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Entretien avec Mamoudou Wane du Ps : «Khalifa et Aïssata se retrou­vent ; c’est bizarre !»

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Mamoudou Wane ne digère pas que Khalifa Sall et Cie défient le Ps et Ousmane Tanor Dieng. Dans les locaux du Quotidien, l’adjoint à la Vie politique prône l’exclusion de Bamba Fall et Barthélémy Dias du Parti, limite la crise au seul département de Dakar, trouve «bizarres» les retrouvailles Khalifa-Aïssata. Adjoint au maire des Parcelles assainies, il se dit prêt, avec Amadou Bâ, dans le cadre de Bby, à «Sy(er)» le fauteuil de Moussa pour prendre la mairie. Mamoudou liste, «Wane by Wane», les «écarts» des quatre «éléments incontrôlés» : Khalifa Sall, Aïssata Tall Sall, Barthélémy Dias et Bamba Fall.

Quelle appréciation faites-vous de la crise au Parti socialiste ?
D’abord, le Parti socialiste n’est pas en crise. Nous avons organisé un congrès les 6 et 7 juin 2014. Le Ps a élu son secrétaire général qui a investi sa confiance sur des responsables à la base et qui sont en train de faire leur travail. Aujourd’hui, toutes les instances fonctionnent normalement. Maintenant, nous constatons tous des agissements de certains camarades qui ont pour objectif de déstabiliser le parti et de faire en sorte qu’il soit en crise. Ils se nomment Barthélémy Dias, Bamba Fall. Il y a aussi Aïssata Tall Sall qui, depuis 2014, n’assiste plus aux réunions des instances du parti.

Et Khalifa Sall ?
Je mets Khalifa Sall dans ce lot. Il est le responsable à la Vie politique du Ps. Ce titre lui confère d’énormes responsabilités. Il est le patron de l’Union départementale du Ps à Dakar. Aujourd’hui, nous constatons que ce sont des éléments incontrôlés, indisciplinés, à la limite malhonnêtes.

Mais ce sont des maires…
Je suis d’accord qu’ils sont des maires. Mais Barthélémy Dias n’est pas secrétaire général de coordination. Moi aussi je suis maire (Ndlr, premier adjoint au maire des Parcelles assainies). Le Ps ne reconnaît pas des maires mais des secrétaires généraux de coordination.

Barthélémy Dias est quand même membre du Bureau politique…
C’est vrai. Raison de plus, lorsqu’on est membre de cette instance, on doit avoir une certaine posture. On ne peut pas y siéger et se permettre des écarts. J’ai entendu des camarades dire que Khalifa est le prochain candidat de 2019. En tout cas, le Ps du département de Dakar ne l’a pas décidé. Je suis le chargé des élections du département, et à aucune réunion, il n’a été question de cette décision. Cette voie qu’ils ont empruntée est sans issue. Les décisions se prennent dans les instances du Ps.

Vous dites qu’il n’y a pas de crise alors que samedi dernier on a assisté à un Bureau politique et un meeting de l’Union départementale du Ps de Dakar…    
Nous le regrettons. Mais une question s’impose : qui a organisé ce meeting ? C’est Bamba Fall qui est en rupture de banc, parce que démissionnaire du Bureau politique et qui ne siège même plus aux instances du parti. Même au niveau du département de Dakar, il n’a jamais assisté à une réunion.

Un meeting légitimé par la présence de Khalifa Sall…
C’est pourquoi je parle de dédoublement et de double jeu. Khalifa Sall en tant que secrétaire à la Vie politique ne peut pas à la fois respecter la discipline du parti et encourager l’indiscipline dans ce même parti.

Faut-il les exclure, ces «indisciplinés» dont vous parlez ?
Je pense que le parti doit prendre des mesures. S’il le faut, il faut exclure les indisciplinés du parti.

Même Aïssata Tall Sall…
Aïssata ne parle pas et n’agit pas comme le font certains responsables du département de Dakar. Je rappelle que Dakar n’est pas Khalifa Sall, ni Barthélémy Dias, encore moins Bamba Fall. Dakar, ce sont les 19 coordinations. Donc, s’il y a une crise, je pense que c’est le département de Dakar qui est en crise. D’abord, le département ne se réunit pas régulièrement et, ensuite, son bureau n’est pas complet depuis 2014. Même Alioune Ndoye ne participe plus aux instances du parti à Dakar depuis 2014.

Mais Alioune Ndoye est rentré dans les rangs en devenant un pro-Tanor…
Je ne parle pas du parti mais du département de Dakar. Alioune Ndoye ne participe plus aux réunions. La coordination de la Patte d’oie est gelée et Khalifa est incapable de trouver des solutions à ces problèmes.

On a vu le maire de la Patte d’oie, Banda Diop, samedi lors du dernier meeting de Khalifa Sall à la Médina…
Je ne parle pas de maire. Aujourd’hui, il n’y a pas de responsable du Ps à la Patte d’oie. Même si on parle de consultation de la base, Patte d’oie ne doit pas en faire partie. Le Ps suit une ligne et réaffirme son ancrage dans Benno bokk yaakaar. On ne peut pas être une minorité et vouloir imposer sa volonté à une majorité.

C’est pour cette raison que vous n’avez pas participé au meeting de la Médina ?
Absolument ! Je rappelle que Jean Baptiste Diouf (maire de Grand Dakar) n’a pas non plus participé à ce meeting.

Lui aussi est devenu un pro-Tanor comme Alioune Ndoye…
Pas du tout !

C’était des maires de Taxaw Dakar après tout…
Ce meeting n’était pas celui de Taxaw Dakar. Je vous parle de ce que certains appellent «crise au Ps». Jean Baptiste Diouf, Alioune Ndoye et moi-même n’étions pas présents au meeting de la Médina.

N’est-ce pas la manifestation de la crise ? 
D’accord, mais dans le département de Dakar.

Et à la tête du parti aussi…
Pas du tout ! A la tête du Ps, il n’y a pas de crise. A part Dakar, on n’a pas entendu d’autres départements en agitation. Le parti a des règles et il est en train de travailler sereinement pour faire appliquer ses décisions et ses orientations. Khalifa doit être cohérent parce que la dernière fois qu’il a pris la parole pour soutenir ses partisans qui sont appelés à la Dic et autres, il avait parlé…

Voulez-vous dire que sa cohérence devrait être de démissionner du Parti socialiste ?
Je pense, effectivement, qu’être cohérent, c’est prendre ses responsabilités. La démission est un acte volontaire. S’il estime aujourd’hui qu’il ne se retrouve plus dans les orientations et la gouvernance du parti, il lui revient d’en tirer les conséquences.

Ou alors, il revient au parti de l’exclure simplement…
Le parti prendra ses décisions en temps opportun. Je rappelle simplement que le président Abdou Khadre Cissokho a été mandaté par le parti dans le cadre de la commission de discipline. Dans les jours à venir, il va commencer son travail pour rappeler ces responsables à la raison parce que c’est déplorable que Khalifa Sall ait deux jeunes prétentieux, Barthelemy Dias et Bamba Fall comme lieutenants.

C’étaient quand même des lieutenants de Tanor ?
C’étaient des lieutenants de Tanor, mais on n’a jamais encouragé Tanor à sortir de son parti. Et ce qu’ils font, c’est encourager Khalifa Sall à quitter le parti. C’est regrettable qu’ils arrivent à manipuler un aussi grand responsable que Khalifa Sall.

Est-ce que également, la cohérence ne voudrait pas, comme on l’avait fait avec Malick Noël Seck pour «acte d’indiscipline», les exclure du parti ?
Pour être honnête avec vous, ce que l’on ne peut pas tolérer pour Malick Noël Seck, on ne doit pas l’accepter pour Bar­thélémy Dias et Bamba Fall. Si on doit les exclure, je serai le premier à l’approuver.

Vous demandez qu’ils soient exclus ?
S’ils continuent à défier le parti, s’ils n’en tirent pas eux-mêmes les conséquences, le parti devrait en tirer les conséquences. Khalifa doit quand même être courageux.

Il ne l’est pas ?
Se cacher derrière des jeunes, je ne suis pas convaincu que c’est avoir du courage. Barthélémy Dias a peut-être peur de ne pas être investi député.

Vous envisagez qu’il ne soit pas réinvesti ?
Le Parti socialiste ne reconnaît que les instances. Barthélemy Dias était investi sur la liste de Benno bokk yaakaar parce qu’il était le responsable des jeunes et alors même qu’il était en prison. Aujourd’hui qu’il n’est plus le responsable des jeunes, encore moins secrétaire général de coordination, légitimement, on ne peut pas l’investir.

Vous êtes secrétaire général adjoint à la vie politique du Ps, donc adjoint de Khalifa Sall. Est-ce qu’il peut remplir encore cette tâche ?
Non, il ne le fait plus et c’est regrettable d’ailleurs !

Vous êtes son adjoint qu’est-ce que vous faites-vous ?
Nous sommes en train de faire le boulot qu’il était en train de faire. Le secrétaire national à la vie politique est quand même chargé de l’orthodoxie du parti, de rappeler les textes, de faire respecter les décisions et ses orientations.

Vous êtes son adjoint, Barthélemy Dias dit aussi que lorsque Khalifa Sall n’est pas là, il est son adjoint. Qui d’entre vous deux est le premier adjoint au secrétaire à la Vie politique?
Nous sommes deux adjoints à la vie politique. Barthélémy Dias est le premier et je suis le deuxième. Mais si le titulaire comme le premier ne font pas le boulot, je suis obligé de le faire.

Vous les invitez à démissionner mais lors du meeting, ils ont réaffirmé leur appartenance au Ps ?  
C’est pourquoi, je dis qu’il y a un double jeu, et il faut qu’ils arrêtent. On ne peut pas être sur la ligne du parti et défier le parti. On parle quand même de Khalifa Aba­bacar Sall, qui maîtrise mieux que quiconque les textes du parti. Donc, il sait très bien que cette voie-là n’est pas la bonne pour lui.

Est-ce que la meilleure voie est de poursuivre le compagnonnage avec Ben­no bokk yaakaar.
Je le pense.

Jusqu’à quand ?
C’est aux militants de le dire.

Le Ps a souhaité, lors du dernier bureau politique, d’aller aux Législatives sous la bannière de Benno bokk yaakaar. Pourquoi ?
Pourquoi la direction du parti a demandé de consulter l’ensemble des 138 coordinations du Sénégal ? Toutes les régions et tous les départements étaient représentés et certains camarades voulaient même, séance tenante, que le parti prenne cette décision.

Et il y a possibilité, comme aux Locales, que le camp de Khalifa Sall fasse sa propre coalition et que la direction du parti aille aux élections avec Bby…
Nous attendons de voir.

Adjoint au sein du parti, adjoint à la mairie des Parcelles assainies, quelles sont vos ambitions ?
Je le dis et je le répète : je suis un homme de devoir, de principes, de convictions. J’ai un travail que j’accomplis avec responsabilité. Pour les Parcelles assainies, je considère que celui à la tête de la mairie ne sert que ses propres intérêts avec une gestion solitaire et opaque.

Alors que vous êtes son premier adjoint…
C’est cela le drame. J’ai des responsabilités, mais je ne suis associé à rien. Je vous donne des exemples, depuis le mois de décembre, je n’ai plus ma dotation de carburant ; il a donné à tous les conseillers, durant le ramadan, du sucre, du riz, sauf moi. Mais je l’accepte.

Vous étiez allés sous la même bannière, c’est-à-dire Taxaw Dakar…
Oui parce que Khalifa Sall m’avait demandé de le faire et, à l’époque, j’avais estimé que c’était plus opportun vu que c’était des élections locales. Je rappelle qu’il y a eu des zones où le Ps est allé seul et a gagné, et dans d’autres collectivités où il est allé avec Benno bokk yaakaar. Moi j’avais estimé qu’il fallait y aller avec Taxaw Dakar, ce que j’ai fait. J’ai dirigé la liste proportionnelle et nous avons gagné haut la main. Le poste de premier adjoint a été la conséquence ou la consécration de tout le travail qui a été fait depuis très longtemps. C’est parce que, peut-être, Khalifa Sall n’avait pas confiance en moi qu’il a décidé d’investir Moussa Sy.

Pourquoi il n’aurait pas confiance en vous ?
Peut-être qu’il s’est dit que ce jeune-là est plus proche de Tanor que de lui et que l’investir ou faire de lui un maire des Parcelles assainies serait dangereux pour lui. Je ne suis pas né de la dernière pluie. Je l’accepte mais je ne veux pas simplement que les gens me piétinent.

Il vous a piétiné en imposant Moussa Sy ?
Oui, et je le regrette. Si c’était aujourd’hui, je ne l’aurais pas accepté. Je l’ai accepté parce que c’est un camarade socialiste qui a fait quand même un excellent mandat de 2009 à 2014 et que j’ai voulu soutenir.

La crise au Ps se prolonge aussi jusqu’à la mairie des Parcelles assainies où vous êtes premier adjoint à Moussa Sy…
Oui, je l’accepte. Mais là aussi, j’avais informé qui de droit.

Pour dire quoi ?
Le directeur de cabinet de Khalifa, Bira Kane Ndiaye, qui ne représente absolument rien, qui n’est même pas capable de gagner les Hlm, est venu pour semer le trouble en essayant de manipuler des gens.

Qui ?
Mon secrétaire politique d’abord.

Malick Kébé avait représenté la coordination des Parcelles au dernier meeting de Khalifa Sall…
Je ne citerai pas de noms. Mais il (Malick Kébé) ne peut pas représenter la coordination des Parcelles assainies. Il n’en a ni la légitimité ni la légalité. Je suis le secrétaire général de cette coordination-là.

Comme Idrissa Seck, Khalifa Sall a des actions aux Parcelles et un peu partout…
Je le comprends et je l’accepte. Mais c’est la manière de faire qui est inélégante. Et j’ai parlé au responsable du département de Dakar, en l’occurrence Khalifa Sall. Là encore il n’a rien fait. Mais qu’il ne se trompe pas, je sais me défendre. Cela fait 24 ans que je suis au Parti socialiste, on ne m’a jamais rien offert. Je me suis toujours battu pour avoir ce à quoi j’avais droit.

Voulez-vous dire que Khalifa ne mérite pas son poste de chargé de la Vie politique du Ps et de secrétaire général du département de Dakar ?
Ça, c’est de la responsabilité du secrétaire général du parti qui a été démocratiquement élu. C’est lui qui a investi sa confiance en la personne de Khalifa Sall, un homme expérimenté, un grand Socialiste. Mais aujourd’hui, Khalifa pêche dans le respect des règles du parti.

Vous dites que Tanor a été élu démocratiquement a­lors que Aïssata Tall Sall a été éliminée avant la fin du vote. Et c’est Khalifa qui l’avait écartée par un communiqué. Comment vous voyez justement leurs retrouvailles ?
C’est tout simplement bizarre ! Quand ils parlent du «Parti socialiste des valeurs», c’est aberrant. Ces jeunes prétentieux font référence à Senghor qu’ils n’ont pas connu ni pratiqué. Ils oublient aujourd’hui Abdou Diouf et effacent l’actuel secrétaire général du parti.

Ils ont vraiment effacé Tanor ?
Mais c’est à ce jeu-là qu’ils jouent.

Vous n’avez pas peur de ces retrouvailles entre Khalifa Sall et Aïssata Tall Sall ?
Mais pourquoi nous aurions peur ? Nous sommes tous des camarades socialistes. Nous leur demandons de revenir dans les rangs.

Un duo entre les deux, comme le réclame Bamba Fall par exemple ?
Je suis loin d’être impressionné par un duo ou un trio. Un Barthélémy passe tout son temps à parler de cohésion et d’unité alors qu’il pose des actes fractionnistes. Je ne comprends pas ! Les psychanalystes peuvent peut-être nous aider à comprendre. Ce n’est pas sincère. Il faut être cohérent.

Est-ce que cette cohérence du Parti socialiste d’aller à des élections sous la bannière de Benno bokk yaakaar va se poursuivre jusqu’en 2019 ?
Il reviendra aux militants qui ont un mois pour s’exprimer et indiquer la direction au parti pour les Législatives. Il ne restera plus qu’une seule élection, en l’occurrence la Présidentielle de 2019. Et encore, là il reviendra aux militants socialistes de se déterminer.

Quand Moussa Bocar Thiam par exemple dit qu’il n’est pas exclu que Macky Sall soit le candidat du Ps, qu’est-ce que cela vous inspire ?
Il exprime son opinion.

Ce n’est pas votre opinion ?
Non, et ce n’est pas la position du parti. Nous avons dit que ce n’est pas encore le moment de parler de la Présidentielle. L’agenda politique aujourd’hui, c’est le Haut conseil des collectivités territoriales. Nous devons faire en sorte que le Ps ait un maximum de hauts conseillers. Après, ce sont les élections législatives pour faire en sorte d’avoir plusieurs députés.
Vous donnez raison au camp de Khalifa qui dit que le Haut conseiller des collectivités territoriales, c’est pour caser des militants de Tanor…
Non, ce n’est pas pour caser des militants parce que d’abord, c’est une élection et des nominations.

Justement êtes-vous intéressé par un poste de haut conseiller ?
(Il s’esclaffe de rire) Vous savez, je ne vais pas me prononcer sur cette question.

Ou bien vous y êtes déjà ?
(Rires) Il faut laisser le temps au temps.

Vous pouvez être investi pour le Haut conseil, en tant qu’élu…
Je suis un élu, je respecte la tutelle. Le parti a indiqué que c’est dans le cadre de Benno bokk yaakaar qu’il faut mener les discussions. Le département de Dakar devrait avoir 3 élus. Je ne connais pas encore les tenants et les aboutissants des investitures. Je note simplement que beaucoup de camarades souhaitent que je sois dans le Haut conseil.

Et vous le souhaitez aussi…
Ça ne m’empêche pas de dormir. Cependant, le Haut conseil est la 3ème institution de la République. Donc, une institution respectable et je souhaite qu’il joue pleinement son rôle. C’est le plus important. Je dis simplement que des camardes souhaitent que je sois haut conseiller, mais on n’en est pas encore là.

En avez-vous parlé avec Tanor ?
Non.

Il est tout de même pressenti pour diriger cette institution ?
Beaucoup de Sénégalais, des camarades socialistes le souhaitent. Tanor est un homme d’expérience, de consensus, de dossiers, mesuré, un leader qui dirige un grand parti comme le Ps.

N’est-ce pas finalement le partage du gâteau, après Niasse à l’Assemblée nationale ?
Non. Lorsqu’on soutenait le Président Macky Sall, on avait dit clairement que quelque soit le candidat qui arriverait au second tour on le soutiendrait, et sans condition. Beaucoup estiment même que le Parti socialiste mérite plus de deux ministres. Et nous n’avons presque que deux postes de Pca et un poste de directeur général.

Vous en voulez davantage ?
Non, ce n’est pas que nous en voulons davantage. C’est pour répondre à ceux qui parlent de partage du gâteau. Nous travaillons pour le Sénégal dans le cadre d’un partenariat.

Quelles sont vos relations avec Amadou Bâ au niveau des Parcelles assainies ?
C’est un grand homme d’Etat, un grand Parcellois. Les gens l’ignorent mais Amadou Bâ a fait de la politique. Il a été conseiller municipal aux Parcelles. Aujour­d’hui, investi de la confiance du président de la République avec Mbaye Ndiaye, s’ils viennent soutenir, accompagner la jeunesse, les femmes, les aînés pour le développement des Parcelles assainies, nous sommes preneurs.

Vous êtes prêt à travailler avec lui pour reprendre la mairie des mains de Moussa Sy ?
Nous travaillons déjà ensemble dans le cadre de Benno bokk yaakaar. Nous avons été ensemble aux consultations référendaires. Et Dieu merci, nous avons gagné. Nous allons poursuivre ce travail. Nous travaillons main dans la main dans le cadre d’un partenariat pour gagner les Parcelles assainies et aider à trouver des solutions pour les Parcellois. C’est ce qui nous motive. Je n’exclus pas de travailler avec lui pour reprendre la mairie, mais avec une plus large coalition.

Pour les prochaines élections, vous ne voulez plus être adjoint, mais maire ?
C’est le Bon Dieu qui décide. Moussa Sy a géré plus de 5 mil­liards depuis qu’il est là. C’est au minimum 500 millions par an. Pour quelqu’un qui a eu plus de budget que tous les maires qui sont passés aux Parcelles, il ne devait pas avoir le pire résultat.

N’empêche, les Parcellois lui font toujours confiance…
Les gens sont en train de lui tourner le dos et il le sait.

Ils l’ont réélu en 2014 ?
Ils l’ont réélu grâce à Khalifa. J’ai battu campagne et j’ai la même légitimité que Moussa Sy. Nous avons été élus ensemble par le même conseil municipal, par les mêmes Parcellois et les mêmes conseillers. Il est seulement maire titulaire, je suis son premier adjoint. Je ne crois plus en lui. Il a plus de moyens et n’a presque fait aucune réalisation. On vient d’inaugurer le foyer des jeunes, on attend le bilan.

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