Le directoire national du Cadre unitaire syndical des enseignants du moyen secondaire (Cusems), réuni à son siège samedi dernier, déplore les redéploiements « arbitraires » et ‘’intempestifs’’ à travers le Sénégal, depuis la rentrée des classes. Par ailleurs, le secrétaire général du Saems-Cusems, Saourou Sène et ses camarades exigent le paiement intégral et sans délai des salaires des professeurs contractuels.
Le Cadre unitaire syndical des enseignants du moyen secondaire (Cusems) exige l’arrêt immédiat des redéploiements ‘’arbitraires’’ et ‘’intempestifs’’ à travers le Sénégal, depuis la rentrée des classes (IEF de Podor, IA de Thiès, Fatick, etc.) ; et le paiement intégral et sans délai des salaires des professeurs contractuels. Le syndicat s’insurge aussi contre le ‘’faible niveau’’ de mise en œuvre des accords signés avec l’Etat. Selon le directoire national du Cusems, ces redéploiements risquent de remettre en cause l’esprit des concertations partenariales entre le ministère de l’Éducation et les syndicats d’enseignants. Suffisant pour les camarades de Saourou Sène, secrétaire général du Saems-Cusems, mettent en garde : ‘’Le seul responsable des perturbations du système éducatif demeure le gouvernement qui, au lieu d’honorer ses engagements, foule du pied les droits et libertés syndicales, et exerce une violence institutionnelle sur les enseignants.’’
En outre, constatant que l’opération « Ubi tey jang tey » n’a pas connu le succès escompté, le Cusems souligne que la réussite de cette dernière suppose l’implication des acteurs de la société civile évoluant dans le secteur de l’éducation, des syndicats, des associations de parents d’élèves et des collectivités locales. Par rapport à la concertation pour un partenariat de confiance et pour une année scolaire 2016-2017 sans perturbation, le directoire national dudit syndicat fait remarquer que ‘’la paix ne se décrète pas. Elle se construit.’’ C’est pour cette raison qu’il exige du gouvernement l’application intégrale de tous ses engagements.
A propos de la session pré-rentrée du Haut conseil pour le dialogue social (Hcds), le Cusems a souligne l’absence des principaux ministres impliqués dans la mise en œuvre des accords. « Elle a constitué un handicap majeur pour le lancement de nouvelles perspectives et de nouveaux échéanciers. (…) ». Au gouvernement, le directoire rappelle que 43 000 enseignants attendent un matricule ou un acte d’intégration, 23 000 environ un acte de validation. Aussi, attend-il la matérialisation des accords relatifs au corps des administrateurs scolaires et l’alignement de l’indemnité de logement des enseignants sur celle des autres agents de la Fonction publique de même niveau de qualification professionnelle.
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