « Séquences Seck » de novembre 2002 de celui qu’il voue aujourd’hui aux gémonies. Il ignore que la politique est un exercice permanent de vérité par rapport à soi et par rapport aux autres . Que reproche-t-il donc à Idrissa Seck ? De dévoiler l’incurie de la gouvernance de Macky Sall : l’école et l’université sont en crise aiguë, l’économie est en déliquescence, le tourisme est mort de sa belle mort, la santé fragile (c’est un euphémisme). Et pendant ce temps, votre mentor, avec une communication de carte postale continue de perpétuer ses promesses à travers les conseils de ministres décentralisés (plus de 3000 milliards que les populations attendent toujours depuis 2012). C’est un truisme de dire que le Sénégal rêvé n’est pas construit. Mieux, au bout de quatre ans de pouvoir, Macky Sall ne provoque plus la colère et l’exaspération, mais le dépit. Au lieu de s’atteler à trouver des réponses aux préoccupations réelles des populations, il est devenu un boutiquier cynique avec comme seule ambition : sa réélection. Elle est à la base de tous les reniements, de toutes les lâchetés et de toutes les capitulations.
M. Kassé semble reprocher à Idrissa Seck d’aimer profondément son pays et d’avoir l’ambition de le servir, d’être un patriote debout et de faire la preuve de sa capacité à saisir la réalité de l’espace-temps politique. Est-ce un crime de vouloir être utile à son peuple ? ou de critiquer le régime de Macky Sall ? Ce qui vous chagrine, c’est qu’il a toujours eu raison sur vous.
Décidément, El hadji Hamidou Kassé veut nous plonger dans le coup classique de ternir, voire d’abîmer l’image de l’adversaire politique. Sachez qu’une campagne électorale (puisque vous la voulez permanente) se fait par le cœur et pas dans la rancœur et que Idrissa Seck a déjà montré sa capacité de résilience et son endurance face à de misérables comploteurs et des héros à la mie de pain.
Vous parlez de Macky Sall en cédant à l’hagiographie en lui dressant une longue expérience professionnelle et politique. Vous omettez de souligner que tous les échelons lui ont été octroyés de 2001 à 2008 avec une absence totale de reconnaissance.
Idrissa Seck est une réalité politique nationale, il a été un acteur décisif et méritant de l’avènement de l’alternance et continue d’assumer et de porter son étendard, ses couleurs, sa vision pour son pays sans ostentation et sans complexe. En libéral convaincu, il a toujours eu le courage de répondre à un devoir d’engagement et est porteur des valeurs aussi fortes que le progrès social partagé ou l’émancipation individuelle.
Ressaisissez-vous El Hadji Hamidou Kassé ! L’espace public est devenu sous votre magistère ouvertement forain avec un débordement de vulgarité et une incontinence publique de vos militants qui ne sont formidables que dans l’insulte. Partout vous poussez l’art d’être incommode jusqu’au paroxysme de l’indécence. Après avoir contraint les membres de votre coalition à l’équilibre des casseroles, vous voulez nous imposer la loi de l’omerta et du silence coupable. C’est peine perdue !
En définitive, l’ancien disciple d’Alain Badiou doit garder le sens des convenances et reconnaître que Macky Sall n’a pas de vision, ni de discours de la méthode et ignore toute propédeutique de la modernisation en donnant le sentiment aberrant de subir le changement, d’aller de contraintes en régression. Laissez Idrissa Seck, Président du parti Rewmi assurer sa part de responsabilité en tant que leader de l’opposition avec compétence, crédibilité, courage et charisme. C’est pourtant une sorte de politesse démocratique élémentaire que de dire aux populations voici comment je pense, voici comment je vois tel ou tel secteur de votre vie, voici quelle idée je me fais de notre avenir commun et voici donc ce que je vous propose en fonction de tout cela comme offre politique alternative. C’est ce qui manque considérablement à votre héros, le président Macky Sall.
Abdarahim NIANE Coordonnateur de Phares et balises, cercle de réflexion et d’action constitué de cadres de la Diaspora du parti Rewmi.
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Voyons, un peu de tenue M. Kassé Par Abdarahim NIANE
Date:
Excellentissime ! Niane, tu as « élégamment » démoli ce cadre-manioc de l’APR !
C’ est surtout bien ecrit. Et les arguments sont assez solides, au-dela de votre appartenance. On aimerait lire de tels articles. Pour la qualite litteraire ( la forme donc ) et le fond ( de solides arguments a meme de faire changer d’ avis un sceptique ).
Sinon une petite erreur avec »se rappeler de ». Quand vous dites ceci a M. Kasse :
{
L’ancien directeur général et éditorialiste du Soleil doit se rappeler de ses « Séquences Seck » de novembre 2002 de celui qu’il voue aujourd’hui aux gémonies. }
On dit » se souvenir de » …..et se rappeler quelque chose ( intransitif donc lolll) ! Donc Senghor, » Joal, je me rappelle » ! Et je me souviens de Joal et me rappelle Joal ! NB.
Comprenez que quand un président est élu, et que la première chose qu’il fasse soit de recruter une centaine de journalistes, et de sélectionner les plus grandes gueules, wallahi il ne le fait ni pour développer l’agriculture, ni pour développer l’industrie. Il était claire dés le début que l’objectif unique de Macky Sall depuis 2012 est de contrôler l’opinion des sénégalais. Et avec sa centaine de journalistes, avec leur colonisation permanente des médias, de tous les médias, les choses devaient marcher de sorte que si Macky Sall nous montre un rat et déclare que c’est un taureau nous devions y croire. Mais le fait même qu’il y ait ne serait qu’un seul Ibrahima Niane pour rappeler qu’il y a eu 3 000 milliards de promis dans les conseils des ministres délocalisés (et c’est pas fini il y a celui de Guédiawaye à venir) est la preuve que les 100 journalistes de Macky, dont Mr Kassé ont lamentablement échoué dans leur mission de peinture. Et c’est le constat de cet échec qui donne naissance à cette irritabilité à fleur de peau dont ils font montre. Ils sont tous devenus orduriers, menaçants, hautains, prompts à rappeler que ce sont eux qui ont le pouvoir (pratiquement c’est tout ce qui leur reste).
Kassè un type chaque fois que je le vois j’ai mal au coeur voila un grand que j’aimais beaucoup au temps du P.S journaliste calme effacè et brillant mais je ne comprends plus ce qui lui arrive le pouvoir ne vaut pas tout ceci
Grand il faut devenir un intellectuel
M Kasse! Sachez que, aux yeux de beaucoup de Sénégalais, moi y compris, vous êtes plus important que Macky Sall et son pouvoir pour ce pays. Le Sénégal leur survivra> Alors, ne vous laissez pas utiliser, voire abimer par ce pouvoir à votre insu. L’intellectuel que vous êtes doit aller au delà de tout ce cirque, de ce simulacre …
ST, REDEVENEZ VOUS- MÊME!
M Kasse, ne vous laisser pas devenir une dame de compagnie… vous êtes un joyau national qui doit survire au régime de du président Sall