C’est Rfi qui file l’info. Les avocats commis d’office de l’ancien président tchadien Hissène Habré ont fait appel vendredi 10 juin du verdict énoncé le 30 mai dernier. « Cet appel a été fait de notre seul exclusive et propre initiative, estimant que nous devions procéder à cette formalité-là », explique maître Mounir Ballal, l’un des avocats commis d’office d’Hissène Habré. « Nous ne sommes pas du tout d’accord avec la décision qui a été rendue par la Chambre africaine extraordinaire d’assises », explique l’avocat, jugeant la peine « sévère » et « excessive ». Marcel Mendy, porte-parole des Chambres africaines extraordinaires confirme : « Aujourd’hui ils sont passés à l’acte, ils ont effectivement déposé leur dossier auprès du greffe central ». Cette nouvelle procédure est donc lancée. Une nouvelle cour d’appel doit être mise en place sans doute en septembre. Des juges ont candidaté ces dernières semaines pour la présider, des juges africains qui ne peuvent pas être Tchadiens ou sénégalais. Cette cour d’appel aura ensuite – c’est indiqué dans les statuts des Chambres africaines extraordinaires – sept mois pour juger à nouveau Hissène Habré. Mais, à l’image d’une procédure en cassation, elle ne va pas statuer sur les faits, mais uniquement sur le droit, vérifier en quelque sorte que le droit a été bien rendu, que le processus juridique a été respecté. Cette Chambre d’appel et le verdict qu’elle rendra mettra en tout cas fin à la procédure entre le parquet et Hissène Habré. C’est en effet le seul et dernier recours possible. Quant aux avocats choisis par par Hissène Habré et qui ont boycotté le procès à sa demande ils s’exprimeront lundi lors d’une conférence de presse.
Le Populaire