Revenons sur le départ de Nafi Ngom Keïta après un mandat de 3 ans à la tête de l’Ofnac que SMS n’a pas voulu renouveler. Selon nos capteurs, beaucoup de faits ont précipité la sortie de piste de la «ndawsi» remerciée au moment où la broncha qui la poursuit depuis la publication de son dernier rapport a servi de prétexte idéal. Mais selon nos sources, c’est depuis très longtemps que les barons du régime avaient mis sa tête à prix» et pour beaucoup de raisons. D’ailleurs, des sources proches du Palais font état d’une « rupture de confiance » entre SMS et Nafi. A les en croire, « Kor » Marième Faye a été fortement déçu de l’attitude de la désormais ex-boss de l’Ofnac qui, d’après nos interlocuteurs, a, de par ses agissements, perdu la confiance de SMS depuis belle lurette.
On lui reproche de n’avoir pas pu «élever l’Ofnac à la stature que les textes lui ont conféré». «On ne comprend pas qu’on lui ait donné une institution devant laquelle toute la République vient se prosterner hormis quelques personnages de l’Etat, des pouvoirs d’investigation étendus sur tout et tous avec le privilège de ne rendre compte à personne et que l’institution en arrive à voir sa crédibilité être remise en cause à cause de sa posture», déplore un de nos interlocuteurs. Il révèle même que «ses sorties intempestives dans la presse ont gêné et irrité au plus haut point et cela depuis la fameuse affaire des déclarations de patrimoine au cours de laquelle elle avait eu à balancer sur la place publique des informations sur son travail et ses rapports avec des membres du gouvernement, des choses qui devaient être gardées secrètes ou du moins déférées devant qui de droit».
Notre source relève que Nafi «n’a pas su s’astreindre à la réserve qui sied à son éminente fonction. La preuve par ses effusions dans la presse après la publication de ses rapports». Autre grief : La gestion des dossiers de l’actuel régime. Au Palais, on a l’impression qu’elle voulait jeter en pâture les pontes du régime avec des dossiers dont la qualité du travail n’a pas été appréciée. Surtout que quasiment tous ceux que l’Ofnac a épinglés ont contesté le rapport dénonçant que le principe du contradictoire n’ait pas été respecté. Ce qui fait qu’au plus haut sommet, on a vu son travail comme un réquisitoire à charge. On ne lui pardonne pas également les fuites organisées au cours du travail des enquêteurs de l’Ofnac.
Le Populaire