La situation des enfants n’est pas très reluisante au Sénégal. Entre absence de scolarisation, pauvreté et mariage précoce, l’avenir des enfants est plus qu’incertain. En effet le rapport de l’Unicef 2016, rendu public hier, estime à 600 mille le nombre d’enfants qui n’ont pas accès au cycle primaire au Sénégal. A cela, il faut ajouter 49 % qui vivent dans des familles au-dessous du seuil national de pauvreté.
Le Sénégal se vante d’avoir un taux de scolarisation de plus de 80%. Cette statistique, qui témoigne des efforts du Sénégal en matière de scolarisation des enfants, cache bien une autre réalité. En effet, plus de 600 mille enfants ayant l’âge d’aller au primaire sont en dehors du système scolaire dans notre pays. C’est ce qu’a révélé hier, le rapport de l’Unicef sur «La situation des enfants dans le monde 2016 : l’égalité des chances pour chaque enfant.» Ce rapport, axé cette année sur l’équité, classe ainsi le Sénégal en 5ème position par rapport à sa contribution au nombre d’enfants hors école dans la région de l’Afrique de l’Ouest et du Centre. Un chiffre préoccupant auquel la représentante de l’Unicef au Sénégal Laylee Moshiri intègre les enfants talibés en errance dans les rues de la capitale. Mme Moshiri a profité de cette tribune pour rappeler à l’Etat ses responsabilités d’autant plus que, note-t-elle, le pays a ratifié plusieurs conventions sur les droits et la protection des enfants. «Nous pensons que le Sénégal va prendre des décisions, malgré la forte pression sociale contre le retrait des enfants dans la rue», soutient-elle.
En dehors du cycle primaire, les choses ne semblent pas aller mieux. Le taux d’élèves qui fréquentent le moyen est estimé à 55% et celui du secondaire à seulement 29%. Des chiffres en contradiction avec les politiques de développement du pays, selon l’Unicef.
Le rapport a abordé le volet sur la pauvreté des enfants. L’étude a montré que 49% des enfants de moins de 18 ans dans notre pays vivent dans des familles pauvres, en dessous du seuil national de pauvreté. «Des vies d’enfants brisées par le simple fait qu’ils sont nés dans un pays ou une famille désavantagés», regrette la représentante de l’Unicef au Sénégal. A ces défis, elle y ajoute les mariages d’adolescents : 23% des filles de 15 à 19 ans sont dans des liens du mariage ou en union; 9% des femmes de 20 à 24 ans se sont mariées avant l’âge de 15 ans alors que l’âge légal de mariage pour la fille est de 16 ans.
Pour l’Unicef, il faut agir et s’attaquer rapidement à ces défis. L’organisation donne la voie à suivre : Elle propose celle de l’atteinte des Objectifs de développement durable (Odd) avec équité. Pour la représentante de l’Unicef à Dakar, il faut aussi enrichir les informations sur ceux qui sont laissés de côté. Et à ce titre, le rapport peut servir de document pour prendre des décisions. Mme Moshiri demande donc à l’Etat du Sénégal d’investir dans l’équité et de trouver de nouvelles façons de financer les efforts déployés pour atteindre les enfants les plus défavorisés.
Baisse annuelle de 4.4% du taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans
A côté de ce tableau assez sombre, notre pays a pourtant enregistré des succès. Il a réussi à réduire considérablement la mortalité des enfants de moins de 5 ans à un rythme annuel de 4.4%, selon le rapport qui précise que ce taux dépasse la moyenne régionale et même la moyenne mondiale. Pour le taux national de malnutrition chronique des enfants de moins de 5 ans, il est au même niveau que celui des enfants du quintile le plus aisé au niveau régional. Celui de l’enregistrement national des enfants à la naissance de moins de 5 ans aussi dépasse le niveau du quintile le plus aisé au niveau régional.
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Des questions importantes qui méritent attention et pertinents projets de redressement.
Vivement de cesser les faux et stériles débats sur Karim déjà riche comme Crésus à nos dépends
pour nous atteler à résoudre les vrais problèmes auxquels font face nos enfants dans le besoin d’assistance pour personnes en danger et de formation