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Couverture médiatique du référendum : La mauvaise note du Cnra

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La couverture par les médias de la campagne pour le référendum n’a pas été équilibrée. C’est en substance ce qu’on peut noter du rapport publié par le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (Cnra). Dans ce document où on analyse le temps d’antenne ou les articles consacrés à chacun des courants (Oui ou Non) lors de ce scrutin, on constate que la plupart des médias ont ouvert leurs tribunes beaucoup plus au camp du «Oui »qu’à celui du «Non».

L’analyse de la couverture médias du référendum du 20 mars par le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (Cnra) durant la période précampagne et de la campagne pour le référendum révèle des écarts dans le respect de l’équilibre. Selon un document publié par cet organe que ce soit dans la presse écrite, ou sur certaines chaînes de radio et de télévision, les principes d’équité et d’équilibre ont été violés. Concernant la presse écrite on révèle dans le document que sur l’ensemble des quotidiens d’informations générales constituant l’échantillon, 52,63% des Unes ont été consacrés au courant du «Oui» contre 26,32% pour le courant du «Non». Dans cette analyse, on informe que «tous les journaux (9 sur 10) à l’exception de Walf quotidien ont publié davantage d’articles sur le courant du Oui que sur celui du Non». «L’Observateur à l’instar du quotidien Enquête a consacré au courant du Oui pratiquement le double (56) des articles qu’il a publiés sur celui du Non (25), le Soleil exactement le double (63/32). Walf quotidien a fait l’inverse avec 38 sur le Non contre 25 sur le «Oui», a-t-on expliqué dans le document.
Du point de vue des contenus, le Cnra souligne que «ce qui ressort de l’observation c’est le regard systématiquement négatif d’un quotidien privé comme Walf quotidien sur le courant du Oui. Ce, même quand il s’agit de sujets et d’actions positifs en soi». D’après les auteurs de cette analyse «il est par moment difficile de dissocier les articles sur le référendum à strictement parler et ceux sur la personne de M. Macky Sall président de la République ou chef de parti en campagne ». «Il devient la cible de toutes les attaques pour les tenants du courant du Non. Il en est de même d’un parti allié membre de la coalition Bby comme le Ps dont les difficultés ont été également traitées par les différents quotidiens avec pour cible le Secrétaire général Ousmane Tanor Dieng et le maire de Dakar Khalifa Sall», a-t-on fait savoir. D’ailleurs, on précise que «c’est sans doute ce qui explique le taux élevé de la présence du Ps dans la presse écrite à la Une durant la précampagne (31,58% contre 13,16% pour l’Apr et 7,89% pour le Pds)».

Blackout du service public sur le «Non»
Tout comme la presse écrite, le Cnra reproche aux chaînes de télévision de n’avoir pas respecté ces principes. Selon l’instance de régulation, «les chaînes de télévision prises globalement ont consacré un temps qui varie selon les courants, le courant du Oui à hauteur de 61,94%, et 31,61% pour le courant du Non». On note dans cette observation de l’organe de régulation de l’audiovisuel une «absence absolue de l’expression du courant du Non sur le service public qui fait la promotion exclusive du courant du Oui». «La chaîne publique n’a pas respecté l’obligation d’équité et d’équilibre en ne tenant pas compte de l’existence du courant du Non», a-t-on souligné. Si l’on reproche à la télévision nationale d’avoir fait blackout sur le courant du Non, la 2stv et la Tfm elles, sont critiquées de n’avoir pas respecté l’équilibre dans la gestion du temps d’antenne alloué aux deux courants du référendum. «La 2stv a accordé 7mn 14s au courant du Non et 1h au courant du Oui. La Tfm 35mn 24s pour le courant du Non et 3h 52mn pour celui du Oui», a-t-on précisé. Sur Walf Tv c’est le contraire qui a été constaté. Cette chaîne a accordé 1h 27mn au courant du Non et 7 mn à celui du Oui. «Walf Tv en revanche a accordé environ 12 fois plus de temps au courant du Non au détriment du courant du Oui», a-t-on ajouté.

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