Les membres de la Plateforme « Avenir, Senegaal bi ñu bëgg» sont unanimes. « A la lecture de la composition et des conditions d’organisation et de fonctionnement envisagées par le projet de loi organique devant régir le futur Haut conseil et censé être en circulation dans différentes administrations, il s’agit là d’un retour à la formule du Sénat tant décrié qui existait sous le précédent régime, avec la proposition de 120 conseillers territoriaux, dont 80 représentants des autorités locales, élus au scrutin départemental indirect et 40 membres nommés par le président de la République ».
Qui plus est, diront les membres de la plateforme, le choix présidentiel de faire de ce Haut conseil une « institution de la République», en dépit de l’avis de bon nombre d’analystes, observateurs et acteurs politiques, dont certains n’y voyaient qu’une volonté de créer un « Sénat bis », ne doit pas plomber le budget de l’Etat. Un budget qui ne devrait pas supporter « des dépenses de structures et de personnel aussi exorbitantes ».
Etant entendu qu’avec la nouvelle institution, il est envisagé le paiement aux conseillers d’indemnités mensuelles, cumulées avec des indemnités de session, mais aussi la mise en place d’instances et structures pléthoriques, telles qu’une assemblée plénière, un bureau, une conférence des présidents, des commissions et des services administratifs. « Avenir, Senegaal bi ñu bëgg» estime dès lors « qu’il faudrait opter pour une configuration plus réaliste et plus rationnelle, où cet organe serait exclusivement composé de représentants des autorités territoriales, élus es-qualité et/ou désignés ». Ainsi a-t-il été évoqué au niveau des membres de la plateforme l’option de « l’octroi en faveur des conseillers d’indemnités de session et non d’émoluments mensuels, pour éviter de faire de ce Haut Conseil une entité « budgétivore » de plus ».
Notant par ailleurs que la mise en place du Hcct « n’est absolument pas une réponse aux besoins du pays et qu’il n’implique pas qu’il doive disposer des mêmes structures et modalités de fonctionnement que d’autres institutions de la République, telles que le Cese», « Avenir Senegaal bi ñu bëgg » a estimé que « le président de la République devrait se convaincre, s’il veut effectivement promouvoir « une gouvernance sobre et vertueuse », que l’objectif de doter les collectivités territoriales d’un espace de concertation devrait être concilié avec celui de réduire le train de vie de l’Etat ».
En optant pour une simplification de l’organisation et du fonctionnement des structures de l’Etat, plutôt que pour la création d’organes surdimensionnés. Par là, Macky Sall aurait ainsi l’opportunité de « démentir par les faits l’opinion selon laquelle la création d’une telle institution est « une simple stratégie destinée à caser une clientèle politique», a indiqué pour finir la plateforme.
Sud Quotidien
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