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Les graves révélations du rapport annuel de l’Ofnac 2014/2015

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La patronne de l’Ofnac a procédé à la publication de son premier rapport public 2014-2015. Même si aucune autorité publique n’a été citée nommément, il ressort de l’exposé de Nafi Ngom Keita, que le secteur de la santé, de l’éducation, du transport public et des marchés sont les as de la tortuosité.

S’agissant précisément des rapports d’enquêtes bouclées, ils portent sur les secteurs de la santé, de l’éducation, de l’administration générale, des marchés publics, du commerce, des transports terrestres entre autres. Il ressort des informations recueillies dans lesdits rapports que la corruption demeure une réalité prégnante dans les affaires publiques. Les investigations ont permis de mettre en évidence la persistance des pratiques de corruption, de concussion, de détournement de deniers publics, de faux et usage de faux et d’escroquerie portant sur des deniers publics.

Santé : on détourne des malades des structures publiques vers des cabinets médicaux

Dans le domaine de la santé, les services de Nafi Ngom Keita ont relevé des pratiques de détournement de malades d’une structure publique vers un cabinet médical sur fond de corruption. Ces pratiques placent les usagers du service public dans une certaine insécurité, l’orientation vers la structure d’accueil ne mettant pas en avant l’efficacité et les besoins du malade.

Education : beaucoup de faux dans les documents scolaires

Dans le domaine de l’éducation, les enquêtes ont mis en exergue des infractions de faux et usage de faux dans des documents scolaires, notamment les relevés de notes. Les éléments recueillis montrent l’implication dans ces faits d’élèves et de responsables d’établissement. L’existence de ces pratiques commande une attention particulière pour circonscrire le mal et préserver le secteur sensible appelé à pourvoir le système productif.

Coud : Cheikh Oumar Hann épinglé

Au niveau de la gestion des œuvres sociales, les investigations menées ont relevé des pratiques aux antipodes des règles d’exécution des dépenses publiques, et des indices graves et concordants de détournement de deniers publics et d’escroquerie portant sur des deniers publics ont été recueillis. Ces pratiques éloignent le Coud de sa vocation fondamentale qui est d’assurer une gestion efficace des œuvres sociales pour l’épanouissement.

Transport terrestre : il a été noté l’existence d’un réseau de malfaiteurs se livrant à des actes de corruption, de concussion, de blanchiment d’argent et de faits constitutifs de violations du code général des impôts dans la délivrance des documents administratifs comme les permis de conduire. Les enquêtes ont constaté que les acteurs impliqués ont agi en violation flagrante des normes de référence et des orientations du Ministère chargé des Transports. En effet, malgré les mesures édictées par ce ministère pour améliorer le service rendu aux usagers par un raccourcissement des délais, des agents très peu scrupuleux ont instauré leurs propres règles pour réaliser leur dessein.

L’institution a travaillé sur 320 plaintes et dénonciations dont 114 par lettre, 111 par appel sur le numéro vert, 34 par e-mail et une plainte par application mobile. Sur les 209 plaintes et dénonciations physiques reçues, 134 soit 64,11% sont dans le champ de compétence de l’Ofnac, contre 75 plaintes, soit 35,89% pour lesquelles l’Ofnac s’est déclaré incompétent.

Les conflits fonciers aussi étaient récurrents dans le rapport, avec près de 50 dossiers. Ils représentent la thématique la plus massive durant la période de référence. Les structures publiques sont les plus visées avec 133 plaintes contre l’administration et 75 contre les collectivités locales. Quant à l’analyse genre, elle laisse apparaître que les plaintes déposées par les femmes sont au nombre de 14 et concernent en général, le secteur du petit commerce. L’examen des réclamations a aussi fait remarquer que pour l’essentiel, les plaintes proviennent de la région de Dakar avec un total de 207, soit environ 65 %. Toutes les régions étaient concernées à l’exception de Kédougou (elle n’a pas déposé de plainte). Le nombre de plaintes venant de l’étranger s’élève à deux.

Par ailleurs, Nafi Ngom souligne que des enquêtes sont en cours sur des affaires supposées de grande corruption. «Certaines enquêtes dont l’exécution est en cours portent sur des affaires supposées de grande corruption et ont été déclenchées par auto-saisine, pour l’essentiel. Il n’y a pas encore de coupable tant que la justice ne s’est pas prononcée, même si nos enquêtes ont révélé des indices graves et concordants d’infractions à la loi pénale», a indiqué la patronne de l’Ofnac.

Dans sa phase de démarrage, l’Ofnac a ouvert 55 enquêtes pour répondre aux préoccupations des Sénégalais. Ces 55 enquêtes couvrent plus de 100 plaintes et dénonciations.

Madou Mbodj (jotay.net)

1 COMMENTAIRE

  1. il ne faut surtout pas négliger aucune piste. les ministères de la fonction publique, des finances, du commerce,… doivent faire l’objet d’une auto-saisine. il faut aussi mener des enquêtes sur le terrain sur la manière à laquelle les policiers et les gendarmes raquetent les véhicules et ceci est d’ailleurs plus flagrant

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