Les premiers contacts entre la délégation de la commission nationale artistique et les artistes du Saloum se sont déroulés mercredi dernier 1er septembre 2010 à Kaolack. Une occasion qu’attendaient sans doute les artistes et les acteurs culturels pour poser les conditions de leur participation à ce grand rendez-vous culturel mondial.
Kaolack a reçu la délégation de la commission nationale artistique en tournée à l’intérieur du pays pour briefer les acteurs culturels sur le déroulement du 3e festival mondial des arts nègres (Fesman 3) prévu au Sénégal du 10 au 31 décembre 2010. Face à la délégation dirigée Racine Senghor, Directeur des arts, les artistes et les acteurs culturels du Saloum ont posé les conditions de leur participation à cet évènement. Auparavant, c’est bien le chef de la délégation et directeur des Arts Racine Senghor qui a présenté le festival en tant que tel, tout en demandant aux artistes ce qui est attendu d’eux pour ce 3ème rendez-vous du festival mondial des Arts.
Plusieurs artistes et représentants de conseillers ruraux de la région de Kaolack ont participé à ces échanges qui constituaient tout aussi une opportunité pour eux de poser les conditions devant leur permettre à participer activement à ce festival. Ainsi en dépit du temps assez court qui leur sépare de cette rencontre prévue du 10 au 31 Décembre prochain, les artistes de Kaolack ont surtout attiré l’attention de leurs interlocuteurs du Ministère de la culture sur leurs conditions de travail dans un espace où les collectivités locales peinent d’habitude à libérer les subventions allouées aux artistes.
Par conséquent, même si au niveau de chaque région, des activités sont prévues dans le but de donner audit festival un cachet national du point de vue de l’organisation, les artistes de la région de Kaolack parlent aujourd’hui d’un manque notoire de moyens pour assurer leurs préparations et leurs déplacements tant au plan régional, que dans le reste des zones de couverture qui seront établis entre Dakar et St Louis.
Il faut signaler, en même temps que ses promoteurs, qu’en dehors du besoin certain d’interroger le patrimoine culturel du monde noir, et d’une volonté sans faille d’aménager un cadre d’expression à l’ensemble des acteurs attendus à ce podium continental, l’idée est aussi de permettre aux artistes du Sénégal des profondeurs d’apporter une contribution positive à ce grand rendez-vous mondial des Arts et de la culture.
Pour ce qui concerne le monde rural, les représentants de conseillers ruraux présents à cette rencontre aspirent eux aussi à un festival qui aura la latitude de faire tâche d’huile chez eux. Autrement dit, un festival qui permettra l’éclosion des jeunes talents cachés dans les communautés rurales. Sur le plan technique par contre, la plupart des artistes kaolackois ont également souhaité disposer de fiches d’orientations pour mieux scinder la répétition et garantir un produit beaucoup plus séduisant pour le public étranger.
Pour l’instant, pensent-ils, la sensibilisation au plan régional doit être élargi à toutes les couches sociales que regorge la région de Kaolack pour donner à l’évènement son importance réelle.
sudonline.sn
