Une année presque qu’on n’avait pas eu de ces nouvelles. Du moins qu’il ne s’était pas signalé. Et Dieu sait que tout le monde s’en porte mieux. Mais voilà, la trêve a pris fin hier. L’hippopotame de Gouloumbou a refait surface. Il a refait parler de lui, à sa manière. C’est-à-dire comme il s’en est fait la réputation : en s’attaquant aux pêcheurs et autres villageois qui se risquent sur ce bras de fleuve Gambie, vers Tambacounda. Hier matin donc, l’animal a attaqué une pirogue à bord de laquelle il y avait deux personnes. Deux jeunes hommes qui ont certes la vie sauve, mais qui ont eu très chaud. L’un deux a été mordu par l’hippopotame à la jambe, à hauteur du tibia, à la cuisse et aux côtes. Mais il a survécu et a pu ainsi atteindre la rive à la nage. Par la suite, il a été évacué à l’hôpital régional de Tambacounda par les sapeurs-pompiers, rapporte la Rfm. Le second, plus chanceux, s’en est sorti indemne. Pour dire que désormais, tous ceux qui mettent un pied dans l’eau, dans cette partie du fleuve Gambie, sont menacés. Car l’hippopotame tueur, qui a fait autour de 25 morts sur ce qu’il semble considérer comme son territoire entre 2013 et début 2015, est de nouveau entré en scène. Et c’est le sommeil de toutes les populations de Gouloumbou qui est de nouveau perturbé.
Le Populaire