Pour remedier au faible niveau des élèves en lecture, le ministère de l’Education nationale entend concrétiser autrement le concept «Ubi tey jang tay». Cette nouvelle stratégie qui sera expérimentée dès la rentrée prochaine sera portée par la 20e édition de la Semaine nationale de l’école de base (Sneb), prévue du 23 au 27 mai prochain, à Kaolack.
La 20e édition de la Semaine nationale de l’école de base (Sneb), prévue du 23 au 27 mai prochain, à Kaolack, a pour thème : «La communauté et les partenaires se mobilisent aux côtés de l’école pour l’amélioration des performances scolaires en lecture». Ce choix se justifie par le faible niveau des apprenants en lecture. Cela, comme en attestent les résultats des dernières évaluations des Contrats de performances (Cdp) centrés sur l’amélioration des performances en lecture présentent des résultats en deçà des attentes.
En réponse à cette problématique, le ministère de l’Education nationale a instruit 59 Inspections académiques à démarrer les enseignements, dès la rentrée scolaire prochaine, pour rehausser le niveau des élèves. Et c’est en prélude à cet événement qu’un point de presse a été tenu, hier, au ministère de l’Education pour décliner les ambitions et revenir sur les défis de l’école.
Mme Khady Diop Mbaye, directrice de l’enseignement moyen en faisant le bilan de l’année dernière a indiqué: «9000 écoles ont été mises sous contrat de performance. Les évaluations montrent que des efforts doivent être consentis dans la lecture. C’est pourquoi l’innovation de cette année, c’est l’obligation de résultats avec 6 indicateurs. Pour ce faire, des missions avec les gouverneurs sont enrôlées pour assurer la supervision».
Elle note aussi qu’il y a des difficultés pour le «Ubi tay, jang tay». «Nous l’avons articulé au concept du retour au royaume d’enfance, mais il y a un problème. Car l’apprentissage tardait à être effectif. C’est pourquoi nous avons demandé à 59 inspections d’assurer le démarrage des enseignements dès le premier jour de la rentrée», a-t-il informé.
Grande offensive pour régler le problème de l’état civil
D’après Mme Mbaye, «tant que les élèves n’ont pas maîtrisé la lecture, ce sera un échec pour nous. Et il y a beaucoup de facteurs explicatifs dont les perturbations. C’est une préoccupation nationale». Toutefois, elle rassure: «Un dispositif national sera élaboré pour venir en aide aux enfants du Sénégal. D’ailleurs, les inscriptions au Ci ont déjà commencé sur toute l’étendue du Sénégal. Pour le cas des élèves qui n’ont pas de bulletin de naissance, il a été ordonné de prendre tout le monde. Car il s’agit d’un problème qui revient toujours, mais une grande offensive est préparée pour régler ce problème».
En revenant sur le choix du thème, elle explique qu’il est «d’autant plus pertinent que la maîtrise des compétences en lecture conditionne pour une large part la réussite des apprentissages dans les autres domaines. Il devient, dès lors, urgent de relever le niveau de compétences en lecture dès les premières années du primaire pour améliorer la qualité du système d’enseignement».
Ainsi, ajoute-elle: «Durant toute la période du 23 au 27 mai, la Sneb donnera lieu à une prise d’initiatives dans toutes les inspections d’académie, au niveau de l’ensemble des inspections de l’éducation et de la formation (Ief) et jusque dans les districts et les écoles. La 20e édition devra permettre de réussir une large information, ainsi qu’une forte mobilisation de l’ensemble des parties prenantes, au profit de la maîtrise des compétences en lecture. Et au-delà, de l’amélioration de la qualité de notre système éducatif. L’un des plus grands défis reste l’implication communautaire».
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