Il s’en est fallu de peu pour que les libéraux du département de Guédiawaye en viennent aux mains ce jeudi. A Guédiawaye pour une cérémonie de remise de dons aux nécessiteux, Mamadou Seck s’est heurté à l’hostilité de jeunes du Parti démocratique sénégalais (Pds) qui ont tenu à lui montrer qu’ils ne veulent plus de leurs responsables actuels, mais également qu’ils refusent que Guédiawaye qui a un statut de département soit placé sous la tutelle de Pikine.
Le président de l’Assemblée nationale, Mamadou Seck était à Guédiawaye, jeudi, pour remettre 25 tonnes de riz et 5 tonnes de sucre aux nécessiteux du département. Mais c’est avec des foulards et brassards rouges que certains jeunes libéraux ont accueilli Mamadou Seck, par ailleurs maire de Mbao. Ces jeunes reprochent au président de l’Assemblée sa volonté, selon eux, de placer les instances politiques de Guédiawaye sous la tutelle de Pikine. Ils ont également manifesté contre leurs actuels leaders dont le député Bocar Sadikh Kane.
D’ailleurs, sur les pancartes brandies par ces jeunes, on pouvait lire : « Refus du diktat de Pikine à Guédiawaye », « Guédiawaye veut un nouveau leadership », etc. Seulement, les jeunes du camp opposé n’ont pas voulu se laisser faire. Aussi se sont-ils fait entendre. Ainsi, ce sont des insultes et autres invectives que les libéraux se sont échangé pendant un bon bout de temps. Et la cérémonie de remise de dons a failli se transformer en un vaste champ de bataille. Ce sont, d’ailleurs, les membres de la sécurité du président de l’Assemblée qui ont permis d’éviter que des scènes de bagarres n’éclatent. Ce qui n’a pas empêché à certains jeunes libéraux de contester le leadership de Mamadou Seck. Non sans demander l’intervention du président Abdoulaye Wade, secrétaire général national du Parti démocratique sénégalais (Pds).
C’est donc dans cette ambiance de confusion totale que Mamadou Seck a pris la parole pour tenter de faire baisser la tension. « La banlieue n’est pas une fédération et Pikine n’a aucune tutelle sur Guédiawaye », a dit le président de l’Assemblée nationale. Qui rappelle : « J’avais dit à Guédiawaye que je n’aurai pas de problème avec vous parce que je ne pourrai ni être président de secteur ni même de section. Ce qui me motive, c’est de réussir la mission que Wade m’a confiée, à savoir taire les querelles. »
Prenant son courage à deux mains, Mamadou Seck met en garde : « Je n’accepterai pas qu’on jette des pierres à des responsables ou qu’on minimise un militant. »
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