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MACKY vers la fin de l’imposture politique. IDY un leadership pour un véritable Sopi. Par Chérif Ben Amar Ndiaye

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On assiste depuis quelque temps à l’accélération de la déconfiture du régime de Macky Sall. Une véritable déroute de sa politique désavouée par les populations déçues et dépitées, qui le mène vers une sortie de route inévitable. L’autoritarisme qui se manifeste au sommet comme à la périphérie du pouvoir, témoigne du désarroi qui les envahit face au désamour qui grossit de jour en jour envers eux. Les scandales qui prolifèrent les uns plus révoltants que les autres, exaspèrent même ses partisans les plus farouches, les « bokk moomeel » et les « fekké ma ci bolé », qui se réfugient soit dans le silence complice soit dans la colère aveugle. Les surenchères politiques qui piétinent comme sur un paillasson les pouvoirs législatif et judiciaire et les reniements sur les engagements et les promesses de campagne ont fini de heurter plus que les consciences et la morale populaire. Les reculs démocratiques s’inscrivent en traits rouges qui soulignent les fautes politiques sur les pages à tourner rapidement de l’ère de l’alternance Macky. En définitive, il est acté que celle-ci est une grossière et pire réplique de l’alternance Wade.
Cependant et attention, Macky est prêt à tout et va jouer son va-tout. Le spectre du mandat unique avec les éventuelles menaces dramatiques d’une perte de pouvoir, le conduiront à un césarisme tropicalisé à outrance. Avec la primauté exacerbée de l’exécutif présidentialiste et la restriction accentuée des libertés que subissent les populations, le régime actuel déroule sa stratégie de conservation du pouvoir. Elle se décline en quelques mots lourds de sens dans le contexte politique sénégalais : Accaparement des pouvoirs et des moyens de l’Etat, débauchage et transhumance des opposants, affaiblissement des partis d’opposition, aliénation des médias, apprivoisement des dignitaires religieux, achat de conscience et corruption pour exploiter toute situation de précarité au sein des populations et autres « mackyavélismes » fabriqués et servis pour remporter les dernières élections. Le signal fort et flagrant, est le maintien délibéré et malicieux de son vigile de Ministre de l’Intérieur, gardien et manipulateur du fichier électoral. Le politicien Macky sait ruser et abuser de son pouvoir, enfreindre les lois de la République et des règles citoyennes pour arriver à son but. C’est un despote froid calculateur et sournois. A. Wade médite encore sur le tour de passe-passe de Macky qui a su se cacher dans le landau pour bébé que l’on baladait à tous les postes politiques stratégiques, en pion manipulé, à l’abri de la guerre de succession des fils, se muant en petit-fils béni-oui-oui, pour enfin lui faucher sa canne et mieux le faire chuter. C’est également avec une froideur polaire qu’il a regardé les sénégalais dans le fond des yeux, pour leur asséner qu’il continue jusqu’en 2019 parce que le Conseil constitutionnel le veut ainsi. C’est aussi avec un cynisme effronté qu’il décide seulement un mois avant, de la date du dernier référendum pour court-circuiter son opposition. Et récemment il a manœuvré avec une impudence glaciale la libération et l’exfiltration de Karim Wade, au nez et à la barbe des « dialogueurs » et au mépris de ses soutiens maraboutiques. Ce Macky là, le même, se prépare avec des armes non conventionnelles, à aller à l’assaut des prochaines législatives : Appâter l’opposition pour mieux la démanteler. Museler les forts en thèmes contestataires par la carotte ou le bâton. Cacher son jeu le plus longtemps possible avant d’abattre ses cartes. Voilà de quoi se méfier et des pièges à déjouer. L’homme politicard est très habile et prévoyant. Et pour cause : On aurait eu grand besoin des talents d’investigateur de Latif Coulibaly pour démêler les fils de la pelote de laine de notre pétrole national. De même que les gouailles de Jules Diop ne tonneront pas sur les délits d’initiés et les conflits d’intérêts dans la galaxie FAYE-SALL. Macky les a extirpés à temps. Il doit avoir lu G. Flaubert qui disait que : « Ce verbe (extirper) ne s’emploie que pour les hérésies et les cors aux pieds ». Donc avec tant de « pouvoirisme » insatiable, il faudrait éviter l’échappée de Macky. Malheureusement l’opposition qui est encore regroupée dans un peloton touffu et neutralisant, doit affiner et parfaire sa stratégie de conquête du pouvoir.
La dispersion dans le désordre et la profusion de leaders, l’instabilité dans les tentatives de création de cadre unitaire pour une détermination et une efficacité dans les luttes et surtout l’absence de leadership affirmé et consensuel, constituent les failles et faiblesses de l’opposition. Macky le sait parfaitement pour, à chaque fois annihiler tous les efforts de regroupement. Il ne cessera de manœuvrer pour casser toute dynamique de force unitaire. C’est la compréhension qu’il convient d’avoir en analysant les défections et scissions provoquées dans les partis de Benno et en dehors, les chants de louange de la transhumance et les dénigrements systématiques de toutes les têtes émergentes de l’opposition. Les élections récentes dans certains pays africains (Togo, Guinée, Côte d’Ivoire…Gabon) lui apportent une illustration en grandeur nature, que la dispersion et le nombrilisme des opposants ne prospèrent pas pour battre un chef d’Etat sortant. Macky va donc camper sa stratégie de diviser pour régner. La tâche lui est facilitée par le pis-aller actuel de son opposition. Chacun de ses leaders se positionne en champion et tous se regardent en chiens de faïence. Pire, des « Djibokatistes » embusqués peuvent à chaque appel de Macky fausser compagnie et sortir des rangs. Son appel au « palabre national » et les sinécures du HCCT ont déstabilisé à dessein ses adversaires. Attention aux prochains remaniements ministériels et autres appels aux rassemblements pour servir l’Etat mackyen s’entend. Macky est en roue libre dans la décente vers les prochaines joutes électorales. L’opposition est à la peine sur la montée raide en direction des mêmes échéances. Telle est la situation actuelle de la course.
Il est impératif pour battre Macky de se donner un champion maillot jaune. Au Gabon, les opposants d’Ali Bongo l’ont compris trop tard et les misérables pourcentages (0,01%) des opposants éperdus et insignifiants, ont fait perdre des voix conséquentes, même si les irrégularités étaient manifestes et ont fabriqué la victoire du sortant. Attention Macky a aussi son fabricant de victoire électorale ! Un champion maillot jaune est tout désigné : Idrissa Seck ! C’est l’opposant le plus radical, le plus résolu, le plus constant et le pionnier dans tous les combats à engager. Depuis A. Wade, il a engagé le combat de rectification du Sopi qui a permis la 1ère alternance mais a été très tôt dévoyé par les dérives monarchiques et autoritaires dont il a été également, parmi les premiers à dénoncer. Dans la 2ème alternance, très vite il a lancé des alertes pour dire « doxul et doxagul », pointant du doigt l’incompétence, la main- mise des Faye-Sall sur les affaires de l’Etat et le rôle néfaste des dames de compagnie semeur d’illusions. Les combats pour l’éthique, pour les principes démocratiques et les valeurs républicaines, ont toujours été siens. Malgré les innombrables coups fourrés et chausses trappes subies, il a maintenu le cap. Toujours accusé de tous les péchés d’Israël, jamais confondu. Des fameux « chantiers de Thiès » au fantomatique « protocole de Rebeuss », jamais la preuve irréfutable, irrécusable, irréfragable… n’est apportée pour lui infliger un KO debout. Et ses « ennemis » n’ont pas lésiné sur les moyens légaux et non conventionnels pour l’abattre. Il n’y a eu que les canulars à la Mame Mbaye Niang et autres mystifications pour le décrédibiliser et le diaboliser. Quand Wade l’accuse de voleur de grand chemin, l’opinion reste plus ou moins dubitative. Quand le même Wade traite Macky de sorcier, le public réprouve et condamne. Pourtant c’est le même Wade « wax waxète » qui accuse. Cependant il n’est pas le plus fortuné dans l’espace politique sénégalais, suivez mes regards. Son parti Rewmi a toutes les peines financières du monde pour dérouler ses activités politiques contrairement à… Il n’est pas non plus le plus « sinécurien ». Aujourd’hui des adversaires de Macky subissent les mêmes attaques injustifiées, des lanceurs d’alerte sont persécutés comme lui avant, des « ñiani baña » sont contestés illégitimement ou contraints de quitter leur parti pour défection ou déloyauté du chef, comme lui avant eux et depuis longtemps. Qui mieux que lui mérite de porter le maillot jaune ?
Il faut à Idy, pour mener le peloton, éviter la fausse route. En 2000, l’opposition en désespoir de cause, a fini par aller arracher Wade de sa « retraite anticipée » pour venir à bout de Diouf. Il était un des farouches promoteurs de cette idée. Il lui faudra investir ses actions non pas au PDS, parti familial dont le père ne veut pas de lui comme gendre, mais dans l’espace des mouvements citoyens et de la nouvelle société civile. Les nouvelles figures politiques, vaillantes et valeureuses, ont le mérite de leurs talents respectifs, mais l’inconvénient de la faiblesse de leur implantation nationale. La conjugaison de leurs efforts et de leurs forces s’impose dans l’échiquier politique de l’opposition. Deux familles politiques qui ont le poids politique territorial et historique, ont dirigé le Sénégal depuis notre indépendance, par-delà les coalitions hybrides et éphémères : Les socialistes et les libéraux. Macky étant une excroissance politique qui s’est perdu dans un croisement « adultérin » appelé BENNO BOKK YAKKAR, comme dirait Aïssata Tall Sall. Voilà pourquoi Khalifa Sall, le pôle d’attraction socialiste, ne s’y trompe pas en évitant de miser sur les libéraux. Cette dichotomie politique à la sénégalaise perdure mais la ligne de démarcation se situe au niveau des valeurs de la bonne gouvernance, des valeurs républicaines d’intérêt général et d’éthique social, mais surtout des avancées démocratiques et réalisations infrastructurelles.
Le maillot jaune d’Idy devrait porter sur ses épaules tous ces atouts et toutes ces perspectives. L’ère d’un Sénégal pays pétrolier mérite d’être incarnée par un visionnaire de la trempe de Mahathir Mohammed de la Malaisie, un exemple à suivre pour une émergence économique véritable par un leadership au patriotisme avéré. Macky a râté cette ambition, empêtré qu’il est dans sa gestion clanique, familiale et prébendière du pouvoir. Idy en a la fermeté morale, intellectuelle et l’énergie face aux épreuves. Il se doit maintenant de pointer le doigt vers le cap programmatique et éclaircir l’horizon politique d’un Sénégal malaisien.
Chérif ben amar Ndiaye
Les-rewmistes .org

5 Commentaires

  1. Hahahaha
    Arrêtez de nous faire rire waay avec Idy.
    C’est la dégringolade à chaque élections, et je crains qu’en 2019, il perdra la voix définitivement et pleurera de toutes ses larmes cette fois

    ANTI-TRAITRE

  2. Très beau texte Cherif ! Tu me pousses vraiment à prendre la carte de Rewmi. Vous ne boxez pas dans la même catégorie que les cadres-manioc de l’APR qui sont nuls à l’image de leur maitre, notre Président par défaut. Le sillon est bien tracé pour Idy et l’avenir prometteur. Très belle analyse vraiment. I am Jambar and I approve this message !

  3. Vraiment c’est dommage pour les REWMISTES! A quand vont ils comprendre que Idy ne sera jamais président? Aller faire autre chose c’est mieux que de perdre du temps à radoter. Idy va de dégringolade en dégringolade. Les sénégalais ne voudront jamais cet homme comme dirigeant.

  4. Nous avions laissé échappé de vrais patriotes comme mamadou DIA et cheikh anta, au profit de larbins de la france, comme senghor et diouf, imaginons un seul instant dans quel senegal nous serions si ces valeureux patriotes nous avaient dirigé ?
    Il n’est jamais trop tard pour bien faire, ne laissons pas l’histoire se répéter, notre pays mettra beaucoup de temps pour s’en remettre si nous n’arretons pas ce nullard qui a déja vendu notre pas à la france, mais de grace ne laissons pas encore échapper cet autre patriote aussi valeureux que ceux cité plus haut, qu’est idrissa SECK, même si c’est vrai qu’il en a certainement d’autres,

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