Suite et certainement pas fin dans l’affaire du litige foncier qui oppose les populations de Ouakam, notamment les jeunes réunis au sein du Cadre de concertation et de défense des intérêts exclusifs de Ouakam, à l’homme d’affaires Mbackiyou Faye. Les deux parties étaient, samedi, chez le gouverneur de Dakar pour une séance de conciliation. Sauf que ce qui est sorti de cette réunion à huis clos n’est absolument pas favorable aux Ouakamois qui se battent contre la spoliation de leurs terres. En effet, le gouverneur de Dakar, Mouhamed Fall, fort de la pile de documents présentés par Mbackiyou Faye et qui atteste qu’il est bel et bien le propriétaire des terrains objets du litige, a tranché en sa faveur.
Selon lui, le promoteur est dans ses droits, puisqu’il détient un titre foncier. Et cela depuis 2007. « Le titre foncier de Mbackiyou Faye qui a été posé sur la table a connu tous les éclairages. C’est un titre foncier qui a été créé depuis 2007 et nous ne pouvons pas empêcher à un propriétaire de jouir de son bien. Donc, ceux qui se sont installés sur ce site, ont commencé à morceler, à poser des onglets – et même une parcelle a été vendue – ont posé des actes graves. On ne pouvait pas laisser passer », a explique le gouverneur qui avait en face de lui les représentants de Ouakam, dont des dignitaires lébous de rang, en particulier trois des quatre Jaraaf de Ouakam. Le Jaraaf Youssou Ndoye qui est centre du conflit ayant, lui, brillé par son absence à cette rencontre.
N’empêche, les notables lébous qui étaient avec les jeunes du village ont pris acte et vont se retrouver pour apprécier. D’autant plus qu’au terme de la réunion, le gouverneur Mouhamed Fall a annoncé la mise en place d’un Comité régional de suivi des questions foncières. Et cela, avant la fin du mois de mai. Ce Comité devra faire l’état des lieux, sur la base d’un rapport du Directeur régional du Cadastre et aura pour mission de trouver des solutions. L’autorité administrative qui regrette les affrontements nés de ce litige foncier, la semaine dernière, à Ouakam entre les jeunes et les forces de l’ordre, promet de les aider par des solutions alternatives. Car, d’après lui, il est impératif de créer des espaces de dialogue et de concertation pour parer ce genre de situation.
Le Populaire