Le médiateur de la République est parvenu hier à décrocher une suspension du mot d’ordre de grève du Grand cadre A des syndicats d’enseignants et du Cusems. Sensibles à l’appel des représentants des familles religieuses, les syndicalistes attendent impatiemment que Me Alioune Badara Cissé tienne sa promesse de les faire rencontrer les autorités en vue de la reprise du dialogue avec elles.
Pour sa première mission de médiation, ce fut un grand coup. Le médiateur de la République a réussi en effet hier soir à amener les syndicalistes, qui s’étaient inscrits dans une posture radicale, à suspendre leur mot d’ordre de grève. Mamadou Lamine Dianté, coordonnateur du Grand cadre A des syndicats d’enseignants ainsi que Abdoulaye Ndoye, coordonnateur du Cadre unitaire et syndical de l’enseignement moyen secondaire (Cusems) ne pouvaient pas devant Me Alioune Badara Cissé (ABC) être «insensibles» à l’appel des représentants des familles religieuses qui leur demandaient de suspendre leurs actions qui ont paralysé l’école durant toute l’année en cours.
Aujourd’hui donc, Dianté, Ndoye et leurs camarades vont regagner les salles de classe et rendre compte aussi à la base de ce qu’ils ont obtenu du médiateur de la République. Ils se sont engagés à «assurer les épreuves anticipées de philosophie, la surveillance et la correction» ainsi que tous les autres examens.
A la suite de cette décision des grévistes, le médiateur de la République leur a promis de rendre compte au chef de l’Etat de leurs discussions. ABC s’est aussi engagé à tout faire pour que les deux parties, l’Etat et les syndicats d’enseignants, se retrouvent pour dialoguer. A ce propos, les syndicalistes enseignants disent placer leur confiance au médiateur de la République et déclarent attendre avec impatience qu’il tienne sa promesse de les faire rencontrer les autorités de l’Etat en vue de la reprise des discussions avec ces dernières au sujet du respect des accords par l’Etat.
En attendant d’y revenir, il faut rappeler que l’espace scolaire a été secoué cette année par un long mouvement de grève mené par le Grand cadre des syndicats d’enseignants, le Cusems ainsi que d’autres cadres d’actions syndicales comme le Front unitaire des syndicats de l’enseignement (Fuse) qui a suspendu il y a quelques mois son mot d’ordre. Avec la dernière décision prise hier, la menace qui planait sur l’avenir des apprenants vient d’être levée.